[Après-match : Valenciennes FC – FC Metz] Un beau champion d’Automne

Au stade du Hainaut, les Grenat ont livré une partie extrêmement séduisante face à Valenciennes (0-2) et ainsi validé un titre honorifique de champion d’Automne bien mérité…

 

Le live report

 

A l’occasion de la 18ème et dernière journée de L2 de l’année -en raison du report du tant attendu derby de la Lorraine à 2019-, les Mosellans sont parvenus à conforter avec brio leur place de leader incontesté du championnat. Une opération qui s’est accomplie sans Frédéric Antonetti, apparemment contraint à régler une affaire personnelle dans sa Corse natale. Les absents ayant toujours tort, c’est donc le duo d’adjoints (Vincent Hognon et Jean-Marie De Zerbi) qui a pris place sur le banc du FC Metz pour ce déplacement dans le Nord.

Et autant dire que ledit duo a dû apprécier : l’entame de match a été époustouflante. Les Grenat ont d’entrée pris la mesure des locaux au travers d’un pressing énorme dans le camp valenciennois. C’est précisément sur un ballon gratté dans les 30 derniers mètres adverses que Angban a allumé la première brèche, butant malheureusement sur le poteau de Perquis (5ème). Si la réaction locale a été immédiate par Mauricio (9ème), les Grenat n’ont plus jamais été réellement inquiétés au cours de la partie hormis sur un centre de Roudet (35ème). Entre temps, Metz a manqué le coche à plusieurs reprises malgré les prouesses de Diallo (20ème) et Nguette (43ème et 52ème) notamment.

Ultra efficaces à la récupération, Fofana et Angban ont initié la plupart des sorties de balle dans le camp adverse, avec très souvent une grande fiabilité dans la justesse technique. Si Cohade a fait preuve de déchet technique en première mi-temps, il s’est montré nettement plus entreprenant en seconde, ce qui a permis à l’équipe de prendre un ascendant total sur Valenciennes. La folie incessante de Nguette a fini par faire la différence à l’heure de jeu : déséquilibré dans la surface, il a obtenu un penalty sur lequel Diallo n’a pas tremblé (0-1, 60ème). Et puis, avec Boulaya et Niane sur le banc au coup d’envoi, Metz avait trop d’arguments pour en rester là. Dès son entrée en jeu sur le rectangle vert, Boulaya a fait parler sa finesse technique et sa spontanéité dans l’avant-dernier et le dernier geste. Sa superbe frappe enroulée aux abords de la surface a fait mouche, Metz en a profité pour faire le break (0-2, 74ème). Et l’addition aurait pu être plus corsée avec davantage de réussite.

 

Une belle semaine pour le club à la Croix de Lorraine donc, qui aurait sans doute atteint une dimension triomphante avec la réception du voisin nancéen en fin de semaine… Seulement, un arrêté préfectoral en aura décidé autrement, motivé certainement par de passibles débordements liés aux déferlements de gilets jaunes partout en France. Cela dit, un jour de derby, le dispositif de sécurité déployé par les forces de l’ordre reste généralement conséquent. Ce qui ne change a priori rien au problème et ne saurait justifier d’une telle décision de report d’un match, soit-dit en passant. Il y a lieu de se demander pourquoi l’intégralité des journées de championnat concernées n’a pas été remise à une date ultérieure, dans de telles conditions. Un énième mystère dont seule la LFP a le secret… Et les supporters grenat venus de différents horizons pour l’occasion -certains viennent de destinations exotiques comme le Danemark- de passer à côté d’une affiche savoureuse, d’un potentiel 14ème succès de la saison… Déjà.

Un parcours absolument exceptionnel réalisé par les hommes de Frédéric Antonetti, quoi qu’on en dise. Sachant que le coup de mou d’octobre/novembre a été traversé sans trop d’encombres (4 victoires, 1 nul, 1 défaite). Ayant aussi à l’esprit que le FC Metz n’a évolué qu’à 8 reprises à St-Symphorien cette saison. Pour situer la performance lorraine, 41 points après 18 journées, c’est aussi bien que le Stade de Reims version 2017/2018 qui avait par ailleurs battu le record historique de points obtenus dans le championnat de L2 (88 unités tout de même) l’année passée.

Au final, il est assez agréable de constater une certaine linéarité dans le parcours mosellan. Etape par étape, au cours de ce « long et intense marathon », comme l’aime à rappeler le coach Antonetti, ce groupe s’est imprégné toujours plus de la rigueur défensive nécessaire au plus haut niveau, en témoignent les 3 petits buts encaissés lors des 8 dernières sorties. A un point qu’on a parfois cette sensation que les partenaires de Renaud Cohade s’efforcent à écourter des velléités offensives pourtant bien ancrées afin précisément de garder une assise défensive. En définitive, les Messins ont appris l’art de défendre. Une vertu qui pourrait s’avérer utile en vue de la deuxième partie de saison…

Joyeuses fêtes à tous les afficionados grenat & à l’année prochaine pour de nouvelles aventures footballistiques.

 

Les notes des joueurs

 

Les tops :

Nguette (8) : éblouissant en première mi-temps de par sa facilité technique et sa capacité à provoquer des étincelles dans la zone de vérité, il a ensuite obtenu un penalty en seconde, tout en étant toujours concerné par les tâches défensives.
Angban (7) : depuis le match de Grenoble, on a (enfin) retrouvé le Victorien du début de saison : hyperactif à la récupération, le milieu ivoirien a été impérial au cœur du jeu.
Fofana (7) : à l’instar de son compère Angban, le récupérateur malien revient en très grande forme ; le n°6 grenat a parfaitement assuré la transition entre la défense et l’attaque, avec à la clé un nombre impressionnant de ballons bonifiés dans l’entrejeu.

Le flop :

Frédéric Antonetti (?), qui a eu le mauvais goût de s’absenter à l’occasion d’une des prestations les plus abouties de son équipe cette saison.

 

M.D

P