Pour leur retour en L1, les Grenat ont montré deux visages bien différents à la Meinau : amorphes en première période, ils ont largement rectifié le tir en seconde pour finalement ramener un point mérité de Strasbourg (1-1)…
Le live report
C’est peu de le dire que les Messins sont passés à côté de leur entame de match. Pire encore, les hommes de Vincent Hognon ont été pris à la gorge d’entrée de jeu face à des Strasbourgeois forcément plus dynamiques et gonflés à bloc, quelques jours seulement après avoir validé un joli résultat dans le cadre du 3ème tour préliminaire aller de l’Europa League. Pour Metz, fraîchement promu, l’histoire était tout autre. Mais après avoir pris l’eau pendant 45 minutes, les Lorrains ont su inverser la tendance au cours d’un second acte ou les partenaires de Cohade se sont montrés littéralement intenables. Un point capital sur lequel il sera bon de s’appuyer dans les semaines à venir. Des enseignements sont toutefois à tirer, et ce, alors que seules 90 minutes se sont écoulées depuis le début de saison, c’est dire ô combien il y a de la matière…
Car en effet, après quelques minutes de jeu, c’était déjà la déprime du côté messin. Les Grenat étaient au bord de l’implosion, à l’instar de leurs plus fervents fans. Les téléphones des urgences en grève n’arrêtaient pas de sonner, les supporters lorrains voulaient du prozac ! Le cauchemar de la dernière saison de Ligue 1 était dans toutes les têtes ! Les Alsaciens déroulaient, ils marchant littéralement sur les visiteurs du jour, incapables de tirer au but, de créer des espaces…À force de pousser, la formation de Thierry Laurey a fini par ouvrir le score sur un beau mouvement collectif conclu de près par Thomasson après un superbe travail de Liénard dans le couloir gauche (1-0, 21ème). Vincent Hognon avait beau remuer ses hommes, ces derniers restaient sans réaction, constamment en retard sur le porteur du ballon. Alors qu’il avait été préalablement averti par l’arbitre, Delaine est passé proche de la correctionnelle et aurait même pu être expulsé. Le latéral gauche messin était incapable de déborder tout comme son alter ego Centonze à droite. Les minutes défilant, Oukidja veillait à maintenir le bateau à flot, tout comme Cohade, qui n’a cessé de cavaler partout au milieu de terrain pour combler les brèches. Le match aurait pu (dû) être plié juste avant la mi-temps, heureusement les Alsaciens ont fait preuve d’une grande maladresse dans le dernier geste !
Après la pause, le réveil… C’est que les murs des vestiaires ont dû bien trembler pendant ces 15 minutes. Car dès la reprise de la seconde période, le rapport s’est complètement inversé. C’était désormais le FC Metz qui marchait sur le Racing. Après avoir rétabli son assise défensive, il était impossible d’arrêter la déferlante grenat. Il n’aura fallu que 120 secondes de jeu pour que Diallo, bien servi par Nguette plein axe, égalise sur le premier tir cadré des Messins (1-1, 47ème). Il n’en fallait pas plus pour que les supporters messins retrouvent le sourire et renvoient leurs boîtes d’antidépresseurs au fond du placard. Forts de cette égalisation et de ce sursaut d’orgueil, les Grenat poursuivaient leur jeu offensif en privant de ballons les locaux, Sans trouver la faille une seconde fois, malheureusement). Et puis, il y eut le changement offensif clé, côté messin. Dès son entrée en jeu, Gakpa avait tenté de suite de se mettre en évidence en délivrant un centre au cordeau, mais aucun messin n’avait été bien placé pour glisser le ballon au fond du but (81ème). En fin de partie, le rythme retombait, ce qui permit à Strasbourg de venir inquiéter de nouveau Oukidja, sans succès (83ème). Niane avait même l’occasion de donner l’avantage aux protégés de Vincent Hognon, cependant le poteau en décida autrement en renvoyant son tir puissant (85ème). Malgré 5 minutes de temps additionnel, le score en restait là. Et le FC Metz de repartir avec son premier point de la saison à la faveur de ce match nul face au très costaud voisin alsacien. Prometteur pour la suite, à condition d’améliorer encore le secteur offensif. En coulisse, pour sûr, on s’y attèle, alors wait & see…
Le film du match
Les statistiques de la rencontre
Les notes des joueurs
Les tops :
Cohade (7) : le capitaine grenat a démontré l’étendue de ses capacités tactico-techniques dans l’entrejeu, malgré une prestation terne de ses partenaires du milieu ; il a pleinement joué son rôle de capitaine dans les moments difficiles et été à l’initiative récupération de balle qui a amené l’égalisation de Diallo.
Oukidja (7) : autoritaire et sûr aussi bien dans les airs qu’au sol, l’ex-Strasbourgeois a été déterminant notamment en première période pour sauver les siens du break mais aussi en fin de partie.
Diallo (7) : si d’aucuns avaient des doutes quant à ses capacités à élever son niveau de jeu dans les matchs importants, l’attaquant sénégalais a tout simplement démontré le contraire en se révélant ultra précieux dans le jeu en pivot et a fini par conclure sur son unique opportunité de la rencontre. Prometteur.
Les flops :
Delaine/Centonze (4) : régulièrement dépassés sur le plan défensif notamment en première mi-temps -à l’instar de Centonze qui s’est fait bêtement aspirer sur son côté face à Liénard sur l’ouverture du score des Alsaciens- les deux latéraux messins n’ont pas eu un grand rendement dans la participation au collectif.
Boulaya (3) : certes, le milieu offensif algérien a gagné en discipline sur le plan tactique, néanmoins sur le front de l’attaque, il n’a que rarement pesé face à la défense strasbourgeoise contrairement à Nguette et Diallo. Sa place de titulaire est clairement en jeu…
M.D