Dernier rendez-vous de la saison à Saint-Symphorien. Un succès face à Tours ouvrirait les portes de la Ligue 1. Dans un stade comble, qui attend d’être comblé.
Plus c’est long plus c’est bon, mais il est temps pour Metz de clore le suspens. Les Grenat sont à 90 minutes d’un retour parmi l’élite et il serait mal venu de ne pas faire la fête à la maison. Le fructueux déplacement à Dijon a mis les messins en position idéale sur la rampe de lancement, et le compte à rebours semble tourner au ralenti. La potentialité d’une soirée mémorable acquise à la seule quête d’un dix-neuvième succès, laisse œuvrer toute l’incertitude vers l’euphorie, les calculs en plus.
Jamais le scénario de cet exercice n’a semblé aussi simple, mais c’est avec une prudence indispensable que les joueurs de Philippe Hinschberger se mettent au diapason de l’événement. L’essentiel tient en un mot, gagner. Peu importe comment, même si une dernière attention portée au goal-average ne serait pas vaine, en cas de succès havrais à Auxerre.
Les Grenat n’ont pourtant pas changé leurs habitudes. De mise au vert il n’a pas été question, et le coach messin se garde bien de transformer les séances d’entraînement en camp retranché. “Ce match, il faut presque le banaliser“, tance Philippe Hinschberger, qui précise, “l’environnement peut s’exciter mais il est important de garder au sein du club tout le monde au calme“.
Si les messins se sont aussi offert le luxe d’écarter définitivement Lens de la course, et donc de s’éviter un match étouffant à Bollaert en conclusion, il conviendrait de ne pas rentrer bredouille de l’antre ch’tie, pour peu que l’ultime sursaut du Havre fasse exploser Bourg-en-Bresse dans le même temps. Nous n’en sommes pas là, même si Tours ne se présentera pas en opération “portes ouvertes”.
Pas de mauvais tour
Les tourangeaux finissent la saison bon gré mal gré dans ce qu’il se situe de “ventre mou” du classement, insuffisamment armés offensivement, quand ils affichent une flatteuse quatrième meilleure défense du championnat. Et après avoir faits les frais du réveil niortais dans sa quête de sauvetage, les joueurs de Marco Simone n’envisagent pas de servir de pantins désarticulés au milieu d’un Saint-Symphorien bouillant.
Deux semaines après avoir douché les derniers espoirs de clermontois toutefois essoufflés, les Ciel et Noir entendent jouer les trouble-fête jusqu’au bout. Le football est un jeu qui prendra tout son sens pour les partenaires de Laurent Agouazi, sans pression et sans craintes. Les Grenat ont dans leur intérêt de ne pas jouer un film heureux de la soirée avant l’heure, avant de s’assurer de la pleine maîtrise du scénario.
Metz comptera sur toutes ses forces vives pour atteindre l’objectif si durement convoité. Matthieu Udol notamment, continuera son apprentissage autant que son bon parcours. L’arrière gauche, du haut de ses 20 ans, ne se pose pourtant pas de questions. “Peut-on craindre d’avoir joué ce match dans nos têtes avant d’entrer sur la pelouse? Non! Nous n’avons pas peur, cela ne peut être qu’une fête mais il ne faut pas la rater.”
Habib Diallo, le nouveau goleador messin, entend bien lui aussi poursuivre sur sa fulgurante lancée et son rythme effrénée de neuf réalisations en à peine deux mois et demi ! L’attaquant, inévitablement doué, pourrait toutefois voir le chapitre messin se refermer très rapidement, n’ayant pas encore paraphé une prolongation de contrat sonnant comme une évidence. Les messins auront tout le loisir de se poser les bonnes questions dès ce week-end, si happy end. Mais il est des évidences et des défis qui sont à relever depuis un moment déjà …
L’espéré happy end se fera néanmoins sans certains éléments qui, pour diverses raisons, sont sortis d’un groupe qui tient désormais durablement la route. Yeni Ngbakoto aura quant à lui, l’occasion de saluer comme il se doit son public, et d’améliorer autant que possible des statistiques flatteuses. Meilleur buteur messin avec 11 réalisations et meilleur passeur du championnat avec autant d’offrandes, le milieu espère finir en apothéose. Saint-Symphorien et le peuple Grenat attendent le feu d’artifice !