metz rate le coche
Avant une trêve internationale méritée, les Messins ont retrouvé St-Symphorien à huis clos et concédé un nul plutôt flatteur face à la lanterne rouge Dijon (1-1) dans une rencontre aux multiples rebondissements…
L’analyse
Ce qui est bien dans le Football, c’est que rien n’est jamais acquis d’avance. Que l’on revêt le costume de favori, d’outsider, ou que l’on soit estampillé dernier de la classe, il est quasiment impossible de prédire l’issue d’une rencontre, tant l’incertitude y est grande. Encore moins sur le rectangle vert où, lorsque la magie opère dans un sens, on finit forcément par s’émouvoir car il n’y a guère que ce sport qui est capable d’engendrer autant d’émotions à la fois.
En l’espèce, c’est à ce type de scénario improbable, de spectacle au caractère rocambolesque, auquel on a assisté dimanche après-midi, depuis nos fauteuils respectifs. Sur la pelouse d’un St-Symphorien orphelin de son public de fidèles, ce sont bel et bien les Dijonnais de David Linares -tout fraîchement débarqué au poste après le double licenciement du staff intervenu en début de semaine dernier- qui ont fait honneur au jeu.
De leur côté, les Messins surfant sur leur belle dynamique du moment, il fallait s’attendre à ce que la fête soit totale. Elle l’a été. Et quelle publicité pour la L1 ! Dans une première demi-heure durant laquelle locaux et visiteurs se sont livrés corps et âmes sur le pré, le sort de la rencontre aurait pu basculer d’un côté comme de l’autre. Seulement, l’intensité à couper le souffle qui régnait sur le terrain a quelque peu contribué à une neutralisation commune.
A la faveur d’une entame réussie, les Grenats ont en effet manqué un pénalty par Nguette (7ème) avant que Baldé ne sanctionne les partenaires de John Boye sur une action d’école initiée sur l’aile droite bourguignonne (0-1, 13ème). Puis, Metz a su répliquer illico presto sur une attaque rapide menée par Gueye dont le centre en retrait a permis au jeune Yade d’inscrire son premier but en professionnel, sur sa première titularisation par ailleurs (1-1, 20ème).
Et, alors qu’on pensait le club lorrain définitivement propulsé dans ce match, Dijon a remis un coup d’accélérateur et voilà qu’une dizaine de minutes plus tard, Bronn commet l’irréparable sur le virevoltant Baldé. Ironie du sort, le pénalty accordé aux joueurs de la Côte d’Or est frappé aussi mal que celui de Nguette et, à l’instar de l’attaquant sénégalais, la tentative de Chouiar va être repoussée par Oukidja, le gardien du temple (31ème).
On en restera là. La suite sera moins fertile en buts, en revanche ça n’est pas la qualité du spectacle qui s’en trouvera impactée, bien au contraire. Copieusement dominée lors du second acte, l’équipe d’Antonetti passera tout proche de la débandade mais le poteau d’Oukidja sauvera les siens (81ème) alors qu’en toute fin de rencontre, c’est le malheureux Ambrose qui échouera d’un chouia(r) face au dernier rempart Racioppi, qui goûtait -à l’instar de Yade côté grenat- à sa première titularisation dans le onze dijonnais.
Un bien beau baptême du feu pour ces deux jeunes joueurs à l’avenir plus que prometteur… Et un 7ème match d’invincibilité pour le FC Metz qui n’avait plus connu tel bonheur depuis une certaine saison 1997-1998 à laquelle tout le monde se souvient sur les bords de la Moselle.
Les notes des joueurs
Les tops :
Oukidja (8) : alors qu’il avait au préalable stoppé le pénalty du 1-2 pour Dijon, le portier lorrain s’est montré (quasiment) infranchissable sur sa ligne et effectué pas moins de 3 arrêts salvateurs dans la rencontre.
Gueye (7) : encore une prestation de haute facture pour l’ailier droit messin ; auteur d’un caviar à son compère Yade sur l’égalisation, il s’est montré insaisissable dans son couloir.
Yade (6) : pour sa première titularisation en L1, le jeune attaquant a connu l’ivresse d’un premier but sous les couleurs grenats ; des débuts somme tout assez prometteurs…
Les flops :
Nguette (3) : peu en vue en première période, il n’a pas du tout pesé sur l’arrière-garde bourguignonne et a logiquement été remplacé à l’heure de jeu.
Bronn (3) : difficile d’expliquer comment le défenseur central messin a pu être à ce point à la peine mais entre son placement approximatif et la faible vélocité dont il a fait preuve, ce n’était définitivement pas son jour.
Boulaya (4) : en position de meneur de jeu, le milieu offensif algérien s’est montré disponible à la création du jeu mais a pêché dans le replacement défensif, fragilisant ainsi son équipe.
M.D
Crédit photo: FC Metz,OPTA
