Fabien Centonze (ex-FC Metz) : « A Metz, on a joué avec ma santé »

L’ancien défenseur du FC Metz est revenu sur l’imbroglio autour de son départ cet hiver.

Fabien Centonze n’a pas fini d’en vouloir au FC Metz. Après avoir fait le forcing pendant plusieurs jours pour rejoindre son seul prétendant de l’époque, le FC Nantes, le latéral continue de déverser sa rancœur envers le club messin dans les médias. Interrogé par Goal France sur son arrivée, celui qui a déjà coûté un but en Coupe d’Europe à son équipe au match aller face à la Juventus se souvient :

« J’avais fait une très bonne première partie de saison. J’étais à quatre buts et une passe décisive en dix-sept matches. J’étais vraiment bien et puis cette blessure m’a fait beaucoup de mal, car je n’ai pas été écouté. C’est ce qui m’a le plus déçu : on a joué avec ma santé. Je pense aussi que je suis fautif parce que j’ai tellement habitué le club à jouer avec des douleurs et que lorsque j’ai signalé celle-ci, le staff ne m’a pas forcément écouté. Ensuite, on est parti sur des protocoles de rééducation, mais ça ne marchait pas, car j’attaquais beaucoup trop tôt et j’ai rechuté quatre fois. Cela m’a fait énormément douter, je me suis même posé la question de savoir si j’allais rejouer au football. Nantes a vraiment traité la chose, m’a vraiment écouté et je les en remercie. ».

« Je n’avais pas d’autres choix que de ne plus aller à l’entraînement ni au match »

Tout comme Kiki Kouyaté un peu plus tôt, Fabien Centonze a donc décidé de faire grève et de ne plus se présenter à l’entraînement. Frustré que le FC Metz tarde à le libérer, l’ancien Lensois considérait que le club à la Croix de Lorraine l’empêchait de vivre son « rêve d’enfant » :

« J’ai raté toute la seconde partie de saison et honnêtement, je ne pensais pas qu’un club allait s’intéresser à moi. C’est énorme parce que c’était surtout inespéré. Un club comme Nantes, avec une grande histoire et qui jouait la Coupe d’Europe… Ce sont des compétitions comme celle-ci qui nous poussent à faire du football à haut niveau. Le souci, c’est que ça a beaucoup trop tardé, car Metz n’y trouvait pas son compte. Pour entrer dans les détails, j’ai laissé faire parce que je pensais que ça allait s’arranger sur la fin et quand j’ai vu que ça n’avançait pas, j’étais obligé d’avoir une discussion pour savoir ce qui bloquait. Et j’ai appris qu’ils demandaient une somme beaucoup trop élevée pour quelqu’un qui n’avait pas joué depuis six mois. C’était pour moi démesuré et j’ai joué la carte de la sensibilité. On n’arrêtait pas de me dire que j’ai le potentiel, que je vaux plus, mais ils me gardaient en Ligue 2 tout en m’empêchant de vivre un rêve d’enfant. Il n’y avait pas de logique. J’ai montré mon mécontentement, je sais que cela ne se fait pas forcément, mais je n’avais pas d’autres choix que de ne plus aller à l’entraînement ni au match. La finalité, c’est que j’ai pu rejoindre Nantes qui était mon souhait depuis le départ. »

Entretien à retrouver en intégralité sur goal.com

T.M.

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Crédit photos : Icon Sport