Encore une opportunité manquée…
A l’occasion de la 12ème journée de Ligue 1, le Fc Metz a de nouveau manqué une belle occasion d’engranger sa première victoire à domicile de la saison face à la lanterne rouge Saint-Etienne.
L’analyse
Annoncé comme le match de la peur entre 2 équipes en grande difficulté cette saison. La rencontre entre le 19ème, Metz, et le 20ème, Saint-Etienne, offre pourtant un début de match détonnant. En effet, si tout portait à croire que les deux formations ne comptaient prendre le moins de risque possible, c’est tout l’inverse qui se produit dans les 20 premières minutes. Des deux côtés, les plans de jeu sont similaires : en difficulté au milieu de terrain et abusant des longs ballons, les deux équipes sont portées par leurs leaders offensif respectif, Boulaya et Khazri. Ainsi, ce n’est pas surprenant de retrouver le premier nommé sur l’ouverture du score dès la 9ème minute de jeu. Sur un coup franc dans l’axe à 30 mètres des buts d’Etienne Green, le meneur algérien enroule bien au-dessus du mur et trompe le portier anglais de l’ASSE (qui se troue quelque peu). Un nouveau but dès l’entame du match (le 4ème dans le premier quart d’heure cette saison) et une avance qui est une nouvelle fois gâchée dans les 5 minutes suivant le but, comme face à Clermont, Angers ou encore Lens… En effet, c’est Wahbi Khazri qui vient égaliser à la 14ème minute. Après une contre-attaque de Thomas Delaine, Khazri récupère le ballon dans la surface et se l’emmène sur 25 mètres sans être dérangé par les messins. Il profite alors de la position excessivement avancée d’Oukidja pour armer un lob à 68 mètres des buts messins qui fait mouche. La honte pour le portier messin qui paye ses positions très avancées sur le terrain en phase offensive, mais aussi la passivité de sa défense qui ne connait toujours pas la notion de bloc équipe. En effet, cette action souligne parfaitement les problèmes du Fc Metz lors de ce match : les contre-attaques sont menées par 2 à 3 joueurs pendant que le restant de l’équipe remontent le terrain en trottinant, spectateurs, et ne se replacent à peine à la perte de balle. Suite au but, les stéphanois mettent le pied sur le ballon mais sans parvenir à trouver la solution face à la défense messine. Le duo Kouyaté-Jemerson s’illustre particulièrement avec un Kiki Kouyaté en patron. Très autoritaire dans sa défense, il fait beaucoup de bien après les 10 buts encaissés en 3 matchs durant son absence. Les contre-attaques et coup de pieds arrêtés sont pour les messins le seul moyen d’apporter du danger dans la surface des Verts et le milieu de terrain, que ce soit la paire N’Doram-Maïga, puis N’Doram-Pajot (le milieu ivoirien étant sorti sur blessure à la 41ème), ne parviennent pas à poser le jeu et garder le ballon. Les maux sont les mêmes…
En seconde période, le rythme ne dénote pas de la fin de la première mi-temps et les deux équipes restent timide : le match de la peur prend place. Deux formations jouant le nul s’opposent et cela se confirme dans le coaching. A la 60ème minute, Nicolas de Préville cède sa place à Pape Matar Sarr pour ne laisser que le seul Ibrahima Niane en attaque. Ce dernier, pour son retour, est une nouvelle fois dans le dur, notamment physiquement. L’attaquant sénégalais semble avoir perdu toute sa vitesse qui faisait auparavant sa force et se fait reprendre à plusieurs reprises lorsqu’il est lancé en profondeur. La restructuration de son jeu doit se faire rapidement pour le Joueur du mois de Ligue 1 de Septembre 2020. Des deux côtés, la peur de perdre l’emporte sur l’envie de gagner et le match se tasse avant de s’affoler dans les 5 dernières minutes. Les dernières forces sont jetées et les entrants Amine Bassi et Opa Nguette passent proche de l’action décisive sur coup de pied arrêté (87ème, 88ème). Miraculeusement, les 11 joueurs messins parviennent à dépasser leur quota habituel de concentration de 90 minutes et n’encaissent pas dans le temps additionnel. Malgré les tentatives stéphanoises en fin de match (90ème, 91ème), Oukidja fait un peu oublier son erreur et le score en reste la pour un match nul qui n’arrange personne, si ce n’est le poste des 2 coachs.
T.M
Les notes des joueurs
Tops :
Farid Boulaya (6) : l’un des seul à montrer de l’envie, doublé d’un très bon match techniquement et sublimé par un but sur coup-franc. Le meneur algérien a été le principal, et quasiment le seul, acteur offensif messin. De plus en plus en forme, il ne lui manque qu’un supporting cast au niveau pour réaliser des performances similaires à la saison dernière.
Kiki Kouyaté (6) : patron en défense, il aurait pu réaliser le premier clean-sheet de la saison sans l’action grotesque du but stéphanois. Dur dans les duels, fort dans les airs, il devient match après match la première pierre du collectif messin et l’assurance en défense. En fin de match, il passe également proche de trouver les filets d’Etienne Green sur un coup de pied arrêté.
Flops :
Alexandre Oukidja (4) : même si ses arrêts en fin de match ont certainement évité une défaite amère au Fc Metz. Son placement sur le but de Khazri reste le facteur principal de l’égalisation stéphanoise. Même avec une défense passive, le lob ne serait jamais passé par la tête du tunisien si Alexandre Oukidja ne jouait pas les libéro sur son temps libre. Enfin puni pour son positionnement hasardeux en phase offensive, espérons qu’il retienne la leçon et que la honte internationale de ce but lui fera prendre conscience de son niveau cette saison.
Dylan Bronn (4) : transparent, il ne semble parfois plus être le même homme. Capitaine depuis le début de la saison, son implication sur le terrain n’est pas à la hauteur de son statut. Si son rendement plus léger dans les duels ou dans les interventions réussies était habituellement compensé (et expliqué) par son rôle de relanceur, il a été une nouvelle fois assez imprécis sur long ballon.
Crédit photo : Icon Sport
La réaction des entraineurs :
Le résumé de la rencontre
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