[Après-match : FC Metz – AS Béziers] Metz est une vraie équipe

Toujours en grande difficulté dans la concrétisation, les Grenat sont néanmoins parvenus à trouver la faille chez le promu Béziers à St-Symphorien malgré une infériorité numérique (1-0)…

 

Le live report

On a coutume de dire que c’est dans la difficulté que l’on peut déterminer la valeur intrinsèque d’une équipe. Qu’en dépit des aléas, des faits de jeu et des décisions arbitrales, les joueurs se doivent de garder leur calme, leur sang-froid et leur détermination pour garder le focus sur l’évènement, c’est-à-dire le match en lui-même. De faire preuve de professionnalisme, en définitive. A ce niveau, on peut se féliciter de pouvoir compter sur un groupe grenat plutôt à l’aise dans ses crampons, qui fait d’ailleurs assez bien fi des éléments de conjoncture pour au contraire en faire une force de conviction et de caractère.

Il en fallait forcément un peu, de cette conviction, pour s’imposer en infériorité numérique -du moins pendant une trentaine de minutes- face à l’accrocheur barragiste biterrois, d’ailleurs assez surprenant dans l’appétence qu’il nourrit pour le jeu combiné au sol. Une vertu que partage volontiers des Grenat qui auront en effet dû s’employer, voire s’arracher -c’est le cas de le dire- sur le terrain pour pouvoir retrouver le fil directeur qu’ils s’étaient jurés de reprendre après une série quelque peu délicate (NDLR : 1 seule victoire lors des 5 dernières rencontres avant cette partie). La bataille aura néanmoins engendré son lot de dommages collatéraux, comme indirectement évoqué plus haut. Entre Balliu qui s’est fait découper par l’arrière latéral adverse, Delaine qui a pris une grosse semelle en fin de rencontre pour finalement terminer sur les rotules, et Nguette qui a écopé de deux cartons jaune en ayant commis une seule faute en tout et pour tout… A ce propos, on ne s’attardera pas plus longtemps sur l’arbitrage aberrant de M. Varela, qui ne mérite assurément pas que l’on s’étende davantage sur son cas. Deux lignes suffisent et puis, de toute façon, chez les Socios, on préfère se focaliser sur le jeu.

On y vient, justement. Pour renouer avec le succès sur ses terres, le duo Hognon/De Zerbi avait préconisé d’entrée de jeu une formation assez offensive pour emballer rapidement la rencontre. Positionné au cœur de l’animation offensive, Gakpa a pu s’illustrer de cette manière, grâce à sa qualité technique et sa vista dans la passe. C’était lui le point d’ancrage d’à peu près toutes les attaques lorraines au cours de cette partie : c’est lui qui créé le décalage sur le centre parfait de Balliu à destination de Niane (44ème) avant de s’ouvrir une fenêtre de tir en bonne position axiale (45ème+2). On regrettera simplement que l’équipe ait mis autant de temps au démarrage. Car honnêtement, durant les 35/40 premières minutes, on n’a pas vu grand-chose si ce n’est le ballon fuyant adressé par Niane à son compère Diallo (7ème). Bien au contraire, les hommes de Mathieu Chabert se sont montrés les plus entreprenants mais ils n’ont su en profiter, faute de déchet technique dans les 30 derniers mètres messins (14ème et 22ème). Après l’expulsion de Nguette (51ème) pour un tacle mal maîtrisé, les Grenat sont apparus étonnamment bien plus inspirés. Comme si l’équipe s’était soudainement rassemblée à l’unisson à travers un nouvel état d’esprit de conquête et de rébellion.

Ainsi, le club à la Croix de Lorraine s’est relevé de son désarroi pour repartir de plus belle et conclure la rencontre sous une domination des plus totales. Si Diallo est une fois de plus resté muet malgré deux tentatives de la tête (47ème, 49ème), le jeune Niane a, quant à lui, pris le relai avec brio en concluant avec sang-froid son duel face à Marillat (1-0, 60ème). Un garçon qui a encore beaucoup de déchets dans ses choix mais dont le potentiel à exploiter paraît énorme. En scrutant de plus près ce que le Sénégalais de 19 ans est capable de réaliser sur le terrain avec ses capacités athlétiques déjà bien affutées, il y a de quoi être optimiste pour le futur. A lui désormais de poursuivre dans cette voie-là pour devenir plus qu’un titulaire en puissance au FC Metz.

En résumé, les Mosellans se sont acquittés de l’essentiel dans une rencontre qui ne restera pas dans les annales pour diverses raisons. Tâche dès à présent au staff messin de bien préparer la prochaine échéance de ce vendredi qui s’annonce (ultra) décisive dans l’optique de la montée en L1. Dans l’hypothèse d’une victoire messine, le leader ne pourra alors plus se cacher et clairement viser le titre. Avec la suspension de Nguette, il est fort à parier que Niane aura encore un rôle majeur à jouer face aux consistants Parisiens…

Les notes des joueurs

Les tops :

Gakpa (7) : dans sa position de meneur de jeu avancé, le numéro 10 messin a grandement contribué à fluidifier le jeu par sa qualité de passe, sa justesse et sa capacité à varier les coups ; il ne lui a manqué qu’un but pour parachever une prestation très aboutie.
Balliu (6) : en grande forme physiquement, le latéral espagnol a retrouvé toute la plénitude de sa technique, et forcément, cela s’en ressent énormément dans le jeu mosellan qui se déploie de plus en plus de son côté.
Boye (6) : costaud dans les duels et généralement sobre dans la relance, le défenseur béninois s’est montré autoritaire devant les attaquants biterrois tout le long de la rencontre ; on retiendra notamment cette intervention pleine de sang-froid en fin de partie suite à un contre adverse.

Les flops :

Nguette (4) : quelques incursions en première période malheureusement classées sans suite par maladresse avant une expulsion sévère en début de seconde mi-temps consécutive à une simulation et une faute stupides.
Diallo (4) : beaucoup d’occasions goinfrées par manque de tranchant et de conviction, ce qui aurait pu coûter cher une nouvelle fois à son équipe ; heureusement que Niane a su faire la différence car cela devient vraiment gênant…

M.D

P