Duel d’invaincus: qui va craquer ?

Ce sera sans doute le premier enjeu à suivre : l’invincibilité des deux clubs en préambule de cette confrontation. En effet, depuis la trêve qatarie, Amiénois (7e) et Messins (6e) peuvent se targuer à la fois de cultiver une égalité parfaite au tableau du classement (33 pts au compteur) mais également dans la dynamique du mercato puisque les deux clubs ont dû se résoudre à vendre l’un de leurs meilleurs éléments et à rester prudents au niveau des renforts…Plus que jamais outsiders dans la lutte acharnée pour la deuxième place vacante synonyme de bonheur intense en fin de saison -Le Havre est déjà si loin- Amiens et Metz s’apprêtent sans doute à disputer un premier match “à six points”. Le perdant resterait à quai, à six unités du podium, tout de même. Alors, malheur au vaincu !

Corriger les lacunes sur coups de pied arrêtés

Si la thématique semble de prime abord des plus anecdotiques, il s’agit en réalité d’un mal assez profond en Moselle cette saison. Et le constat est sans appel après 22 journées de L2 : le FC Metz n’a empoché qu’une seule fois les trois points cette saison grâce à un coup de pied arrêté (à Grenoble 0-1, 18ème journée). C’est bien sûr beaucoup trop peu pour espérer tirer son épingle du jeu dans un championnat qui, plus que jamais cette saison, devrait se jouer sur des détails spécifiques au regard de l’homogénéité des effectifs. Pis, les protégés de Laszlo Boloni ont même déchanté lors de la dernière réception en date face à Rodez après que les Ruthénois aient profité de leur quasi seul corner de la partie pour crucifier une formation mosellane hors de position et laxiste de tout marquage, sans compter le manque d’agressivité coupable… Vous avez dit gênant ?

Philippe Hinschberger/Papiss Cissé, comme on se retrouve….

“L’Amiens SC doit marquer son territoire” aux dires de la légende grenat dont le retour aux affaires face à son club de toujours s’apparente presque viscéralement à un crêve-coeur. Difficile, forcément, de pouvoir raison garder lorsque sont ressasés les souvenirs d’un temps que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître (malheureusement), encore moins appréhender. Toujours est-il que Philou sera aux manettes ce lundi soir d’une équipe picarde désireuse d’enfoncer Metz dans un début de crise. Et puis, côté amiénois, il serait de bonne guerre de démontrer un soupçon d’engagement supplémentaire après que le transfert -qui semblait pourtant logique et faisable pour toutes les parties- de Ibrahima Niane ait été avorté pour des raisons certainement politiques de la part du board messin. Le groupe normand se fera sans Niane, donc, mais en présence d’un autre avant-centre sénégalais qui aura marqué le FC Metz de son emprunte. Papiss Cissé, l’ancien gamin de Génération Foot devenu grand depuis (37 printemps !) retrouvera pour la première fois depuis son départ de la Moselle lors du mercato hivernal 2008/2009 la route du club à la Croix de Lorraine. Quinze ans après…

 M.D