[APRÈS-MATCH : FC Metz – FC Lorient] Un collectif épatant !

En infériorité numérique pendant près d’une heure à St-Symphorien, le leader mosellan a su trouver les ressources mentales pour aller chercher une dix-neuvième victoire en championnat face au suiveur lorientais (2-1) : cela commence à sentir bon …

Le live report

Avec désormais 14 unités d’avance sur son homologue lorientais, relégué au quatrième rang, il n’y a désormais plus guère de doute quant à la présence des Grenat sur le podium de L2 en fin de saison. Et puis, attendu que chaque match à enjeu est toujours aussi bien négocié par les partenaires de Renaud Cohade, on peut même s’avancer en estimant que ce FC Metz là y va tout droit…En effet, fort d’un succès hautement mérité acquis sur sa pelouse, les hommes de Vincent Hognon ont effectué un pas (de géant) supplémentaire vers la L1. Il paraît désormais improbable que les Messins puissent être rattrapés, au vu du rythme effréné actuel (NDLR : 1 seule défaite enregistrée en championnat depuis près de 5 mois) et compte tenu du fait que Brest avance au ralenti (4 matchs de rang sans victoires) et que les autres poursuivants ne sauront tenir la cadence imposée par le club à la Croix de Lorraine. Finalement, seul le Paris FC semble être en mesure de tenir la draguée haute au leader lorrain. Seulement, la formation entraînée par Mecha Bazdarevic se doit d’effectuer un quasi sans faute durant le sprint final car il ne s’agira ni plus, ni moins de gagner 4 matchs de plus que Metz pour espérer le dépasser. Rien que ça. De quoi calmer les ardeurs des uns et des autres.

Du reste, comment imaginer ce FC Metz là se planter à ce stade, alors que la voie est toute tracée, que le calendrier va offrir au club messin un panel de rencontres clairement déséquilibrées -en faveur des Grenat bien sûr- sur le papier (Châteauroux, Gazelec, Grenoble, Red Star, Valenciennes) dans les semaines à venir… Ne pas figurer parmi les 3 premiers du championnat relèverait d’une hérésie, d’une situation tout à fait apocalyptique à la hauteur de celle vécue par de malheureux parisiens, tragiquement écartés du chemin qui leur était destiné vers les quarts de finale de LDC, quelques semaines plus tôt. Non, un tel scénario n’est ni crédible, encore moins envisageable d’autant plus lorsqu’on est capable de gratter 4 pts sur la base d’un aller-retour face à Lorient en jouant près de deux heures en infériorité numérique. On cerne d’emblée l’état d’esprit positif qui anime le groupe mosellan depuis maintenant 8 mois.

En l’espèce, l’équipe de Mickael Landreau était certes amoindrie par l’absence de certains cadres (Sainati, Hamel) mais le onze grenat souffrait lui aussi de maux similaires à des postes clé (Boye et Maiga), ce qui aurait pu dès lors s’avérer gênant une fois le carton rouge adressé à Nguette (33ème). Car peu de temps après avoir trouvé la faille sur un pénalty de Diallo (1-0, 30ème) obtenu des suites d’un contre rondement mené par Cohade, les Lorrains ont en effet dû évoluer en infériorité numérique au milieu de terrain avec la nécessité de faire coulisser Gakpa sur l’aile gauche de l’attaque pour garder un schéma équilibré. Solidaires et costauds à la fois sur les plans technique et tactique, les joueurs de Vincent Hognon sont ainsi parvenus à faire bloc pour ne finalement concéder que très peu d’occasions nettes à leur homologue du jour.

Bien au contraire. La pression du score jouant forcément en sa défaveur, le Lorientais a eu tendance à se jeter imprudemment à l’abordage. C’est ainsi que, procédant par contres habiles, le leader grenat a fini par achever définitivement son adversaire grâce à un second contre victorieux : une sublime transversale de Boulaya à destination de son compère Gakpa et un numéro tout en soliste du petit meneur de jeu plus tard et voilà les Grenat accrédités d’une avance de deux pions à l’entame du dernier quart d’heure (2-0, 77ème). Néanmoins, Metz se fera un peu peur lorsque l’une des deux tentatives dangereuses en seconde période des Merlus fera mouche. Les Bretons croyant alors avoir réalisé le plus dur en réduisant le score d’une frappe soudaine aux 20 mètres par Claude-Maurice (2-1, 82ème) mais l’espoir fut vain, car c’était, à vrai dire, un peu tard. La Metz avait déjà été dite 80 minutes plus tôt. A 8 journées du terme, Metz a sans doute accompli le plus dur.

Les notes des joueurs

Les tops :

Sunzu (9) : un match proche de la perfection pour le patron de l’arrière-garde messine qui, privé de son partenaire de jeu favori dans l’axe (Boye), a absolument tout maîtrisé dans sa zone de la 1ère à la 96ème minute ; on notera deux sauvetages incroyables réalisés en seconde période à des moments clé.
Gakpa (9) : véritable chef d’orchestre du jeu grenat, en dépit de l’expulsion précoce de Nguette, celui qui n’avait jamais eu sa chance à Lorient a été dans tous les bons coups : entre crochets, feintes de corps, petits ponts et frappe croisée victorieuse, on aura vu le meilleur de cet épatant gaucher.

Les flops :

Aucun. Si le malheureux Nguette fut contraint à quitter ses partenaires prématurément des suites d’un tacle mal maîtrisé sur Le Goff, on lui pardonnera aisément son erreur en s’abstenant de l’incorporer dans les flops dans la mesure où son expulsion apparaît assez sévère, à la vue des images.

M.D

Les stats de la rencontre

Crédit photo : Reine Jungmann

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