Après-match : FC Metz – Angers SCO

‘Tous à Paris”
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Enfin ce FC Metz donne tord aux pessimistes, en l’emportant péniblement mais sûrement face à Angers (1-0), et les Grenats de récupérer in-extremis la place de barragiste aux dépens de Saint-Etienne, à 90 min du coup de sifflet final de la saison…
L’analyse

Sous une avalanche de blessés, Metz joue son ultime carte face à Angers à domicile après une victoire porteuse d’espoir contre Lyon (3-2). Dans une saison qui sera à jamais lunaire, les Messins ont la mince chance de sauver une place de barragiste en cas de double défaite de Saint-Etienne. Dans une ambiance de feu et porté par un public messin toujours au rendez-vous malgré les déceptions, Metz se comporte étonnamment bien sur le terrain. L’entente De Préville/Lamkel Ze commence à porter ses fruits dans les 30 derniers mètres et c’est le premier cité qui se procure la première occasion. Mais les Angevins ne comptent pas lâcher ce match malgré l’absence d’enjeu pour eux. Les relanceurs angevins usent de long ballons précis pour trouver les attaquants Blanc et Noir dans la surface ou aux abords et plusieurs centres font trembler l’arrière-garde grenat.

La défense messine se crispe et reste trop passive aux abords de la surface. Une pression trop faible sur les milieux du SCO leur permet d’armer des frappes inquiétantes de l’extérieur de la surface. Après une petite frayeur pour Niakate, le défenseur central peut regagner son poste. A la demi-heure de jeu, les Grenats restent dans le flou alors que le score reste nul et vierge et que l’euphorie du premier quart d’heure est retombée. Didier Lamkel Ze et Nicolas de Préville ne sont pas du tout au rendez-vous et les deux attaquants s’embarrassent d’imprécisions techniques et de passes manquées. Malgré les efforts de Metz pour pousser, c’est toujours insuffisant et Metz ne trouve pas la clé. Les visiteurs commettent de plus en plus de fautes mais bénéficient de la clémence de M. Pignard qui ne sort pas un carton malgré plusieurs fautes parfois grossières. Ces coups francs permettent à Farid Boulaya, de retour dans le 11 de départ, de mettre en avant ses qualités sur coups de pieds arrêtés. Quelques minutes après un dernier coup-franc direct de l’Algérien, les deux parties sont renvoyées aux vestiaires sur un score nul et vierge.

Angers revient des vestiaires avec des intentions et c’est Bahoken qui tente sa chance en premier. Mais Metz concrétise enfin sur un centre parfait du revenant Candé de son pied faible, et Lamkel Ze inscrit un nouveau but de la tête après une première mi-temps pourtant catastrophique (1-0, 50eme). Allégorie de ce joueur capable du meilleur comme du pire, capable d’une action de génie après un raz-de-marée d’approximations. Plus hésitant que d’habitude sur son côté, Mikelbrencis offre une belle possibilité à Angers après 2 fautes consécutives dans son couloir mais heureusement Pereira Lage ne trouve pas le cadre. Les Angevins sont réveillés par cette ouverture du score et étouffent Metz dans un gros temps fort. Le bloc messin concède trop de largesses et l’organisation tactique vire au chaos. Bronn est une nouvelle fois très brouillon et techniquement imprécis. Pour répondre à ces difficultés, Antonetti fait entrer Thomas Delaine et Jean-Armel Kana-Biyik pour Mikelbrencis et Niakate. Le futur strasbourgeois hérite directement d’un carton jaune pour une faute évitable au milieu de terrain. Caillard devient particulièrement fébrile sur ses relances et la paralysie se propage dans les rangs messins. Metz a beaucoup de mal à tenir le ballon au milieu de terrain et seul Pape Sarr, qui semble être revenu à son meilleur niveau, est capable de donner les bons ballons.

Magnifiquement lancé par Traoré, De Préville pense offrir le break aux Messins mais il est signalé hors jeu de très peu. Le hold-up était tout proche pour Metz. Ce but manqué réveille les ardeurs des Messins qui retrouvent des sensations, ce qui permet de rééquilibrer les débats dans le cadre de la fin de match. Bronn et Lamkel Ze retombent dans leurs travers ceci-dit. Sur une chandelle dans la surface, le Tunisien lâche totalement son marquage et la frappe de l’attaquant angevin passe toute proche de tromper Caillard. Miraculeusement, cette nouvelle alerte scoiste sera la dernière de la rencontre. Après 2 petites minutes de temps additionnel durant lesquelles le temps a semblé se décupler dans les travées du stade Saint-Symphorien, M. Pignard siffle la fin de la rencontre. L’entrée de Mafouta dans les arrêts de jeu restera anecdotique tout comme la sortie de De Préville. Le FC Metz l’a fait, les Grenats l’ont fait. Grâce à un Didier Lamkel Ze en costume de sauveteur, cette équipe peut encore rêver de maintien. Mais pour cela, il restera un dernier exploit à aller chercher : faire aussi bien ou mieux que Saint-Etienne (qui jouera à Nantes) contre Paris au Parc des Princes. Alors à présent, et comme le match d’hier nous l’a prouvé, s’il y a bien une leçon à retenir de ce match : tous à Paris.

T.M.

La réaction des coachs

Le résumé de la rencontre

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Crédit photo: Icon Sport

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