Metz reçoit Ajaccio pour un sursaut qui s’apparente à celui de la dernière chance.
Le FC Metz a-t-il les moyens de ses ambitions ? La nébuleuse série en cours de deux points en cinq matchs commence à faire pencher la balance au-delà même du doute. Il faut dire que la répétition match après match des mêmes errements a tôt fait de saborder un potentiel de plus en plus remis en cause. Ce FC Metz est incorrigible et dramatiquement lassant. Son football à temps partiel ne lui permet pas d’espérer autre chose qu’une suite de déconvenues. A nécessiter d’avancer flanqué de grands coups de crampons dans le derrière et de remises au point à chaque rentrée au vestiaire, Metz ne peut pas espérer parvenir à ses fins.
Quand d’aucuns ne semblent toujours pas avoir mesuré que la Ligue 2 est un combat permanent à défaut de gestuelle technique, d’autres ont perdu le fil de leur tâche individuelle essentielle. Incapables de concrétiser leurs occasions, les Messins plombent tout par des manquements hallucinants d’une défense réalisant l’exploit de laisser deux attaquants adverses seuls dans un immense périmètre face au but, le tout hors contexte d’une contre-attaque fougueuse. le but de la victoire clermontoise restera comme un modèle d’indigence défensive.
Metz, leader des pelouses, indigne au classement à domicile, pointant en neuvième position, après seulement sept succès en quinze rencontres. Les revers et les déceptions s’accumulent au-dessus de Saint-Symphorien, bien loin de l’antre imprenable voulue et nécessaire pour remplir l’objectif de la montée. Les ajacciens, devant Metz à domicile mais antépénultièmes au classement extérieur, ne doivent pas être la cinquième formation à se remplir les poches en Moselle.
Ajaccio invaincu en 2016 …
Philippe Hinschberger et sa troupe, il faut réagir, c’est le maître-mot de la semaine du côté des terrains d’entraînement. Yeni Ngbakoto a choisi de prendre la parole, appelant notamment à l’unité. Si l’intention est louable, les discours ne sont plus entendus depuis belle lurette, car systématiquement non suivis d’actes en bonne et due forme. Plus que réagir, c’est surtout d’action dont manque Metz, une nouvelle fois paralysé à Clermont en première période. Un courant continu, élément essentiel pour la survie au classement.
S’ils peinent à l’extérieur, les joueurs d’Olivier Pantaloni demeurent invaincus en 2016, soit dix matchs sans défaite, pour un total de 20 points pris sur 30. C’est six de mieux que le FC Metz sur la même période. Surtout, les Ours ont encaissé seulement cinq buts en dix sorties, quand Metz n’a jamais été autant à la peine dans le secteur. La vraie chance pour Metz, c’est qu’Ajaccio est encore borderline du top 10…
Le coach Grenat va très certainement conserver son schéma tactique. Ivan Balliu poursuit l’interim à gauche en l’absence de Tiago Gomes. Georges Mandjeck de retour de suspension, une incertitude demeure pour l’épauler entre André Santos, plutôt convaincant à Clermont et Ferjani Sassi, habituel compère du camerounais dans l’entrejeu. A noter le retour de Samy Kehli, qu’on ne peut lui souhaiter que plus prolifique.
La lutte devra être coriace pour s’éviter la gueule de bois à long terme, le remède est lui sans ordonnance …