[Avant-match : FC Metz – FC Lorient] A l’aise Breizh ?

Revigoré par son précieux succès à Toulouse, le FC Metz entend bien confirmer en recevant la lanterne rouge, Lorient.

La disette était devenue longue, elle inspirait même des comparatifs craintifs d’une série record entamée au même stade de la saison il y a deux ans. Aussi, après avoir canalisé ses errements défensifs face à Saint-Etienne, les Messins ont négocié solidement l’adversaire toulousain pour s’offrir trois points oxygénants. Le trou d’air passé, Metz a la possibilité de capitaliser avant la dernière ligne droite précédant la trêve. Un succès face à Lorient placerait les hommes de Philippe Hinschberger grosso modo à mi-chemin du maintien tant souhaité. Autant dire qu’à défaut de match à six points, la rencontre face aux Bretons revêt une importance de premier ordre. Une victoire plus tard, plus vraiment dans l’urgence, mais désormais en quête de confort, au moins mathématique. Et à cinq matchs de la trêve…

Les Lorientais se déplacent avec bien peu de certitudes. Défaits lors de toutes leurs sorties à l’extérieur, ils affichent un triste bilan de sept points. Les clés pour un redémarrage ont été confiées à Bernard Casoni. L’ancien joueur de l’Olympique de Marseille attend de son déplacement en Moselle, “un match référence défensivement”. L’ex défenseur d’ajouter, “Contre Monaco, on aurait pu encaisser au moins huit buts. Et depuis le début de saison, on prend deux buts par match. C’est trop. J’attends de mon équipe qu’elle montre des gages de solidité”. Car Lorient n’a pas tant à se plaindre de son jeu, loin d’être le moins séduisant de Ligue 1.

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Bernard Casoni n’a pas d’autres discours, “ça va finir par payer”…

Philippe Hinschberger est tout autant soucieux des mêmes gages, afin de “ne pas laisser Lorient profiter des largesses dont nous avons fait preuve trop souvent à domicile“. Le technicien Grenat veut s’appuyer également sur le match au Stadium de Toulouse, “le meilleur à l’extérieur“, pour galvaniser un peu plus ses troupes. Fort de ce succès, il pourra aussi compter sur le retour de Renaud Cohade, suspension purgée. Précieux come-back qui va de paire avec la montée en régime de Georges Mandjeck et la patte précise de Yann Jouffre. Assurément le milieu messin prend de l’allure en même temps que de l’expérience. En revanche, Mevlut Erding, en phase de reprise, ne foulera pas la pelouse de Saint-Symphorien ce samedi.

Le jeu messin prendra enfin de la consistance, renforcé par ses trentenaires. Trop stéréotypé, il semble parfois laisser ses propres acteurs sans solutions. Au demeurant, la défense a repris des couleurs, mais sur sa pelouse Metz doit savoir proposer autre chose offensivement, à défaut d’être suffisamment réaliste. Metz est peut-être à un tournant, celui comptable de sa saison, avec la possible barre symbolique des vingt unités, tout autant que celui d’un équilibre enfin trouvé entre ses capacités défensives et son potentiel offensif, jusque là bien approximatif.

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Milan Bisevac, homme du match à Toulouse, a enfin pris ses marques au sein de la défense messine…

Et après ? Il sera question du derby quatre jours plus tard, mais ça ce sera après. Les réjouissances passent par un succès contre les Merlus qui seraient alors relégués à treize points, un gouffre également en matière de confiance. Il est en tous cas une crainte non dissimulée que celle de voir une énième fois (de trop) les Messins remettre une équipe aux abois dans le sens de la marche. D’expérience ou sans, rien n’est jamais facile pour le FC Metz, surtout pas un rendez-vous face au dernier du classement. Dans la peau du chassé, le club Grenat ne peut faire exception d’une envie un poil supérieure à celle de son adversaire.

 

 

 

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