Porté par son buteur maison, le FC Metz a facilement disposé d’une maladroite formation castelroussine à St-Symphorien (2-1). Sans le savoir, la L1 est peut-être déjà acquise…
Le live report
Les semaines se suivent et se ressemblent sur les bords paisibles de la Moselle. L’aventure en L2 des Grenat apparaît tel un long fleuve tranquille et le club à la Croix de Lorraine de continuer son chemin de croix en toute paisibilité. Direction ? L’Elite, bien entendu. Un parcours du combattant qui approche tout doucement de son dénouement au fur et à mesure que Metz assaille ses adversaires et enchaîne les succès. A ce rythme à vitesse grand « V » (où V est aussi synonyme de victoire), les Grenat devraient d’ailleurs pouvoir célébrer très prochainement. Il y aura Pâques, dans un premier temps et puis, la fin de la chasse aux œufs parachèvera sans l’ombre d’un doute la quête messine. Dans le meilleur des mondes, la promotion sera acquise en fin de mois. Mais avec la bagatelle de 68 points, Metz y est peut-être déjà. Si en interne, on refuse de se prendre au jeu des déclarations hâtives, on soulignera tout de même les mots de Vincent Hognon qui, au sortir de cette rencontre, ne pouvait s’empêcher d’esquisser un large sourire en répondant avec malice aux journalistes qu’il avait une idée suffisamment claire sur le nombre de points nécessaires restant à engranger au FC Metz pour valider l’objectif. C’est dire à quel point la confiance règne…
Il y a de quoi l’être, forcément, après avoir concrétisé une 20ème victoire en championnat. Mais si les Grenat sont moins entreprenants depuis deux rencontres, il n’en demeure pas moins qu’ils parviennent à entretenir une certaine culture du résultat, non sans brio. La preuve en 45 minutes : sur leurs trois seules occasions, les hommes de Vincent Hognon ont su se montrer diaboliquement efficaces en scorant à deux reprises ! De quoi écœurer leur adversaire du jour. Ce n’était pourtant pas faute d’avoir essayé, côtés Castelroussins. Si les visiteurs ne se sont pas procurés de réelle opportunité au cours du premier acte, ils ont néanmoins fait preuve de velléités de jeu vers l’avant qu’il faut tâcher de souligner. Certes, les Grenat ont eu la maîtrise : sur une relance hasardeuse du gardien de Châteauroux, Balliu s’était d’ailleurs infiltré dans la surface avant de tenter sa chance d’un lob un brin audacieux alors que plusieurs solutions en retrait s’offraient à lui (6ème). Par la suite, le leader mosellan a peiné à mettre du rythme à ses attaques mais finalement, cela a suffi pour placer deux coups de poignard décisifs. Le premier, sur un penalty obtenu et transformé par Diallo (1-0, 30ème) à la suite d’un pied haut assez idiot de Condé porté au visage de l’avant-centre sénégalais. Le second, toujours par Diallo, des suites d’une combinaison réussie entre Boulaya et Delaine aboutissant à un centre victorieux pied droit du latéral gauche grenat (2-0, 39ème) peu avant la pause. Ou comment se rendre la tâche facile…
Vous l’aurez compris, la seconde période ne sera pas des plus alléchantes étant donné le score déjà pleinement acquis par le FC Metz. Toujours dans un faux rythme, les Grenat se mettent en danger : mais comme souvent cette saison, les partenaires de Renaud Cohade peuvent compter sur un grand Oukidja, décisif à bout portant devant Livolant (55ème). Passée l’heure de jeu, les Mosellans vont tout de même réenclencher. Auteur d’une bonne rentrée, Niane passera tout proche de sceller définitivement le sort de la rencontre mais Pillot l’en empêchera (78ème). Metz finira même par se faire peur lorsqu’un autre nouvel entrant en la personne de Fantamady Diarra réduira le score pour les Berrichons d’une reprise surpuissante à bout portant, seul face à Oukidja, impuissant sur le coup (2-1, 88ème). Un fait de match qui ne restera finalement qu’au stade des mauvais souvenirs puisque Châteauroux demeurera bien trop inconsistant pour faire émaner le doute dans les têtes du très serein (sans mauvais jeu de mot) FC Metz malgré un temps additionnel de 6 minutes.
Le leader est décidément intraitable ces derniers temps. Alors que les Grenat caracolent en tête du championnat depuis 30 journées désormais, et compte tenu de cette jolie série de 12 matchs consécutifs sans défaite, difficile d’imaginer une issue autre que joyeuse/joviale/heureuse dans les jours et semaines à venir. Forcément, le temps joue désormais en la faveur du FC Metz. Il n’y a donc plus qu’à patienter…
Les notes des joueurs
Les tops :
Diallo (8) : il est coutume de dire qu’une bonne équipe peut toujours se reposer sur un buteur sans merci, et c’est exactement ce dont profite le FC Metz depuis le retour en grâce du désormais co-meilleur buteur du championnat, après ce doublé réussi sur ses deux seules occasions de la partie. Un grand bravo, Habib !
Delaine/Balliu (6) : s’il est très fréquent d’observer des milieux de terrain dans les tops cette saison, il faut également souligner le travail remarquable des latéraux dans le système du leader messin : irréprochables défensivement, Balliu est passé tout proche d’un but exceptionnel sur ce lob astucieux en début de match tandis que Delaine s’est illustré par une nouvelle passe décisive à l’encontre de Diallo.
Les flops :
Nguette (4) : de retour de suspension, l’ailier sénégalais n’a pas su créer autant de différences qu’à l’accoutumée, pêchant par manque de justesse et certainement aussi de rythme.
Cohade (4) : à l’inverse de Nguette, le capitaine grenat n’est pas du tout ménagé par le staff et continue d’enchaîner les titularisations chaque semaine : il serait donc peut-être temps de le faire souffler, rien qu’un (tout petit) peu.
M.D