UN ARBITRAGE LOURD DE CONSEQUENCES
Après deux semaines de trêve internationale, le FC Metz revenait à la compétition en se rendant à Monaco pour le compte de la 31ème journée de Ligue 1. Au cours de leur premier match d’une série de
3 en 6 jours, les Grenats se sont logiquement inclinés (4-0) dans un contexte arbitral très défavorable…
L’analyse
Les deux équipes débutent ce match avec des dynamiques totalement opposées : d’un côté, un FC Metz en plein doute et restant sur 3 matchs sans victoires en Ligue 1, de l’autre, l’AS Monaco, meilleure formation du championnat en Ligue 1 et qui n’a connu qu’une seule fois la défaite sur ses 15 derniers matchs de première division. De plus, les Lorrains connaissent toujours leurs problèmes récurrents de blessure : Pajot qui était revenu dans le groupe depuis quelques matchs a rechuté et de nombreux cadres sont toujours absents (Niane, Nguette, Oukidja). Frédéric Antonetti peut toutefois compter sur le retour dans le groupe de Kevin N’Doram pour la première fois de la saison. Les Monégasques, eux, se présentent sans leurs deux révélations de la saison : Sofiane Diop et Aurélien Tchouaméni. Les Messins arrivent donc en clair outsider face à une formation qui lutte pour le titre. Le 5-3-2 est une nouvelle fois l’option choisie par Antonetti malgré les doutes autour de la lisibilité de son animation qui a posé beaucoup de problèmes au milieu de terrain du FC Metz récemment. L’axe à 5 est l’habituel Centonze-Bronn-Kouyaté-Boye et c’est Udol qui est choisi à gauche pour ses capacités défensives. En pointe, le duo 100% Génération Foot composé de Yade et Gueye est aligné avec Boulaya un cran en dessous et devant le double pivot Maiga-Sarr qui semble être le meilleur choix disponible.
En première mi-temps, les Grenats résistent très bien aux assaut du club du Rocher. Ces derniers animent parfaitement un bloc médian et combinent parfaitement dans la construction des occasions mais se heurtent à la défense messine au moment de pénétrer dans les 30 derniers mètres. Jovetic et ses partenaires se retrouvent ainsi contraints à tenter des frappes de loin qui n’apportent que peu de danger sur les cages de Caillard. Seule une tête plongeante de Volland à la 32ème minute représentera une réelle occasion sur les 8 frappes tentées par l’ASM en 1ère mi-temps (qui n’accumuleront seulement 0,35xG). Grâce à cette base solide, les Messins peuvent jouer leur chance en contre et profiter de la vitesse du duo Yade-Gueye. Ce dernier sera même l’auteur de la meilleure occasion messine de la première mi-temps en reprenant un centre de Boulaya par une frappe à ras de terre qui forcera Lecomte à se coucher (41ème). Les deux équipes regagnent les vestiaires après une belle opposition de style offrant un match assez plaisant et plus serré que prévu. La belle organisation défensive messine parvient à bousculer le collectif monégasque. Mais pour combien de temps…
La seconde mi-temps est quant à elle, bien différente. A peine cinq minutes après le retour sur le terrain des deux équipes, Jovetic est trouvé en profondeur et efface Kouyaté d’un petit pont avant de se présenter devant Caillard. L’avant-centre monténégrin manque totalement son duel mais le gardien messin le percute bien après sa frappe, une action banale dans un match de football commun, mais pas dans un match de football arbitré par M. Hamel qui n’hésite pas à désigner le point de penalty. Fabregas le transforme (49ème, 1-0) et le rapport de force bascule. Les Messins craquent, deux petites minutes plus tard, Volland double la mise (51ème, 2-0) après une superbe percée du jeune Matazo, auteur de sa première titularisation en Ligue 1. Les Grenats sombrent et sont en grande difficulté au moment de l’entrée de Ben Yedder. Celui-ci enfonce le clou à la 77ème sur une feinte de futsal enchainée d’une frappe puissante sous la barre (3-0, 77ème) malgré le fait que le ballon soit sorti des limites du terrain une trentaine de seconde précédant le but. En fin de match, John Boye, complètement sorti de son match depuis le premier pénalty, malmène Gelson Martins épaule contre épaule et en provoque un second, écope d’un nouveau carton jaune, synonyme d’expulsion. Ben Yedder transforme la sentence et s’offre un doublé (4-0, 88ème). Et le FC Metz de ressortir à la fois frustré et blessé -c’est le cas de le dire- d’une confrontation dont il avait pourtant encore toutes les cartes en main à la pause…
T.M
Les notes des joueurs
Tops :
Yade (6) : il n’a touché que trop peu de ballon mais a été très intéressant sur ce qu’il a pu avoir. En effet, quelque peu écarté de la rotation messine ces derniers temps par Frédéric Antonetti, il avait réussi à se montrer en marquant en fin de match contre Rennes. Titularisé aux côtés de Gueye, il a semblé bien plus à l’aise techniquement que son compatriote et capable de créer seul le danger par ses dribbles, avec même une bonne vision du jeu par séquence.
Centonze (6) : sans doute le meilleur messin ce samedi après-midi, Fabien Centonze a pu bénéficier du peu d’activité offensive monégasque dans son couloir droit pour occuper un rôle plus offensif. Avec Volland aligné à gauche mais repiquant quasiment toujours au centre, il a pu toucher 75 ballons, 21 de plus que tout autre Messin auquel il a notamment ajouté 3 interceptions et 6 duels gagnés sur 8.
Flops :
Boye (2) : assez solide en première mi-temps à l’image du bloc défensif messin, le premier penalty l’a complétement fait sortir du match. Le capitaine messin s’est montré très nerveux. En effet, c’est ensuite lui qui couvre Volland du hors-jeu sur le 2-0 en étant mal aligné, puis se fait aspirer par la feinte de Ben Yedder sur le troisième but avant de concéder le second pénalty et se faire exclure.
M. Hamel (1) : difficile de ne pas sortir frustré après un tel récital de décisions incompréhensibles, que l’on soit supporter du FC Metz ou simple téléspectateur d’ailleurs. Pas aidé par son équipe chargée de la vidéo, l’arbitre central de la rencontre a validé 2 buts illicites aux joueurs de la Principauté, ce qui a forcément de quoi agacer côté lorrain…
La réaction des entraineurs
Crédit photo : FC Metz ; AS Monaco ; Eurosport ; Le Progrès
