Après-match : RC Strasbourg – FC Metz

Le derby de la honte

Inqualifiables, les messins concèdent une seconde défaite consécutive dans le derby dU Grand-Est, et un sixième match sans victoire depuis le début de la saison…Un sentiment de honte, tout simplement.

 

L’analyse

Embarqués dans une série abyssale de mauvais résultats depuis février dernier (tout de même), le Fc
Metz a certainement achevé, ce vendredi soir les plus optimistes de ses supporters. Car si, en mars
dernier, la première défaite face aux voisins strasbourgeois depuis plus de 14 ans avait déjà fait mal
aux supporters, elle l’était sur la plus petite des marges et dans une dynamique moins négative. Plus
que la défaite, c’est la manière qui a du mal à passer. En revenant aux vestiaires avec un déficit de 3
buts après avoir concédé l’ouverture du score dès la 4 ème minute, les joueurs n’ont laissé aucun espoir à
leurs supporters. Plus que cela, le doublé d’Habib Diallo, enfant du club, qui s’est empressé de
célébrer ses buts, porte l’estocade. Si ses messages vocaux déclarant son amour du club envoyés à
des supporters le jour de son transfert à Strasbourg avaient fait douter les plus sceptiques,
aujourd’hui plus personne n’est dupe. L’analyse de ce match pourrait s’arrêter là et à un rappel de la
sortie absolument désastreuse, à l’image de son début de saison, d’Alexandre Oukidja sur le pénalty qui change tout, ou encore de la prestation sans nom de Vincent Pajot, plus bas que terre une nouvelle fois. Mais une déroute comme celle-ci n’est rarement le fruit du hasard. Ca se construit. Depuis plusieurs mois maintenant, le naufrage que l’on vit en Moselle est présumé. Si la trêve estivale pouvait naturellement faire espérer que le groupe revienne avec de meilleures ambitions pour la saison prochaine, cela n’a jamais été le cas, ou du moins pas plus d’un match…

En effet, les stats ont beau être rappelées régulièrement, elles n’en restent pas moins édifiantes : nous
sommes mi-septembre et la dernière victoire de Metz à domicile est en date du 24 janvier 2021, face
au Nantes de Raymond Domenech, sans doute l’équipe la plus médiocre de la saison dernière avec Dijon. Ce soir-là, 6 des 11 titulaires de ce vendredi soir étaient déjà présents et le FC Metz était 8 ème de
Ligue 1. Mais que s’est-il passé depuis ? Avec 3 points en 6 matchs, le maintien semble loin -il faudrait une vingtaine de points à la trêve dans l’idée- mais les joueurs pas plus motivés. Antonetti a beau dézinguer chaque semaine son effectif, les mêmes intouchables dans le même système de jeu sont alignés chaque week-end. Pour la première fois depuis longtemps, il dispose de solutions au milieu de terrain (avec les seules absences de N’Doram et Boulaya) à déplorer mais aligne chaque semaine le même trio Pajot-Maiga-Sarr. C’est pourtant ce milieu de terrain qui pose le plus de problème au Fc Metz : l’équipe n’arrive pas à trouver les attaquants, et surtout Ibrahima Niane. Ce dernier, justement, a énormément de mal a revenir de sa blessure. Beaucoup moins mobile, et ne compensant pas par une intelligence de jeu en phase, il n’apporte que très peu offensivement depuis le début de saison. En défense, Bronn et Centonze sont méconnaissables, Kouyaté souffre de l’absence de Boye et est assez irrégulier, et Udol est tout simplement mauvais en défenseur central et a couté plusieurs buts à son équipe. Outre les joueurs, le système d’Antonetti ne fonctionne plus depuis longtemps. Cela valait la peine de se cacher tout l’été. Au niveau des dirigeants, il semble plus important de construire une nouvelle tribune, bien vide en ce début de saison, que d’acheter des joueurs non-éligibles à la CAN et/ou que
le coach demande. Mais bon, pas grave puisque Sarr a été vendu. Avec du recul, la vente du prodige sénégalais parait même une bonne affaire tant sa côté aurait chuté s’il fait toute la saison sur ces standards. L’absence de John Boye achève la défense du club, mais 1 an de contrat doit être visiblement plus important que les résultats de l’équipe pour Philippe Gaillot et consorts…

T.M

Les notes des joueurs

Tops : 

Papa Ndiaga Yade (5) : le seul à surnager dans cet océan de médiocrité, l’attaquant gaucher a été préféré à Delaine en qualité de piston gauche. Un rôle qui lui a plutôt réussi car il est parvenu souvent à déborder et à créer du danger dans son couloir.

Flops :

Le reste de l’équipe et son coach.

Crédit photo : Icon Sport 

La réaction des entraineurs :

Le résumé de la rencontre 

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