[Après-match : AS Monaco – FC Metz] Metz pulvérise le Rocher

A l’occasion des 1/16ème de finale de la CDF, Hognon et sa troupe ont donné le tournis aux hommes de Henry et par la même oblitéré avec brio leur ticket pour le prochain tour (1-3) …

 

Le live report

 

Il y a un an, quasi jour pour jour, les Grenat avaient pris rendez-vous à Louis II pour finalement logiquement s’incliner face à un cador du championnat (NDLR : 3-1, le 21 janvier 2018). Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts : Metz a changé de division en même temps que Monaco a précipité sa chute dans les bas-fonds du classement de la L1… On en est arrivé à un point où il y a désormais des chances pour que le FC Metz chipe la place à l’AS Monaco parmi l’Elite à l’issue de cette saison. Certes, le chemin est encore long. Alors que tout semble séparer deux époques bien contrastées, des similitudes subsistent néanmoins. A l’époque, Niane avait en effet déjà marqué dans des temps de passage quasi identiques. Boulaya, quant à lui, était déjà entré en jeu en fin de partie. Etonnante coïncidence.

Passé ce petit moment nostalgique, attardons-nous désormais sur ce qui -une fois de plus- a fait la force du club à la Croix de Lorraine face au méconnaissable Monaco. La clé réside dans l’équilibre tactique de l’ensemble de la formation mosellane. Une cohérence globale que l’on retrouve dans chaque ligne du dispositif établi en 4-2-3-1. Et puis, savoir bien défendre en avançant, ça peut toujours aider. Parfaitement « en place tactiquement » comme le rêve généralement tout coach qui se respecte, l’équipe de Hognon ne s’est rarement trouvé en difficulté dans une rencontre qu’elle a globalement bien maîtrisé. Seules les entames quelque peu laborieuses de chaque mi-temps auraient pu être préjudiciables aux partenaires de Balliu mais les locaux n’ont (heureusement) guère su en profiter (5ème, 13ème et 15ème). A ce jeu, la troupe messine n’a pas manqué de sévir à la première opportunité.

Venus pour honorer -la tunique grenat- mais aussi pour sanctionner -les Monégasques-, les Messins sont donc parvenus à faire le dos rond dans leurs temps faibles et garder ainsi une certaine fraîcheur pour mieux piquer au vif l’adversaire lors de séquences rapides de possession en phase offensive. Comme à l’accoutumée en dehors de St-Symphorien, une occasion peut suffire pour faire la différence. Et Hein d’ouvrir la marque après une relance hasardeuse plein axe. Boum, c’est lucarne direct (0-1, 32ème). Un avantage qui ne durera pas éternellement à cause du cafouillage de Sunzu dans sa surface qui profitera à Falcao (1-1, 38ème), mais qu’importe.

 

Outre cet épisode fâcheux, les Lorrains sauront maintenir la barre en toute circonstance. L’apparition du renommé Fabregas sur la pelouse ne suffira pas à changer la donne pour son coach et ami Henry. Au contraire, la partie va basculer dans l’autre sens à partir du moment où les Grenat vont prendre de l’ampleur au milieu de terrain. A ce sujet, il m’est difficile de ne pas évoquer le cas de Fofana qui, une fois de plus, a été exceptionnel d’intelligence dans la transition défensive/offensive. Un joueur d’une qualité rare, que j’aurais d’ailleurs très bien pu mettre dans mes « tops ». Mais voilà, on ne peut satisfaire tout le monde. Auquel cas, le jeune milieu malien y figurerait quasiment tous les weekends. Un phénomène de maturité que ce garçon qui ne vient seulement de souffler sa 21ème bougie, rappelons-le.

Ajoutez à cela, un quatuor offensif particulièrement explosif pour l’occasion avec Niane en point d’appui, Gakpa pour la distribution et l’orientation, et deux ailiers petits par la taille mais grands de par leur virtuosité technique. Le premier sera privé (injustement) par l’arbitre d’un doublé (74ème et 84ème) pour une faute peu évidente sur Subasic. Le deuxième trouvera la faille d’une frappe limpide, bien servi par son compère Hein (62ème). Le troisième sera élu à l’unanimité homme du match de par son but et ses deux passes magiques dont il a le secret. A la fin, donc, et comme souvent à l’extérieur, Metz s’impose. Un grand bravo au groupe pour cette performance de haute volée et pour cette qualification acquise avec autorité. Rendez-vous pris le 5 ou 6 février prochain pour un 1/8ème de finale bien mérité.

 

Les notes des joueurs

 

Les tops :

Hein (9) : rarement titularisé en championnat, l’ailier de poche grenat s’est fendu d’une prestation exceptionnelle : deux passes décisives et un but splendide ont récompensé la combattivité d’un garçon qui donne toujours le meilleur de soi sur le rectangle vert.
Gakpa (7) : sur courant alternatif ces derniers temps, le meneur de jeu lorrain était dans un grand soir, en témoigne cette aisance technique et l’étroite complicité dans le jeu avec ses partenaires offensifs notamment.
Delecroix (7) : s’il n’a pas su garder sa cage inviolée sur le superbe enchaînement de Falcao, l’habituel remplaçant a fait preuve de beaucoup de vigilance, notamment sur sa ligne en début de chaque période et rassuré ses partenaires en fin de rencontre.

Les flops :

Sunzu (4) : après une semaine visiblement mouvementée, le patron de la charnière centrale a semblé accuser le coup par moment : on notera deux grosses sautes de concentration dans les duels aériens dont l’une coûte l’égalisation monégasque.

 

M.D

P