Après-match 24 éme journée FC Metz – Dijon FCO: Les Messins sauce piquante

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Metz enchaîne un deuxième succès consécutif, face à Dijon (2-1), dans une partie que les Messins se sont rendus compliquée…

Le onze

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Crédit photo:Zimbio

Philippe Hinschberger choisit de revenir à un schéma classique avec une seule pointe, Cheikh Diabaté oeuvrant seul devant. La ligne défensive est identique à celle face à l’OM avec Ivan Balliu, Simon Falette, Milan Bisevac et Benoît Assou-Ekotto. Chris Philipps et Cheikh Doukouré sont à la récupération, derrière un trio formé de Yann Jouffre, Renaud Cohade et Ismaila Sarr.

Les joueurs

Thomas Didillon n’a pas eu beaucoup à faire mais il s’est montré rassurant notamment sur les prises de balle aériennes. Il est toutefois passé à travers sur le corner de Florent Balmont, permettant à Cédric Varrault de réduire le score.

Ivan Balliu offre match après match de plus en plus de garanties à son poste. Défensivement irréprochable et spontané offensivement, l’ex-barcelonais s’est particulièrement appliqué. Après une entame manquée et quelques pertes de balle hasardeuses, Benoît Assou-Ekotto a repris du poile de la bête en seconde période et offert de précieuses interventions lorsque les Dijonnais jetaient leurs dernières forces dans la bataille.

Simon Falette a été moins tranchant que d’habitude, auteur d’un certain nombre d’approximations. Moins souverain, il a été parfaitement épaulé par Milan Bisevac qui prouve qu’il peut être le taulier attendu en défense. Serein, le Serbe s’est dépouillé.

Chris Philipps a encore été à la peine. Aux pertes de balle dangereuses, s’ajoutent une exécution bien trop lente et un jeu handicapé par un manque de confiance flagrant. Le Luxembourgeois a haussé son niveau de jeu en fin de match mais l’ensemble est largement insuffisant. Idem pour Cheikh Doukouré, qui, malgré davantage de percussion et de volume physique, pèse trop peu sur le jeu de sa formation.

Yann Jouffre a beaucoup donné et fini lessivé. L’ancien Merlu n’est cependant pas un ailier de métier et sa palette technique est resté vaine dans un couloir trop grand pour lui. Renaud Cohade a encore une fois été au four et au moulin. Si sa première période est entachée de deux face-à-face manqués, son volume de jeu est impressionnant et son abnégation est précieuse.

Ismaila Sarr est assurément l’homme du match. Vif, percutant, tranchant dans ses prises de balle autant que dans ses accélérations, le Sénégalais s’est offert son premier but en Ligue 1, avant de provoquer l’expulsion de Jordan Lotiès et un pénalty transformé par Cheikh Diabaté. L’ex-membre de Génération Foot à Dakar est un poison pour les défenses et sa marge de progression est phénoménale.

Cheikh Diabaté a été dans tous les bons coups offensifs et aurait pu s’offrir un nouveau doublé avec davantage de lucidité dans les arrêts de jeu.

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Du haut de ses seulement presque 19 ans, Ismaila Sarr a rayonné, ouvrant son compteur but et multipliant les chevauchées dans la défense dijonnaise. Un poison et un talent brut.

L’analyse

Les Messins ont offert une première période décevante, plombée par un trop grand nombre d’approximations et d’erreurs techniques. Dominateurs mais peu dangereux, les rares occasions ont été l’œuvre de pertes de balle dijonnaises, faute d’une construction digne de ce nom. La seconde période a été plus accomplie, bien aidée par la rapide ouverture du score de Sarr. Metz a eu l’opportunité de creuser l’écart mais s’est liquéfié après la réduction du score de Dijon, où les Messins sont apparus fébriles, et incapables de tenir le ballon, se faisant peur jusqu’au bout.

La prestation d’ensemble reste globalement insuffisante dans le jeu, avec une formation coupée en son milieu. Le manque de volume de l’entrejeu messin est flagrant ce qui constitue un vrai handicap dans la capacité à porter le jeu vers l’avant et à se créer de véritables opportunités. La ligne axiale médiane est systématiquement collée à la défense et peine à proposer des possibilités de relances propres et rapides. L’animation offensive s’est faite une fois encore par à-coups, avec un manque de liant évident. L’apport des latéraux a été insuffisant notamment dans la capacité à centrer.

Les choix de Philippe Hinschberger ne sont pas étrangers à ces problèmes récurrents. Le onze initial ne permet pas un placement suffisamment cohérent des joueurs alignés, ainsi Yann Jouffre n’est clairement pas un ailier, et c’est se priver de sa faculté à orienter le jeu que de le placer sur un côté, tandis que Renaud Cohade, malgré une débauche d’énergie salutaire, serait une solution idoine dans l’axe en redescendant d’un cran. La ligne axiale médiane offre trop peu de garanties  et les consignes (?) ne permettent pas de créer de l’impact et du jeu par son biais, résultat, l’équipe messine est bien souvent coupée en deux, avec des joueurs trop éloignés les uns des autres en phase offensive. Le coaching n’a pas été à la hauteur également avec une entrée tardive d’un second attaquant (Erding), alors que Dijon, offrait des boulevards sur sa ligne arrière dès l’entame de la dernière demi-heure. A ce titre, Thibaut Vion aurait pu être un véritable atout.

 

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