[Après-match : AJ Auxerre – FC Metz] Quand Metz oublie de jouer

Face au club de Guy Roux, l’envie n’y était pas vraiment côté messin, l’affiche de cette 31ème journée de L2 a donc accouché d’un nul soporifique à l’Abbé-Deschamps (0-0) entre de faibles Auxerrois et des Messins complètement amorphes…

Le live report

Au sortir d’un tel non-match, arrive toujours ce moment gênant où il s’agit d’émettre une opinion et d’apposer un commentaire sur les évènements qui se sont produit. Le souci, c’est qu’il n’y en a pas eu véritablement…d’évènements au cours de l’heure et demie de « jeu » disputée -c’est le cas de le dire- en ce triste samedi après-midi dans l’Yonne. Des Grenat inconsistants n’ont su déballer leur jeu de possession agressive habituel face à des Icaunais dont l’unique intention louable était de cadenasser sa moitié de terrain pour espérer empocher un point. Afin de stopper l’hémorragie, les locaux avaient misé sur une défense à 5 éléments et des milieux de terrains au profil travailleur. Pari réussi.

D’une certaine mesure, la réception du leader a été une franche réussite pour l’équipe nouvellement entraînée par Cédric Daury. Les Auxerrois, en pleine agonie ces derniers temps (NDLR : Auxerre subissait une série de 5 défaites de rang avant la rencontre), ont su se montrer courageux et n’ont jamais rien lâché au milieu de terrain, dans une zone où les Grenat sont généralement maîtres en toutes circonstances. Bien au contraire, à aucun moment on n’a senti la formation messine en mesure d’insuffler le danger dans le camp adverse. Encore fallait-il s’atteler à (vouloir) entreprendre un minimum. Les choses ne basculent pas toujours aussi facilement qu’on le souhaite. Encore moins en avril, lorsque « on ne se découvre pas d’un fil ». L’adage prend ici tout son sens, malheureusement. Et ce sont les (télé)spectateurs de ce match qui se sont retrouvés en porte-à-faux, les pauvres. Ces mêmes gens à qui l’on fait miroiter que le Football est une fête.

Bref, vous l’aurez compris, on ne reviendra pas sur le synopsis de la rencontre. Bon, d’accord, en deux mots alors : Auxerre a donc franchement manqué le hold-up sur l’énorme occasion qu’il s’est procuré au bout du temps additionnel mais c’était sans compter la vigilance d’Oukidja, parfait sur ses appuis devant Dugimont (90ème +2). Seul fait marquant pour la maison grenat : cette charge un peu grossière sur la tête non cadrée de Diallo qui aurait dû bénéficier d’un penalty par la même occasion (39ème). Tout est dit.

Que retenir, donc, de cette affreuse purge sans queue ni tête ? Cela fait toujours « un point de plus » comme le dit si bien notre Vincent Hognon régional. Il est vrai que le club à la Croix de Lorraine commence tranquillement mais sûrement à prendre ses distances -qu’on espère définitives incessamment sous peu- avec la place de barragiste (12 pts d’écart), tenue désormais sur un fil par le Paris FC, défait ce weekend par le revenant sochalien. L’AJ Auxerre, quant à elle, pourra se targuer d’avoir été l’unique équipe du championnat de L2 à garder sa cage inviolée à la fois lors de la phase aller et retour face au leader lorrain. L’exploit demeure somme toute assez anecdotique mais autant le mentionner, tant qu’on y est. Morale de l’histoire : en déjouant de la sorte, Auxerrois et Messins y ont finalement trouvé leur compte, et c’est là l’essentiel.

Les notes des joueurs

Les tops :

Oukidja (6) : l’homme du match de par ses deux parades décisives (56ème et 90ème+2 ; le gardien lorrain avait clairement la « baraka » de son côté lorsque son poteau lui est venu en aide (14ème).
Sunzu/Boye (6) : les semaines se suivent et se ressemblent pour la charnière centrale messine qui, une fois de plus, n’a quasiment rien eu à faire, si ce n’est repousser les nombreux coups de chausson tentés par les locaux par-dessus la défense.

Les flops :

 

Cohade (3) : un match affreux du patron de l’entrejeu grenat à un tel point qu’on a eu la désagréable sensation de constater l’équipe se calquer sur l’absence de rythme et d’envie du capitaine ; désespérant…
Boulaya/Niane (3) : pas grand-chose à dire des deux ailiers du FC Metz si ce n’est leur inconsistance dans le jeu et leur manque de tranchant et de vivacité dans les trente derniers mètres ; quelle tristesse là aussi…

M.D

Les stats de la rencontre

Crédit photo : Reine Jungmann, LFP.

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