Si le FC Metz a galéré sur sa pelouse face au Gazelec d’Ajaccio, il a néanmoins su se défaire du piège corse (1-0), à l’inverse de ses concurrents, tous en panne offensive en cette curieuse 15ème journée de L2 …
Le live report
De retour d’une trêve internationale finalement plutôt rythmée avec cet étonnant derby mosellan remporté haut les cœurs (après TAB ne nous enflammons pas !) face à Sarreguemines à l’occasion du 8ème tour de la CDF, le FC Metz avait visiblement hâte de ré-entamer les hostilités en championnat. Il faut dire qu’avec les faux-pas combinés de Brest, Lorient et Lens, les joueurs grenat pouvaient prendre leurs distances avec ce trio de suiveurs. Voilà chose faite. Metz s’est imposé petitement face au Gazelec d’Ajaccio -il ne s’agissait ni plus ni moins que de la première rencontre entre les deux formations en championnat- et le tour est joué. Enfin…joué est un bien grand mot. Tout est toujours affaire de nuance et de sens dans les mots, après tout.
Car en effet, si l’on excepte le pénalty de Diallo (20ème), les arabesques de Nguette et la frappe de Gakpa passée à seulement une demi-douzaine de mètres du cadre (85ème), dire que l’on n’a pas assisté à un grand spectacle à St-Symphorien est un petit euphémisme. Incapables de cadrer le moindre tir -frappes de poussins exceptées-, le FC Metz est une nouvelle fois passé très proche d’une déconvenue sur sa pelouse. Une paire d’arrêts d’Oukidja (28ème et 53ème) aura heureusement eu raison des nombreuses velléités offensives ajacciennes dans cette partie. Une équipe du Gazelec d’ailleurs particulièrement entreprenante -bien que faible techniquement- et qui aura su donner du fil à retordre aux Messins. A ce propos, cela faisait un moment que l’on n’avait pas vu un adversaire du FC Metz aussi joueur. A souligner.
Et pourtant, les Lorrains ont galéré à s’approcher de la cage d’Oberhauser, le natif de Forbach, toujours aussi solide sur ses appuis que sympathique en dehors du rectangle vert. Peu inspirés dans les transmissions, médiocres à la récupération, pas futiles au terme de quelques rares incursions offensives, les partenaires de Renaud Cohade ont semblé une fois de plus paralysés sur le terrain. Comme si conserver le trône de L2 était un fardeau difficile à assumer. Comme si le fait de jouer en prime-time (merci à Canal+ pour la confiance accordée en notre équipe !) faisait soudainement apparaître une épée de Damoclès au-dessus des têtes du leader de la L2. Un leader de plus en plus contesté et contestable, au demeurant…
Les notes des joueurs
Les tops :
Oukidja (7) : autoritaire sur sa ligne et davantage serein dans ses dégagements, le portier mosellan est en (très) nets progrès depuis plus d’un mois ; ses parades devant Roye puis Armand offrent littéralement deux points à l’équipe.
Boye (6) : une glissade heureusement sans conséquence en deuxième période mais on retiendra surtout beaucoup de sérénité et d’assurance dans les duels, notamment durant les temps faibles messins.
Nguette (6) : cela fait un moment que l’ailier droit représente le danger numéro 1 pour les adversaires du club à la Croix de Lorraine à l’initiative des seuls mouvements grenat de la seconde mi-temps.
Les flops :
Boulaya (3) : particulièrement peu inspiré et jamais dans le rythme, l’ailier algérien a traversé comme un fantôme l’heure de jeu qu’il a pu disputer.
Angban (4) : une nouvelle fois transparent dans l’entrejeu, le milieu relayeur semble souffrir d’une panne physique assez problématique ; dans un secteur de l’effectif assez fourni…
Fofana (4) : peu à son aise à l’image de ses compères du trident du milieu, la sentinelle messine n’a quasiment jamais pu bonifier les ballons récupérés ; ne s’agirait-il pas, là aussi, d’un souci d’ordre physique ?
L’analyse
Au sortir d’une énième victoire du FC Metz -la onzième après seulement quinze rencontres disputées en championnat-, il semble que le moral ne soit pas (tout à fait) au beau fixe dans la maison grenat. Et pour cause, éternel insatisfait, le malheureux supporter du club à la Croix de Lorraine a en effet passé une bien mauvaise soirée lundi dernier au stade. Pauvre de lui, son club de cœur lui en a fait voir de toutes les couleurs…
Il faut dire qu’avec le spectacle abject qui s’est déroulé sous les yeux des afficionados grenat, il y a bien matière à formuler quelques griefs constructifs. Car, en fin de compte, rien ne va plus dans le club de Carlo Molinari qui accumule les succès au parfum d’échec. Finis les scores étriqués au tableau d’affichage depuis belle lurette, désormais les Messins se complaisent dans des victoires estampillées médiocrité. Sans talent, sans âme, sans vie, cette équipe inspire le mépris, n’apparaît bonne qu’à prendre les trois points tout en se moquant éperdument du Football, dont elle ne saurait honorer sa grandeur et ses valeurs de jeu…
On en arrive à la légitimité de tels actes, de la part des Grenat. Où est donc passé leur dignité, leur fierté ? N’ont-ils pas honte d’enchaîner de telles prestations ? Vraiment lamentable de gagner de cette façon. On n’est plus dans le Football. Ça n’est plus du sport. Définitivement, Metz surnage hors catégorie. A l’instar de l’équipe de France vainqueur en Russie cet été, il apparaîtrait indécent et regrettable de voir la formation dirigée par Frédéric Antonetti ressortir gagnante d’un championnat qu’elle ne domine même pas de la tête et des épaules ; tout juste des pieds à vrai dire. De plus, selon une frange majoritaire de minoritaires du public de St-Symphorien, le leader de la L2 inspirerait le dégoût jusqu’au fin fond de l’Europe, là où des confrères tchèques et moldaves ont eu le mauvais goût de zapper un soir sur un résumé de match. Que Dieu leur pardonne cet immonde péché. Le FC Metz est décidément insupportable…
M.D