Depuis le succès messin face à Lens vendredi, qui plus est combiné à la défaite havraise de dimanche, le rendez-vous de la 30ème journée au stade Océane entre Le Havre et Metz risque d’être décisif quant au sort des deux équipes.
Une défaite du Havre les mettrai dans l’embarras tandis qu’un revers grenat scellerai probablement, à moins d’un miracle, le destin mosellan. Mais pouvons-nous vraiment envisager la défaite ?
Alors, pour répondre à cette question, oui, bien sûr, la défaite est envisageable et représente une chance sur 3 pour les plus cartésiens d’entre nous. Mais, au-delà des chiffres, bien des espoirs sont de nouveau permis sur les rives de la Moselle, des espoirs qui englobent donc un succès ce 21 avril. Voici donc quelques raisons de croire en une victoire du FC Metz ce dimanche et donc de réaliser un grand coup, un immense coup, dans la course au maintien dans l’élite du football français.
Une dynamique opposée entre messins et havrais
La dynamique des deux équipes est bien différente. Premièrement, sur les neuf dernières journées de championnat, Le Havre n’avance plus. Une seule victoire, un nul et 7 défaites. Quatre points récoltés donc sur 27, pendant que Metz en prenait 10 glanant trois succès. Et, puisque le football se met à jour chaque week-end, Le Havre reste donc sur une défaite des plus cruelles sur sa pelouse dans les derniers instants (0-1) quand, dans le même temps, Metz l’emportait avec brio face à Lens dans un stade en ébullition. Deux soirées diamétralement opposées qui peuvent peser dans les têtes : négativement chez les uns et positivement chez les autres. Alors, quand au Havre, le ciel s’assombrit de plus en plus, à Metz, le soleil semble doucement vouloir prendre place. Après tout, ne dit-on pas qu’après la pluie vient toujours le beau temps ?
Peut-être effectivement que le Havre voit arriver la tempête au pire des moments après un championnat plutôt ensoleillé, et que Metz, ayant traversé le déluge bien des semaines, est désormais prêt à danser, au meilleur des moments, sous le soleil. Un inversement des rôles qui tombe à pic pour les Grenats ? Nous, ici, on prend le pari !
Un Mikautadze au meilleur de sa forme
Quoi de mieux pour une équipe en quête de maintien que la meilleure forme de la saison de son attaquant vedette ? Le numéro 10 de Metz, c’est 7 buts sur les 9 derniers matchs disputés, et 2 doublé sur les deux dernières rencontres. Une forme olympique pour le géorgien que beaucoup d’adversaires nous envient, à commencer par Le Havre.
En effet, les buteurs ne sont pas à la fête côté ciel et marine avec une attaque en mal de buts (27, l’avant dernière de Ligue 1 devant Clermont avec 21), un Bayo bien décevant (seulement 3 buts marqués depuis la 10ème journée, soit 3 buts en 19 matchs), un André Ayew précieux mais bien trop irrégulier (4 réalisations depuis son arrivée et suspendu face à Metz) ou encore un Emmanuel Sabbi, encore trop tendre, auteur de cinq buts cette saison, un seul sur les onze derniers matchs. Tous bien loin donc de la forme monstrueuse de l’international géorgien qui disputera le premier Euro de sa carrière dans quelques mois. Tiens, et si ça aussi, ça jouait en faveur de Metz ?
En tout cas, avec sept buts marqués sur les 3 derniers matchs (et pas des moindres ; Monaco, Brest et Lens), l’attaque messine semble reprendre des couleurs au meilleur des moments. Une raison de plus de croire que les filets du portier havrais, ce dimanche, pourraient bien trembler.
Metz, le spécialiste des fins de saison à rebondissement, Le Havre spécialiste pour se faire peur
Lorsque l’on pense fin de saison, impossible de ne pas évoquer la saison dernière et ce duel haletant jusqu’au bout avec Bordeaux…. Et Le Havre. Alors que havrais et messins avaient plus de 10 points d’écart, voir 15 ou même plus durant la saison, cette dernière s’est finie en voyant les Hacmens devancer de 3 petits points seulement les Grenats. Une remontée folle de Metz dans la dernière ligne droite combinée à un arrêt quasi inexplicable des hommes d’Elsner expliquent cela. Et, cette saison, les choses semblent se répéter. Metz à bien souvent été largement devancé par Le Havre au cours de la saison, mais voilà, le sprint final est acté et normands et lorrains se sont lancés dans leur traditionnelle dynamique opposée. Alors, va-t-elle continuer ?
L’expérience de ces matchs à enjeux
Metz à l’expérience des matchs à enjeux de bas de tableau en Ligue 1, ce que n’a pas Le Havre. Et ce dimanche, c’est l’un des matchs les plus importants pour les deux équipes. En Ligue 2 depuis 2009, soit 15 ans, les Havrais n’ont pas connus pareil enjeu depuis bien longtemps. Metz, à l’inverse, se bat presque toutes ses saisons de Ligue 1 dans des matchs similaires à fort enjeu. Alors oui, les dénouements sont bien plus négatifs que positifs pour le club à la Croix de Lorraine mais face à un adversaire n’ayant pas connaissance des atmosphères de ce genre, cela peut s’avérer être un véritable atout. D’autant que dans ces matchs qui, en général, sont assez fermés, tout est bon à prendre.
Parce qu’on est Metz et que le feu sacré ne s’éteint jamais
Et oui. Ici à Metz, on supporte avec le cœur. On est passionnés. Et on est souvent déçus aussi, c’est vrai. Mais Metz c’est notre club, il représente notre ville et on l’aime. On peut par moments le détester, se jurer qu’on ira plus au stade, qu’on n’a même plus envie d’en entendre parler ou que « de toutes façons, c’est toujours pareil ». Mais ici, on a tous le feu sacré prêt à se réveiller. Des dizaines de billets déjà vendus en parcage peuvent en témoigner. Personne ne lâchera jamais. Alors, après les premières flammes allumées face à Lens, et si le feu prenait et embrasait tout un peuple dimanche soir ? Une véritable possibilité lorsque l’on sait que Metz, finalement, ne meurt jamais.
M.G.
Crédit photo : Icon Sport
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