LE DERBY Déleste
Pas le temps de souffler. L’hiver a cela de bien pour la Ligue 1, c’est qu’il n’y a pas la possibilité de prendre froid dès lors que le calendrier impose un rythme d’enfer, et quand bien même certaines pelouses pourraient passablement être en souffrance. C’est un autre problème que ne connaît toutefois plus Saint-Symphorien, l’antre messine qui accueille un savoureux derby de l’Est, face à un Racing strasbourgeois pas beaucoup mieux loti qu’il y a deux mois lorsque le FC Metz était allé glaner un point dans des circonstances un peu rocambolesques.
Les hommes de Thierry Laurey restent sur deux points pris sur douze, et une élimination à domicile en Coupe de France. Pas de quoi réchauffer dans les chaumières du bord de Rhin, à l’heure où même Habib Diallo a perdu au moins momentanément de sa superbe, et retrouvé parallèlement une place pas forcément excitante dans le couloir droit de l’attaque bas-rhinoise. L’ancien canonnier messin aura la lourde tâche de remettre le Racing sur les rails, et aura comme ses coéquipiers, le constat que Strasbourg ne s’est plus imposé face à Metz depuis 14 ans, rien que ça !
Alors bien sûr, dans les circonstances actuelles, recevoir n’offre plus guère de crédit supplémentaire, au milieu de travées toujours désespérément vides. Et les Messins, s’ils affichent une enviable septième place au classement, force est de constater que se hisser haut avec un effectif largement amoindri faute de blessés longue durée, finit par donner quelques signes de souffrance, de fatigue à défaut de faiblesse. Les Grenats se sont brûlé dans le Chaudron, en passant, au moins dans le contenu, largement à côté de leur sujet. Ils ont au moins eu le mérite, dans un contexte somme toute différent, de se qualifier, laborieusement, à Amiens, en Coupe de France.
Après avoir, plus par la force des choses, au moins un peu fait tourner, Frédéric Antonetti retrouve sa charnière centrale et le fer de lance Farid Boulaya. L’entrejeu messin demeure la grande inconnue alors que Victorien Angban et Habib Maiga n’affichent pas une forme étincelante, et tandis que Pape Matar Sarr a déjà prouvé qu’il était peut être plus qu’une alternative. Le FC Metz veut au moins parvenir au total adéquate synonyme de maintien, le plus tôt possible, histoire de penser éventuellement à autre chose, si tant est qu’il en soit capable. Knackez les !
O.S.
La conférence de presse
Les joueurs à surveiller
FC Metz : Aaron Leya Iseka
Opportuniste, le Belge est en forme et représente le seul véritable numéro 9 de l’effectif.
RC Strasbourg : Habib Diallo
Son repositionnement ne lui sied peut-être pas forcément, mais comment ne pas le considérer comme un poison pour l’arrière-garde messine.
LES GROUPES
FC METZ
RC STRASBOURG
LE CORPS ARBITRAL
STATS OPTA
Le FC Metz n’a perdu qu’un seul de ses 18 derniers matches à domicile contre Strasbourg en Ligue 1 (13 victoires, 4 nuls), gardant sa cage inviolée lors de 9 des 10 plus récents.
Les Messins n’ont perdu que 2 de leur 11 derniers matches en Ligue 1 (5 victoires, 4 nuls), c’était à Rennes le 23 décembre (0-1) et à St Etienne le 7 février (0-1).
Strasbourg est l’équipe que Metz a le plus souvent battue en Ligue 1 dans son histoire (42 succès en 97 oppositions), c’est au moins 7 victoires de plus que contre toute autre adversaire dans l’élite.
Strasbourg n’a remporté aucun de ses 4 derniers matches de Ligue 1 (2 nuls, 2 défaites), après avoir gagné ses 3 premiers en 2021.
Les Grenats n’ont perdu aucun de leur 5 derniers matches à domicile en Ligue 1 (2 victoires, 3 nuls), leur meilleure série sur leur terres depuis novembre 2016-mars 2017 (9).
Metz affiche une possession moyenne de 42.4% en Ligue 1 depuis le retour de Frédéric Antonetti sur le banc mi-octobre, pourcentage le plus faible sur la période.
Metz est l’équipe qui a inscrit le plus de buts depuis l’extérieur de la surface en Ligue 1 cette saison (7) – alors que Strasbourg en a encaissé 5, seuls Brest et Rennes font pire (6).
Strasbourg est la seule équipe à avoir marqué plus d’un quart de ses buts sur penalty en Ligue 1 cette saison (28% – 9/32).
Le latéral de Metz Fabien Centonze (32 – 15 tirs, 17 dernières passes avant un tir) et le milieu de Strasbourg Jean-Ricner Bellegarde (30 – 16, 14) sont les deux joueurs actuels de Ligue 1 ayant été impliqués dans le plus de tirs sans avoir été décisif une seule fois cette saison.
Le défenseur de Strasbourg Alexander Djiku a effectué 15 interceptions dans la surface en Ligue 1 cette saison, plus que tout autre joueur.
Le meneur de jeu messin Farid Boulaya est le meilleur dribbleur de L1, avec 69% de réussite.
Crédit photo : FC Metz, RC Strasbourg