En “pôle position” dans la course à la troisième place, le FC Metz reçoit le surprenant Red Star avec l’objectif de gagner, coûte que coûte.
Une grosse claque et une sortie pleinement aboutie plus tard, et voilà le FC Metz son destin en main, à quatre marches de la fin. Et si ? Le verdict se fera au prix d’une âpre lutte pour une ultime place heureuse. Mi figue-mi raisin, voire parfois totalement dans les choux, le FC Metz a néanmoins pris la tête du groupe de poursuivants. Bien aidé par les échecs de ses adversaires, notamment les deux derniers revers à domicile de son hôte du soir, successivement défait par le Paris FC et Niort, quand celui-ci aurait pu presque déjà valider son billet Ligue 1. Il était dit que bagarre il y aurait jusqu’au bout.
Mais les messins n’ont plus de temps et encore moins de points à perdre s’ils veulent s’éviter des sueurs angoissantes et un possible match de la peur à Lens, pour achever leur saison crispante en dents de scie. Encore que pas même un triptyque gagnant avant de fouler Bollaert lui éviterait un éventuel affrontement décisif, Metz doit se donner, au pire, les moyens d’être concerné par ce scénario hitchcockien.
En dents de scie et pas qu’un peu, il n’est pas besoin de rappeler aux Grenats le piteux match aller à Beauvais (lieu d’exercice des parisiens cette saison en attendant la livraison du nouveau Bauer). Déjà largement vainqueurs de Bourg-en-Bresse à Saint-Symphorien (5-0), les messins, alors de José Riga, avaient enchaîné par une déroute aussi méritée qu’inattendue face au club de Saint-Ouen. Le début d’un mois cauchemardesque et à l’issue un coach renvoyé à ses études. C’était hier, et demain, les hommes de Philippe Hinschberger savent bien que le jour dans lequel ils demeurent encore malgré tout, doit durer désormais jusqu’au bout.
Le Red Star n’en finit plus de surprendre. Le promu s’est écroulé lors de deux rencontres charnières alors que tout lui souriait. Enfin, écroulé est un bien grand mot car les parisiens ont su rebondir immédiatement et sereinement à l’extérieur, où leur bilan est on ne peut plus flatteur. Deux défaites en tout et pour tout et une défense forte d’à peine huit buts encaissés. Reste que les verts et blancs avancent à petits pas avec deux victoires lors de leurs six dernières sorties. Mais le Red Star voyage bien, sûr de sa force et de cette bonne étoile qui l’a fait renaître de ses cendres, dix ans après une dégringolade en Division d’Honneur. Aujourd’hui, il est en course pour un retour parmi l’élite, quarante et un ans après.
Côté messin, Gilles Bourges, l’entraîneur-adjoint l’affirme, “il n’y a désormais rien d’utopiste à dire que si nous gagnons nos quatre prochains matches, le FC Metz montera en Ligue 1.” La vérité mathématique est là, il reste cependant au FC Metz à se montrer suffisamment lucide dans la dernière ligne droite, car les messins ont la mauvaise habitude de manquer les rendez-vous importants, la défaite face au Havre et la possibilité manquée d’écarter les normands de la course (0-1, 26è journée) est le dernier exemple en date. Mauvaise habitude également que celle de ne pas s’imposer face à une formation du Top 10, une statistique étonnante qu’il va s’agir de mettre à mal dès ce vendredi…
Ivan Balliu analyse comme tous, “si on n’est pas motivé pour ce match, on ne le sera jamais…” Au demeurant, il n’est point besoin de longs discours pour stimuler l’enjeu et la réalité du contexte. Mais au-delà du jeu, ce sont les têtes qui doivent être au point avant un tel rendez-vous, et pour la suite des événements. “C’est un match important car c’est la fin de saison“, tranche Philippe Hinschberger, “mais ce n’est pas une finale, il restera trois matchs derrière quoiqu’il arrive rien ne sera fait” nuance-t-il. Certes mais chaud derrière alors droit devant…
Philippe Hinschberger a convoqué un groupe que retrouvent Romain Métanire de retour de suspension et Kévin Lejeune. Le défenseur ne devrait toutefois pas être titulaire, quant au milieu de terrain, il retrouvera le terrain d’entrée en soutien dans un schéma à une pointe. Avec deux attaquants, Daniel Candeias et Yeni Ngbakoto seront les animateurs de couloir. Le coach a laissé planer le doute en conférence de presse.