Le FC Metz s’impose sans trembler face à Niort (2-0). L’essentiel alors que tous les concurrents ont également gagné.
Le onze
Philippe Hinschberger avait quelques doutes la veille de la réception de Niort. La composition annoncée laissait place à plusieurs interrogations. Le technicien conservait une seule pointe avec Habib Diallo, devant un trio offensif composé de Daniel Candeias et Yeni Ngbakoto sur les côtés et Kévin Lejeune en soutien. La récupération était l’affaire de Nuno Reis et Georges Mandjeck. Pas de surprise en revanche sur la ligne arrière composée de Ivan Balliu à droite et Matthieu Udol à gauche, entourant Jonathan Rivierez et Guido Milan.
La 1ère période
Dans l’envie mais plutôt timides offensivement, les messins s’offre une première opportunité par Diallo aux vingt mètres, mais son ballon est capté par Paul Delecroix (15′). Daniel Candeias est proche de contrer un dégagement tardif du portier niortais (16′) et suite à un joli mouvement à trois, Diallo hérite du cuir dans la surface, mais du gauche, ne trouve pas le cadre (18′). Puis Balliu s’essaye de loin mais le tir violent est contré en corner (21′). Les niortais, plutôt habiles pour mener le ballon aux abords de la surface ne parviennent pas à se mettre en bonne position. C’est sur corner, frappé en un temps, que Lejeune trouve Diallo, dont la tête croisée lobée ne laisse aucune chance à Delecroix (1-0 37′). L’ouverture du score laisse les Grenat plus passifs, le ballon étant principalement dans les pieds des joueurs de Jean-Philippe Faure jusqu’à la mi-temps, sans danger sur les buts de Thomas Didillon.
La 2nde période
Les messins reviennent dans le bon tempo et Candeias oblige Delecroix à intervenir sur une lourde frappe à droite à l’entrée de la surface de réparation (46′). Suite à un joli rush, Georges Mandjeck, pas inquiété, s’essaye également aux vingt mètres (48′). Sur un centre travaillé de Lejeune, Guido Milan est trouvé au second poteau et propulse de la tête le ballon au fond des filets mais l’arbitre refuse le but pour une position de hors-jeu peu évidente (54′). Ce n’est que partie remise lorsque sur un coup franc de Lejeune, Yeni Ngbakoto tente la reprise dans l’axe mais son ballon finit au second poteau où traîne Diallo qui place tranquillement le cuir (2-0 58′). Les niortais ne cessent pas de jouer et s’offrent quelques coups de pied arrêtés notamment qui inquiètent l’arrière-garde messine. Bekamenga a le troisième but au bout du pied mais son ballon piqué hors de propos est surtout non cadré (86′), et Ngbakoto, idéalement servi, se veut altruiste malgré une excellente position (90’+3).
L’analyse
Metz n’a pas été étincelant, son jeu n’est pas devenu flamboyant, mais Metz a été solide et appliqué, et c’est bien tout ce qu’on lui demande à quelques semaines du verdict. Et une victoire, qui plus est par deux buts d’écart se savoure.
Pour une fois réalistes, les messins auraient du l’emporter sur un score plus large si les choix avaient été plus évidents dans les derniers instants. Dommage, car la différence de buts ne sera peut-être pas anodine à l’issue de la saison.
Les opportunités ont été peu nombreuses dans le jeu mais les coups de pied arrêtés offrent de belles possibilités dans le sprint final. Dans cette optique, le retour de Kévin Lejeune est particulièrement précieux.
Dans le jeu, les messins ont été globalement gênés dans leurs intentions à porter le ballon vers l’avant. Ainsi, la première période notamment, a vu le milieu de terrain peiner à se montrer disponible et à être en mesure de trouver les joueurs de couloir. Du reste, ceux-ci ont trop souvent eu tendance à repiquer dans l’axe. Le choix de la paire de récupérateurs n’a pas aidé à dynamiser l’entrejeu. Cheick Doukouré, plus offensif, aurait été un complément plus adequat à Georges Mandjeck.
Mais les messins ont au moins eu le mérite de ne pas différencier comme à l’accoutumée les deux périodes du match, et ont, en seconde période, poursuivi leur abattage pour inscrire un second but. Il aura néanmoins fallu attendre l’heure de jeu pour se tranquilliser davantage.
Les joueurs
Thomas Didillon a passé une soirée relativement tranquille et s’est évertué à communiquer en patron de sa défense. Ivan Balliu a réalisé une grosse prestation, disponible et adroit balle au pied. Matthieu Udol a poursuivi sur sa lancée, avec beaucoup de sérieux et de justesse aussi bien défensive que lors de ses débordements. Guido Milan a été très serein tandis que Jonathan Rivierez, s’il a été solide dans les duels, a connu quelques absences sur des relances aisées. Une perte de balle à la 43′ aurait pu avoir de graves conséquences.
Nuno Reis a peiné à ce poste de récupérateur, décidemment par son élément. S’il est parvenu à mettre le pied sur certains ballons, l’utilisation de ceux-ci a souvent été synonyme de perte de balle. Georges Mandjeck a été plus offensif mais ses sautes de concentration lui jouent des tours. Daniel Candeias a raté beaucoup de choses malgré une débauche d’énergie non négligeable. Kévin Lejeune s’est montré disponible mais son positionnement l’a privé de capacité suffisante pour porter le ballon convenablement. Yeni Ngbakoto a été à nouveau décevant, discret et avec toutes les peines du monde pour faire la différence. Devant, Habib Diallo a été dans tous les bons coups et s’est offert son troisième doublé en trois sorties consécutives à Saint-Symphorien, ses 6è et 7è but en six matchs. Une prolongation est urgemment attendue avant que d’autres sirènes ne privent Saint-Symphorien d’une réelle pépite…