Après-match, FC Metz – Olympique de Marseille : Le coup parfait

Dominé et peu inspiré offensivement, le FC Metz a écarté l’Olympique de Marseille à dix minutes du terme sur un coup de patte ajusté de Yann Jouffre. Une bien bonne affaire.

Le onze

Philippe Hinschberger choisit de revenir à un schéma à 2 pointes, associant Thibaut Vion à Cheikh Diabaté. La défense enregistre les retours de Milan Bisevac et Benoît Assou-Ekotto, aux côtés d’Ivan Balliu et Simon Falette. Cheikh Doukouré et Chris Philipps sont à la récupération, épaulés au milieu par Opa Nguette et Kévin Lejeune.

De retour, Yann Jouffre a redonné des couleurs au FC Metz, d'un subtil coup franc.
De retour, Yann Jouffre a redonné des couleurs au FC Metz, d’un subtil coup franc.

Les joueurs

Thomas Didillon a retrouvé de sa superbe. Inspiré sur deux sorties salvatrices en première période, le portier messin a contenu avec maîtrise les tentatives marseillaises. On lui pardonne une dernière intervention dans les arrêts de jeu, peu souveraine mais sans conséquence.

Ivan Balliu a essentiellement soigné son apport défensif et l’a fait avec brio. Simon Falette a été particulièrement coriace et dur sur l’homme, Bouna Sarr peut en témoigner. L’ex-Brestois a par chance, vu son dégagement en catastrophe être repoussé par la barre transversale. Milan Bisevac a été souverain et a offert un retour soigné. Sa demi-volée dans le style Steven Gerrard aurait mérité meilleur sort. Benoît Assou-Ekotto est entré plus délicatement dans le match mais s’est parfaitement repris. Sa lecture du jeu et son impact physique sont très précieux.

Chris Philipps a débuté timidement mais a gagné en impact au fil de la rencontre, et Cheikh Doukouré a montré encore des limites dans sa faculté à gratter les ballons et à porter le jeu vers l’avant. Opa Nguette a tenté mais sans relief, autant que Kévin Lejeune, physiquement éprouvé et rarement dans le bon tempo.

Thibaut Vion a offert quelques déviations et remises précieuses mais s’est éteint rapidement. Cheikh Diabaté a surtout œuvré avec justesse de son impressionnant gabarit mais aurait pu corser l’addition sur une chevauchée aux passements de jambe douteux mais efficaces, cadrée mais stoppée par Pelé.

Le coaching

Philippe Hinschberger s’était annoncé comme fervent partisan du 4-4-2 mais le maintien d’une seule pointe faisait douter de ses ambitions et de la confiance accordée à son équipe. Privé de Florent Mollet (blessé) et Renaud Cohade (suspendu), le technicien a choisi de laisser Yann Jouffre sur le banc à l’entame, pour disposer d’un véritable second attaquant, Thibaut Vion oeuvrant autour de Cheikh Diabaté. Bien lui en a pris, car l’ex-lorientais, s’il n’a assurément pas la forme physique pour débuter, s’est révélé comme joker de luxe, à la Solskjaer, offrant le but de la victoire cinq minutes après son entrée en jeu. Entrées tout aussi pertinentes de Ismaila Sarr et Mevlut Erding, qui ont fait pencher la balance offensive pour Metz dans un dernier quart d’heure, enfin riche d’actions de but messines.

L’analyse

Les Messins ont souvent été brouillons, peu à l’aise offensivement, ils ont néanmoins montré un engagement comme on le souhaiterait plus régulièrement. Solides et combatifs, les joueurs de Philippe Hinschberger ont pris la mesure des Marseillais après avoir, comme prévu, largement abandonné le ballon à leur adversaire.

Force est de constater que la défense a trouvé avec cette ligne une tenue plus que correcte et davantage remplie de promesses. Elle a été d’autant plus imperméable qu’elle a souvent dû compenser des errements encore (trop) nombreux au milieu de terrain. Celui-ci a souffert mais offert une tonicité salvatrice lorsque l’OM tentait de combiner rapidement

La présence de deux attaquants a enfin donné du sens au jeu en pivot de l’un ou l’autre. Les opportunités ont cependant été encore trop rares, du fait d’un milieu trop éloigné et à contre-temps, essentiellement attelé à défendre.

Metz n’a pas montré beaucoup de capacité à construire mais des individualités retrouvées ont par là même offert plus de consistance à l’effort collectif.

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