Né le 6 décembre 1972, Cyrille Pouget DEVIENDRA LE SYMBOLE D’une attaque messine flamboyante.
Pur produit du centre de formation de Metz, Cyrille Pouget fait l’ensemble de ses études dans un cursus sport/études. L’équipe première lui ouvre ses portes suite au départ de Philippe Chanlot en 1994. Avec son compère de toujours, Robert Pires, il forme un duo redoutable sur le front de l’attaque messine. C’est alors qu’on sera amené à les surnommer les “PP flingueurs“, en hommage à leurs célébrations où ils se tiraient dessus. Ou la naissance d’un des duos les plus mémorables de l’histoire du FC Metz.
Il devient un pilier de l’attaque messine, en enchaînant la saison 1994/1995 et 1995/1996
avec plus de 11 buts. Son tir au but décisif en finale de Coupe de la Ligue contre Lyon permet au club grenat de remporter le titre. La presse et les cadors européens se tournent autour du FC Metz et tentent d’approcher les talents grenats. Blanchard, Pires, Lang, et Serredszum sont notamment annoncés aux quatre coins de l’Hexagone. Le numéro 21 messin a l’occasion de porter 3 fois la tunique bleue durant des matchs amicaux contre le Portugal, la Grèce et la Belgique. Jamais titulaire, il se contente de quelques apparitions en fin de matchs.
Ce titre de Coupe de la Ligue et une saison actée par 14 buts toutes compétitions confondues, Pouget demande à quitter le club. Son souhait est de partir à l’étranger. Il répond alors favorablement à une proposition du Servette de Genève qui lui permet d’aller se montrer au yeux des Suisses. Le souhait de Cyrille était de partir à l’étranger pour revenir plus tard en France. Au bout de 6 mois et 9 buts marqués, il quitte la Suisse pour être transféré au Paris Saint Germain. Avec le club parisien, il vise les sommets et il les atteint. Le club de la capitale finit 2ème de Division 1 et échoue en finale de Coupe d’Europe face au Barça de Ronaldo. C’est depuis le banc que Cyrille vit cette finale face au prestigieux club catalan. En cette saison 1996/1997, il joue donc avec deux clubs et c’est en fin de saison qu’il quitte Paris pour rejoindre la Normandie, du côté du Havre.
Mais le 12 septembre 1997, sa vie de footballeur est mise en parenthèse, car il est contrôlé positif au nandrolone. La justice lui inflige alors ni plus ni moins que 18 mois de suspension dont 6 mois fermes. Après cette lourde peine, un club lui fait confiance et lui propose un contrat : l’Olympique de Marseille. Recruté pour reformer le duo Pires/Pouget, la mayonnaise ne prend pas cela dit et il trouve souvent le chemin du banc à défaut de trouver celui des filets.
La descente aux enfers commence alors pour le natif de la région messine. Les prêts au AC Bellinzone en Suisse et chez les Verts de Saint-Etienne s’avèreront comme des flops. Il ne gagne pas la confiance des
entraîneurs et marque peu de buts pour un attaquant de formation (3 en une vingtaine de matchs). L’AS Saint-Étienne le libère mais plus aucun club ne souhaite recruter l’ancien numéro 11 marseillais. Cyrille passe 6 mois au chômage avant de rebondir en hiver dans son club formateur pour finir la saison. Après 14 matchs et 2 buts inscrits, il s’engage au FC Jeunesse d’Esch pour 3 saisons. Il reprend certes des couleurs statistiquement parlant du haut de ses 29 buts pour 49 matchs joués.
Mais c’est au terme de cette saison 2005-2006 que Pouget raccroche les crampons. Aujourd’hui, il se consacre à 100% dans son magasin d’ameublement. Un cadre désormais bien loin des terrains de football. Une reconversion qui plait toutefois à l’intéressé dont la vie sportive est ainsi mise de côté. Qui n’est en mesure de se remémorer ce fameux duo d’enfer avec Pires, qui faisait trembler les défenses adverses en permanence. Des moments de Football que l’on espère revoir bientôt à St-Symphorien !
Q.D
Crédit photo: Foot Mercato ; Ouest France ; France Football