C’est un jour de février 1980, à Langres, en Haute-Marne, que le futur défenseur central du FC Metz naquit. Le début d’une très longue histoire d’amour avec le club.
Sylvain Marchal fait ses débuts en tant que footballeur à l’ASPTT Chaumont, club pensionnaire de division d’honneur au sein de la ligue de football de Champagne-Ardenne. Gravissant les échelons, il rejoint les rangs de l’autre club de la ville, le Chaumont FC, et dispute ses premières minutes en championnat régional. Repéré par les recruteurs du FC Metz en 1997, le champenois intègre le centre de formation messin et évolue avec l’équipe réserve pendant plus d’une saison.
En 1999, il fait ses grands débuts en professionnel sous la tunique grenat lors d’un déplacement à Monaco (0-0, le 10 mars). Bénéficiant de peu de temps de jeu dans un premier temps (il dispute, au total, 17 matchs avec le club entre 1999 et 2001), il finit par s’imposer comme un solide titulaire à l’aube de la saison 2001-2002, durant laquelle il inscrit le premier but de sa carrière professionnelle (face à Rennes, 3-1).
De titulaire indiscutable à indésirable
Entre 2002 et 2004, le langrois dispute la grande majorité des matchs de championnat avec le club mais est tout de même prêté à Châteauroux, qui évolue alors en Coupe d’Europe lors de l’exercice 2004-2005. De retour de prêt à l’été, il est relégué sur le banc et ne prend part qu’à deux rencontres de championnat avec le FC Metz cette saison-là. En manque de temps de jeu, il se décide à partir et rejoint les rangs du FC Lorient, pensionnaire de Ligue 2. Il restera cinq saisons en Bretagne, disputant la quasi-intégralité des matchs des Merlus, dont il est souvent le capitaine (c’est avec Lorient qu’il apparaîtra le plus souvent sur un terrain, 158 fois au total).
Au printemps 2010, alors qu’il est en fin de contrat, Marchal s’engage pour trois saisons avec les Verts de Saint-Étienne. Malgré une première saison mitigée, le défenseur prend rapidement ses marques et devient capitaine de l’équipe. Lors de son second exercice dans le Forez, il dispute davantage de rencontres et se paye même le luxe de marquer en fin de match face à Nancy, ennemi juré de son club formateur (le 13 mai 2012, 1-0).
En conflit avec ses dirigeants à l’été 2012, Marchal n’a d’autre choix que de résilier son contrat, faisant une croix sur la dernière saison qu’il devait disputer en vert. Quelques semaines plus tard, le voilà débarqué en Corse, fraîchement recruté par le Sporting Club de Bastia. Là-bas, aux côtés de Jérôme Rothen, le défenseur dispute 29 matchs de championnat et participe avec brio au maintien des Bleus et Blancs dans l’élite (12èmes , avec 47 points).
Un retour aux sources en héro
Alors que les Messins remontent tout juste de National, Sylvain Marchal annonce son retour sur les bords de la Moselle. Maillon essentiel de l’effectif, il est l’un des grands artisans du retour du club en Ligue 1, à l’issue d’une saison 2013-2014 dominée de la tête et des épaules (il apparaît même dans le 11 type de la saison lors de la cérémonie des trophées UNFP). Son association avec Jérémy Choplin, déjà de mise la saison précédente à Bastia, restera dans les mémoires des supporters grenats.
Le club, de retour en Ligue 1, conserve son capitaine pour une saison supplémentaire. Après un début d’exercice compliqué, Sylvain Marchal, souvent préféré à Guido Milan en défense centrale, glisse vers le banc. En avril 2015, l’ancien stéphanois contracte une blessure au genou, qui l’éloignera définitivement des terrains. Ainsi, il dispute son dernier match en professionnel avec le FC Metz face à Caen, le 21 mars 2015 (0-0). Durant sa convalescence, il se prépare à passer ses diplômes devant lui permettre, à terme, de devenir entraîneur.
Aux côtés de Christophe Walter, il dirige la section des U17 du centre de formation messin, avant de devenir adjoint de Frédéric Hantz (qui venait de remplacer Philippe Hinschberger) en octobre 2017. A l’issue de la saison, qui voit le club être à nouveau relégué en Ligue 2, il prend les rênes de l’équipe des moins de 17 ans, fonction qu’il occupera trois saisons durant. En 2021, il est intronisé entraîneur adjoint de la réserve messine, aux côtés de son ancien coéquipier Grégory Proment. Après le départ de ce dernier à Seraing à l’été 2022, Sylvain Marchal est confirmé comme entraîneur principal de la réserve messine, pensionnaire de National 2.
Un parcours exemplaire, au service du club, avec lequel il aura disputé 148 rencontres en tant que joueur (entre 1999 et 2005, puis entre 2013 et 2015) et quasiment autant en tant qu’adjoint ou entraîneur des différentes sections depuis 2016. Une légende grenat, tout simplement.
A.V.
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Crédit photo : Icon Sport