Après-match : FC Metz – ESTAC

Metz que unE crise ?

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Quelques jours après avoir encaissé un doublé de Gauthier Hein en amical face à Auxerre, c’est un autre ancien pensionnaire du centre de formation, Gerson Rodrigues, qui a crucifié Les Messins à St-Symphorien (0-2) avec l’ESTAC.

 

L’analyse

Les joueurs ayant joué contre Auxerre étaient prévenus : « les joueurs qui ont été alignés face à
Auxerre, on ne peut pas compter sur eux. », avait déclaré Antonetti en conférence de presse. Sur le
11 aligné contre la formation de Ligue 2, seuls 3 sont ainsi reconduits pour cette réception de Troyes.
Un match ô combien important d’autant que le promu fait figure de lanterne rouge, alors que les Messins
n’ont toujours pas gagné à domicile depuis février 2020. Un match quitte ou double donc, que
Frédéric Antonetti qui « adore la vidéo » s’est sûrement efforcé d’analyser ? Si l’on
excepte le corner contre Lille, tous les buts encaissés par les Messins sont venus du côté gauche,
dont la plupart sur centre au second poteau suite à une erreur de marquage d’Udol. Un défaut plus
que récurrent et quasi responsable à lui seul des résultats défensifs exécrables de Metz cette saison,
et qui est une nouvelle fois à l’origine des 2 buts adverses. Malgré toutes les accusations contre ses
propres joueurs, l’arbitrage, la chance ou encore le manque d’expérience, les faiblesses structurelles
du système d’un Antonetti en bout de course deviennent impossible à dissimuler. L’ouverture du score
rappelle beaucoup trop les buts encaissés à Nantes et incite une nouvelle fois aux dirigeants
messins que la formation locale mérite sa chance. Gerson Rodrigues, non conservé en 2013 par
Metz, inscrit son premier but en Ligue 1 dès son premier match face à son club formateur. Une belle
revanche pour lui, à l’image de celle de Hein la semaine précédente… Si en défense, les erreurs et les
espaces entre les lignes laissées par un bloc quasi-inexistant sont les mêmes depuis 5 matchs,
l’attaque n’est pas en reste. Alignés dans le même 5-3-2 asymétrique totalement inoffensif, les
ballons fusent et échouent chacun leur tour. Seule l’activité de la paire Delaine-Centonze permet
d’espérer d’amener un peu de danger mais Sarr trouve la barre (14 ème ), et Niane ne règle pas la mire
de la tête (4 ème , 26 ème ).

Une nouvelle fois, les Messins sont méconnaissables et notre coach Antonetti s’entête dans les
mêmes erreurs, match après match. Par séquence, le pressing initié par Pajot est efficace et permet à
plusieurs reprises de gratter des ballons intéressants au milieu, mais c’est à peu près tout. Le Fc Metz
confiant en sa défense, et qui laisse le ballon pour porter des contres dévastateurs n’existe plus. Une
nouvelle fois cette saison, Metz termine avec plus de 60% de possession, la plupart du temps
totalement stérile. Déboussolés en phase offensive, l’absence d’un 10 (et en particulier de Boulaya)
se fait ressentir tant Niane est esseulé. Sur son côté droit, Gueye met toute l’énergie du monde pour
tenter de camoufler ses lacunes techniques, sans succès. Enfin, si les Grenats auraient pu (dû ?)
bénéficier d’un penalty en fin de match après un accrochage sur Centonze, M. Gaillouste en profite
pour achever son match désastreux en restant intraitable et en ignorant la VAR pour éviter de se
déjuger. Une remise en cause sûrement trop difficile à encaisser pour son égo défaillant que trahit
son attitude de cow-boy tout au long du match. Sur l’action qui suit, exactement comme face à Lille,
les Troyens doublent la marque (sur une action du côté gauche, pour changer) et tue le match par
Chavalerin. Les 5 minutes de temps additionnels ne permettent pas à une équipe apathique de
réduire la marque et concluent un énième match sans victoire à domicile. Toujours est-il que ce soir, Metz est barragiste…

T.M

Les notes des joueurs
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Tops : 

Pape Matar Sarr (5) : Pas encore sur ses standards de la saison dernière, il a été l’une des rares étoiles dans la nuit messine. Auteur de plusieurs coups d’éclat qui auraient pu sauver les Lorrains, il a été le plus gros danger en attaque (transversale à la 14 ème, plusieurs fois dangereux de loin). S’il a encore un peu de mal à assumer pleinement le jeu offensif messin, nul doute qu’avec un retour de Boulaya il pourra
retrouver son niveau de la saison passée.

Kiki Kouyaté (5) : solide en défense, le roc malien a été impérial en première mi-temps, avant de baisser
en régime avec le reste de l’équipe en seconde. Avec 12 sur 15 aux duels, assorti de 3 tacles, 3
dégagements et 1 interceptions il prouve une nouvelle fois à quel point il est à l’aise dans ce rôle de
central dans l’axe à 3.

Flops :

Antonetti (2) : avec 1 victoire sur les 16 derniers matchs de championnats, son poste pourrait se
retrouver en danger si la saison de mauvais résultat se poursuit. Entêté dans ses choix et en manque
total de solutions, la cassure avec le groupe semble faite. Son système ne fonctionne plus et le jeu à
base de longs ballons n’a pas amené une seule bonne situation depuis le début de la saison. Après
s’être caché derrière moultes excuses en conférence de presse, assumera-t-il un jour ses erreurs
tactique ?

Matthieu Udol (3) : depuis la deuxième journée, le latéral gauche/central formé en Moselle vit un véritable cauchemar sur le terrain pour des raisons qui nous échappent. 

Crédit photo : Icon Sport ; France Bleu ; Foot National

La réaction des entraineurs :

Le résumé de la rencontre 

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