[Après-match : ESTAC – FC Metz] Metz reçu cinq sur cinq !

En déplacement dans l’Aube, le FC Metz est allé imposer sa loi sur la pelouse de Troyes (0-1) et poursuit son bel été…

 

La composition

 

Avant une semaine cruciale qui verra se jouer une double confrontation entre le FC Metz et son dauphin du RC Lens -dès mardi pour le compte de la CDL et samedi en championnat-, le collectif lorrain avait rendez-vous dans l’Aube pour conforter sa série et pourquoi pas enclencher la passe de cinq. Contrairement à Metz, l’ESTAC semble avoir du mal à digérer la relégation depuis l’Elite l’an passé (3 défaites en 4 matchs). Pour tenter d’éloigner son adversaire du jour à 12 points, le coach Antonetti fait le choix de la continuité et ce 4-3-3 qui sécurise davantage l’équilibre de l’équipe. Par rapport au match d’Ajaccio, seul Udol, touché au genou -et probablement éloigné des terrains pour 2 mois- manque à l’appel et c’est Rivierez qui prend ainsi sa place dans le couloir gauche de la défense. Angban est donc préféré à Monteiro au milieu de terrain et Balliu retrouve le groupe que quitte momentanément Basin pour l’occasion. A noter que Traoré, le nouveau venu n’est pas encore qualifié.

 

Le film du match

 

Les Messins ont connu une entame semée d’embûches. Rapidement, les locaux ont œuvré en contre et après un beau numéro de Pelé côté gauche, Berthomier place sa reprise seul au second poteau mais son tir est contré in-extremis par la défense lorraine (8ème). Monopolisant largement le ballon, les hommes d’Antonetti se créent leur première occasion sur coup de pied arrêté. Un corner botté par Cohade trouve la tête de Boye qui fuit le cadre de peu (28ème). Suite à un bon débordement de Boulaya côté droit, Nguette ne parvient pas à reprendre le superbe centre au cordeau que finalement personne ne touche (33ème). Les Lorrains sont entreprenants en ce premier acte. Toujours sur le flanc droit, Jans sert Cohade en retrait qui cherche un relais avec Boulaya, le ballon est contré, revient sur Diallo qui se rate mais Angban est à la conclusion dans les six mètres (0-1, 40ème). Une action peu académique, qui traduit cependant une volonté de créer du jeu. Juste avant la mi-temps, Cohade est proche de doubler la mise mais son coup franc tiré est bien repoussé par Samassa (45ème+1).

Les Troyens, bien bousculés dans cette première mi-temps, ont certainement fait l’objet de remontrances par leur coach pendant la pause. Car au retour des vestiaires, les protégés de Rui Almeida mettent davantage d’allant dans leurs mouvements. Après un bon service de Kashi -l’ancien de la maison grenat-, Raveloson s’essaie à la frappe mais Oukidja est vigilant (47ème). La rencontre s’anime lorsque Tchimbembé se joue de Rivierez côté droit et enchaîne avec un tir repoussé difficilement par le portier mosellan (59ème). Mais passé ce quart d’heure un peu fou, les Grenats vont redresser la barre et retrouver de la stabilité. La plus grosse opportunité revient d’ailleurs à Cohade, qui, idéalement servi dans la surface de réparation par Boulaya, manque son duel avec Samassa, jailli rapidement de sa cage (70ème). Malgré quelques centres troyens qui auraient pu être évités en fin de partie, les Messins s’imposent une nouvelle fois logiquement au regard de leur supériorité dans le jeu et dans les duels.

Les notes des joueurs

 

Les tops :

Angban (7) : une grosse activité dans l’entrejeu, en témoigne ces 12 ballons récupérés, de la justesse et le tout couronné par ce but décisif qui amène la victoire à son équipe ; il semble avoir gagné sa place.
Sunzu (7) : dans une rencontre oû l’attaque messine s’est montrée timorée, on a eu l’occasion d’apprécier la capacité du Zambien à se montrer costaud dans les duels et relativement propre dans la relance ; avec son compère Boye, ils forment un axe central extrêmement solide.
Oukidja (7) : rarement mis à contribution jusque-là, l’ex-Strasbourgeois a sauvé les siens sur deux parades en seconde mi-temps et s’est montré plutôt à l’aise dans les airs et dans son jeu au pied.

 

Les flops :

Nguette (4) : un jour « sans » pour celui qui vient d’être rappelé en sélection avec le Sénégal ; certainement à bout de souffle avec l’enchaînement des matchs, il n’a jamais su accélérer ni insuffler le danger sur son côté droit.
Diallo (4) : un match assez terne pour la meilleure gâchette du championnat ; de la présence athlétique mais finalement trop peu de bons choix dans les remises ou dans les courses.

 

L’analyse

 

Metz est donc reçu cinq sur cinq et comptabilise désormais les 15 unités qui lui étaient offertes jusqu’à présent. Les partenaires de Cohade peuvent continuer de savourer un début de saison tout bonnement exceptionnel. Et attendre patiemment un éventuel faux pas de son homologue lensois pour s’installer seul sur le trône de la L2. Les supporters mosellans, encore très nombreux à effectuer le déplacement dans l’Aube, peuvent exulter. Si leur équipe n’a pas eu le rendement offensif des dernières sorties, on ne saurait reprocher au groupe un état d’esprit irréprochable et assurément, une maîtrise collective qui ne souffre d’aucune contestation…

Car en dépit de l’état de forme physique parfois à la limite de certaines de ses troupes -Nguette, Boulaya et Fofana ont fini sur les rotules-, l’équipe parvient à maintenir un niveau d’exigence conséquent. Nul doute que la solidité de la base défensive grenat y est pour beaucoup, grâce à l’ossature centrale constituée de Boye, Sunzu, Fofana, Cohade et Angban. Une exemplarité dans les efforts qui fait la différence dans les moments plus compliqués, en définitive. Finalement « quel que soit l’histoire du match, on répond présent » se réjouit Frédéric Antonetti à l’issue de la partie. Il est vrai que pour le moment, ce groupe apparaît prêt et semble paré à toute épreuve. Il sera intéressant de voir jusqu’où il peut repousser ses limites. Cela tombe bien, la semaine prochaine, c’est le dauphin qui se rend à St-Symphorien…

M.D