[Après-match : Chamois Niortais FC – FC Metz] Metz en toute suprématie

A René-Gaillard, les Grenat ont renoué avec le succès à l’extérieur de la plus belle des manières (0-3) face à Niort, littéralement broyé dans tous les compartiments du jeu. Toujours de bon augure avant une trêve internationale…

 

Le live report

 

En raison d’une panne technique sur notre site internet, conjugué à la coupure généralisée qu’a subi le réseau social Facebook en milieu de semaine, nous n’avons malheureusement pu vous concocter votre débrief tant attendu à l’occasion de la réception de Sochaux. Nous tenons ainsi à vous exprimer nos plus sincères excuses pour le désagrément subi. En souhaitant, par la même occasion, que votre plaisir reste intact lorsqu’il s’agit de nous lire, de nous suivre, et de décortiquer ensemble le quotidien du club à la Croix de Lorraine. Sur le terrain, heureusement, nulle panne, ni relâchement n’est à déplorer du côté des Grenat qui sont nettement montés en puissance depuis la fin février. A un ou deux accrocs près, certes…

Si Metz avait été rongé par sa naïveté d’un soir face au barragiste sochalien, il s’est repris à merveille quelques jours plus tard sur la pelouse de Niort. Dans les Deux-Sèvres, les hommes de Vincent Hognon se devaient de retrouver le chemin de la victoire en déplacement, avant la longue coupure internationale et l’échéance tant attendue du 31 mars, qui est aussi celle du passage à l’heure d’été. Il ne fait nul doute désormais qu’en cas de succès face aux Merlus ce jour-là, les Messins auront un pied et neuf orteils en L1. D’autant plus, après la neutralisation parfaite de Lorient et Brest dans le derby breton de cette fin de semaine. Un succès face aux hommes de Mickael Landreau devrait donc conforter définitivement l’avance comptable (NDRL : 14 unités potentielles de différence entre les deux équipes à l’issue du match). Un schéma rendu possible, rappelons-le, parce que Metz a su en amont « faire le job » en allant s’imposer avec brio et maestria sur la pelouse de Niort.

Pour cette rencontre, Vincent Hognon avait d’ailleurs opté pour la continuité au niveau du groupe, en procédant cependant à deux changements dans son onze de départ : Fofana et Diallo étaient alignés d’entrée en lieu et place de Maiga et Niane. Des choix qui ont plutôt porté leurs fruits puisque le premier cité a été impérial à la récupération tandis que le second a ouvert le score de la tête sur un superbe service du capitaine Cohade (0-1, 40ème). C’est toujours intéressant pour un coach de savoir qu’à tout moment, la concurrence n’impacte pas la qualité du jeu et encore moins le rendement. Avant cela, les Lorrains avaient su se procurer bon nombre d’occasions sans pour autant trembler en termes de sérénité : Diallo a d’abord pêché par maladresse (10ème) puis sollicité en un-contre-un Allagbe, sans réussite (16ème). Par la suite, alors que les locaux n’ont pas tenté grand-chose si ce n’est par le biais de Dona Ndoh, leur meilleur artilleur (17ème), les Grenat vont pouvoir dérouler assez tranquillement leur jeu. Toutefois, ni Gakpa (32ème) ni Nguette (36ème) ne se montrera suffisamment adroit dans le geste final.

Et c’est précisément au retour des vestiaires que tout va changer. Alors que les Chamois se débarrassent de tous les ballons au milieu de terrain, le pressing haut des Mosellans va rapidement porter ses fruits. Avec une doublette Gakpa/Boulaya en grande forme, le jeu devient naturellement plus fluide. Coup sur coup, le duo fera vaciller l’arrière-garde niortaise : d’abord sur cette inspiration de Gakpa à plus de 25 mètres d’une reprise du gauche limpide (0-2, 50ème) puis sur ce corner joué intelligemment à deux (pour une fois) entre les deux compères et sur lequel Boulaya va éliminer tels des cadets le côté droit de la défense locale, avant de crucifier Allagbe sous ses jambes (0-3, 52ème). Et le suspense d’être ainsi tué pour le restant de la partie. Par la suite (mal)heureusement, les Grenat tâcheront d’œuvrer dans une forme de gestion pleine de confort et relativement avare d’efforts mais on ne pourra leur reprocher. Après l’effort, le réconfort…

Que souligner de plus dans ce match à sens unique ? Pour l’anecdote, Oukidja sera contraint à quitter ses partenaires prématurément des suites d’un coup reçu à la suite d’une sortie qui semblait maîtrisée, offrant ainsi le luxe à son remplaçant Delecroix de fouler pour la première fois cette saison les pelouses de L2 en championnat…face à son ancien club. Un joli clin d’œil du destin. En parallèle, Metz aurait pu creuser encore plus l’écart en fin de rencontre, mais une nouvelle fois, les montants auront eu raison du leader lorrain, en l’occurrence de Niane, pas récompensé à sa juste valeur malgré sa bonne rentrée (78ème). Pas grave, tant que le compte y est, à la fin…

 

Les notes des joueurs

 

Les tops :

Cohade/Fofana (7) : il n’y a pas lieu de s’éterniser sur les deux milieux récupérateurs mosellans : complémentaires, durs sur l’homme et habiles techniquement, ils sont tout simplement un cran au-dessus de leurs homologues en L2.
Gakpa/Boulaya (7) : c’est toujours un plaisir de voir évoluer sur le terrain deux joueurs qui évoluent sur la même longueur d’onde ; un binôme qui aura été à l’origine de la plupart des occasions messines, notamment en seconde période.

Les flops :

Nguette (4) : l’ailier sénégalais était en deçà du niveau d’ensemble de l’équipe malgré son travail de sape habituel (notamment sur l’ouverture du score) ; il n’y a cependant pas lieu de s’inquiéter outre mesure, d’autant plus lorsque les partenaires sont capables de reprendre le flambeau au moment approprié.

 

M.D

P