Pour ce septième volet de la série qui rythme votre été, plongez à Marseille, dans le sud de la France pour un match automnal au Vélodrome. Un match où l’on aura vibré, et plutôt deux fois qu’une.
Le contexte : Après un début de saison très pesant portant le nombre de succès à 2 en 13 matchs toutes compétitions confondues (Caen et Bordeaux, le tour précédent), les Messins se rendent à Marseille dans l’inconnu. Peu de repères, une dernière place en championnat déjà dans toutes les têtes avec 8 défaites en 12 matchs et un dernier rendez-vous s’étant soldé par un match nul et vierge face à Nancy et voilà le tableau dressé. À l’inverse, l’OM se montre solide et reste l’immense favori de ce rendez-vous en pleine semaine.
Ce mardi 30 octobre 2007 à 21h a donc lieu ce match comptant pour les huitièmes de finale de la Coupe de la Ligue. Déjà auteurs d’un petit exploit en écartant Bordeaux au tour précédent, c’est cette fois-ci au Vélodrome que les Grenats doivent gagner s’ils veulent rallier les quarts. Sacré tableau. Mais, comme en Coupe de France avec un parcours remarquable cette même saison, la Coupe de la Ligue peut toujours permettre aux clubs en difficulté de sortir un peu du quotidien et de se sublimer le temps d’un instant. Le FC Metz débarque donc dans la cité phocéenne avec l’envie de bien faire et, pourquoi pas, de créer l’exploit.
Le onze : MARICHEZ – GUEYE – DELHOMMEAU (PJANIC 103’) – BASSONG – DIOP – CUBILIER – DELGADO (BALDÉ 108’) – FRANCOIS – BESSAT (BONG 71’) – AGOUAZI – N’DIAYE. Ne sont pas entrés en jeu : EBEDE, BELSON, OU.
En face, l’OM déploye l’artillerie lourde avec Mandanda, Taiwo, Cheyrou, Cana, Nasri, Cissé ou encore Niang, tous titulaires.
Le match débute tambours battants avec un ballon confisqué par les Olympiens. Au quart-d’heure de jeu, ce sont eux qui font frissonner en premier un Marichez qui voit tout de même le ballon s’envoler au-dessus du but. Dans la minute suivante, le portier Grenat réalise une double parade décisive sur une frappe de Nasri puis dans la foulée sur la reprise de Niang (15’). À la demi-heure, c’est encore le numéro 1 messin vêtu de noir pour l’occasion qui se détend bien sur une reprise de Niang qui semblait filer non loin du cadre. Pour conclure ce premier acte qui s’achève sur un score bien heureux de 0-0 pour Metz, c’est une fois de plus Marichez qui vient suppléer le manque de réactivité de sa défense avec une sortie pleine d‘assurance le poing en avant façon super héros à la 44ème minute. Après une déviation de la tête de Cissé, c’est Niang qui se fera devancer par le dernier rempart de Metz. Mi-temps 0-0, les Grenats, ultra dominés, peuvent souffler.
Après la reprise, la foudre s’abat à nouveau sur des joueurs messins en manque cruel d’inspiration ce soir-là. Mais la cage reste inviolée. Le premier petit frisson dans les rangs marseillais arrive peu après l’heure de jeu par l’intermédiaire de Momar N’Diaye. Malheureusement sa frappe enroulée est bien trop molle pour inquiéter Mandanda qui se saisit du cuir sans frayeurs.
Les prolongations étant sifflées, le couperet finit par tomber à la 95ème minute par l’inévitable Niang qui profite d’une relance mal dégagée pour crucifier Marichez à bout portant. Metz est assommé et on se dirige alors vers une élimination malgré encore 25 minutes à jouer. En effet, difficile d’imaginer les Mosellans revenir dans la partie. Mais c’était sans compter l’impensable égalisation messine deux minutes plus tard sur une tête de Delgado mal jugée par la défense olympienne et reprise victorieusement par un Momar N’Diaye bien placé. L’impensable s’est alors produit et les compteurs remis à zéro. Denis Balbir au micro de France 2 jubilait : « fantastique exploit de Metz ! » hurle-il au poste commentateur.
Les prolongations étant sifflées, le couperet finit par tomber à la 95ème minute par l’inévitable Niang qui profite d’une relance mal dégagée pour crucifier Marichez à bout portant. Metz est assommé et on se dirige alors vers une élimination malgré encore 25 minutes à jouer. En effet, difficile d’imaginer les Mosellans revenir dans la partie. Mais c’était sans compter l’impensable égalisation messine deux minutes plus tard sur une tête de Delgado mal jugée par la défense olympienne et reprise victorieusement par un Momar N’Diaye bien placé. L’impensable s’est alors produit et les compteurs remis à zéro. Denis Balbir au micro de France 2 jubilait : « fantastique exploit de Metz ! » hurle-il au poste commentateur.
Par la suite, ni un joli coup franc de Ziani bien claqué par Marichez ni une reprise de Cissé ne permettront à Marseille de reprendre l’avantage. C’est à 5 minutes du terme que Djibril Cissé saute plus haut que la défense messine pour pousser de la tête le ballon au fond des filets sur un centre tout droit venu de la droite de Ziani, devant une cinquantaine de Hordistes ayant fait le long déplacement. Marseille reprend les devants à la 115ème minute. Cette fois-ci, pas de doute, Metz a laissé passer sa chance et s’apprête à sortir la tête haute de la compétition. Quand tout à coup… L’impensable se produit une seconde fois. A la 120ème minute, au bout du bout du bout des prolongations, sur un centre dans la boite de François, et à la suite d’un léger cafouillage dans la surface phocéenne, Baldé déboule pour envoyer un missile tendu au ras du sol et surtout dans le petit filet d’un Steve Mandanda totalement médusé. La folie s’empare alors du banc grenat et du poste commentateurs où Denis Balbir ne tient plus en place : «ET L’ÉGALISATION ! L’ÉGALISATION DU FOOTBALL CLUB DE METZ QUI VA PERMETTRE AU CLUB DE CARLO MOLINARI D’ALLER AUX PÉNALTYS ! INCROYAAAABLE SENSATION ICI AU VÉLODROME » et tous les hommes en orange (couleur du maillot porté pour l’occasion) se dirigent vers le héros d’un instant qui vient de garantir les tirs aux buts à la lanterne rouge de Ligue 1. Insensé.
Les tirs aux buts démarrent par un tireur marseillais. Niang donne le ton, 1-0. Agouazi égalise malgré un pied bien hésitant et un Mandanda tout proche de sortir le cuir. 1-1. Valbuena en maîtrise redonne l’avantage aux siens avant que Pjanic, d’un contre pied impeccable vienne remettre immédiatement les deux formations à égalité, 2-2. Ziani en force replace l’OM devant 3-2 puis N’diaye d’un sang-froid superbe recolle à 3-3. On arrive alors dans un moment crucial où le moindre échec peut avoir de lourdes conséquences. Cheyrou ne tremble pas pour le quatrième tir marseillais bien que Marichez soit parti du bon côté. 4-3. Gaétan Bong s’élançe alors pour tenter d’égaliser à 4-4 et c’est rapidement chose faite. Mais une frayeur immense aura parcouru le corps de tous les Messins présents au stade ou devant la télé à ce moment-là. Pour cause, la frappe molle plein centre que Mandanda aura presque stoppée, le ballon rebondissant tout doucement dans le but pour terminer sa course contre le filet. Francis De Taddéo ne tient plus. Il reste deux tireurs : Cissé côté OM et Bassong côté Metz. Le premier catapulte le ballon d’une puissance inouïe dans le but de Marichez quand dans le même temps, ou juste après plutôt, Bassong voit le cadre se dérober au pire des moments.
Marseille tient sa qualification et Metz vient tout juste de passer à côté d’un exploit majuscule. Une parenthèse qui aurait sûrement fait du bien aux Grenats qui ont enchainé 6 défaites et un nul sur les 7 rencontres suivant ce rendez-vous. Défaits 3-1 sur cette même pelouse en championnat un mois plus tard, Metz ne s’en relèvera pas et hormis un beau parcours en Coupe de France, finira la saison bien tristement avec une dernière place et un total famélique de 24 unités en championnat, forçant le club à replonger en Ligue 2, seulement un an après l’avoir quittée.
M.G.
www.socios-fcmetz.com
Crédit photos : Dailymotion
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