[Après-match : FC Metz- FC Nantes] Un match nul sans relief…

Face à une équipe nantaise peu inspirée, des Messins accrocheurs ont accouché d’un nouveau résultat nul (1-1) sans avoir pour autant démérité. Insuffisant néanmoins…

La composition

Au sortir de la raclée annuelle encaissée sur la pelouse du Parc des Princes (5-0), les Grenats accueillent Nantes, 7ème au classement, qui rêve d’Europe en dépit de ses résultats en dent de scie depuis la phase retour. Les Lorrains eux, rêvent d’accrocher enfin une victoire qui les fuit depuis près de deux mois, désormais. Pour ce faire, le FC Metz se présente sur sa pelouse un brin enneigée de St-Symphorien dans son habituel 4-2-3-1 : Kawashima dans les buts, Rivierez, Fallou, Niakhaté et Balliu forment le quatuor défensif. Dans l’entrejeu, Cohade et Poblete sont chargés de la récupération. Devant, on retrouve les habituels Roux et Dossevi sur les ailes, tandis que Milicevic évolue en position de numéro 10, soutenant le jeune Niané, seul sur le front de l’attaque. L’infirmerie se constitue elle de Jouffre, Bisevac et Assou-Ekotto, tandis que Palmieri purge son deuxième match de suspension.

Le film du match

Dans une rencontre marquée par un climat glacial, les Messins sont les premiers à porter le danger dans le camp adverse. Sur leur deuxième corner de la partie, les hommes de Frédéric Hantz trouvent rapidement la faille par Roux, oublié dans l’axe, qui reprend victorieusement du genou le coup de pied de coin botté par Milicevic (1-0, 12ème). Voilà qui aura le mérite de réchauffer un tant soit peu les supporters messins, venus en nombre en cet après-midi hivernal. Les locaux sont effectivement dans un temps fort : suite à un joli mouvement côté droit, Roux parvient à reprendre en première intention un centre de Dossevi, mais le ballon file de peu au-dessus de la cage gardée par Tatarusanu (18ème). Passées ces vingt minutes de domination messine, les Canaris vont peu à peu retrouver des couleurs. Bien servi par Rongier sur l’aile droite, Dubois centre en retrait pour Khrin qui voit sa reprise magnifiquement repoussée par 0un Kawashima solide sur ses appuis (22ème). Dans la foulée, les Nantais vont être récompensés de leurs efforts suite à un énième boulevard laissé par les Messins sur leur côté gauche de la défense : Thomasson a ainsi tout le loisir de servir facilement en retrait Rongier qui croise parfaitement son tir (1-1, 23ème). Les joueurs de Claudio Ranieri possèdent clairement la maîtrise du jeu depuis l’égalisation. Pour autant, les Grenats auraient pu (dû) bénéficier d’un penalty suite à un tacle très limite de Diego Carlos sur Milicevic (33ème). Le score de parité à la pause est somme toute assez logique à la vue du faible nombre d’occasions que se sont procurées les deux équipes.

 

De retour des vestiaires, si les Messins évoluent plus haut sur le terrain en se montrant davantage tranchants, les Nantais conservent une certaine maîtrise du ballon et ne sont pas réellement inquiétés pour autant. Le jeu est paradoxalement plutôt ouvert des deux côtés, mais aucune des deux équipes ne semble en mesure de faire la différence dans les trente derniers mètres. A l’aune du dernier quart d’heure, alors qu’il ne s’est pas passé grand-chose depuis un moment, les Lorrains se sentent pousser des ailes et commencent à espérer reprendre l’avantage. Au contraire des Canaris, qui eux, reculent de plus en plus et procèdent en contres attaques. Suite à un joli relais entre Balliu et Dossevi, le premier cité tente sa chance mais le portier nantais s’interpose et détourne en corner (82ème). Une minute plus tard, les Grenats manquent la balle de match lorsque Roux, idéalement placé au second poteau, bute sur le gardien roumain de la tête à bout portant (83ème). Dans les derniers instants, ce sont pourtant les visiteurs qui passent tout proche d’une victoire inespérée lorsque sur un dernier centre ajusté par Dubois, Sala dévie de peu à côté le cuir (90ème+2). Un match nul qui n’arrange personne…

Je ne regarde pas le classement, on a 21 points, pour se sauver, il en faut 35 au moins. Mathématiquement, rien n’est fait, on peut encore gagner beaucoup de matchs d’ici la fin de la saison. L’espoir est réduit mais réel. Frédéric Hantz 

Les notes des joueurs

Les tops :

Niakhaté (6) : sans aucun doute « l’homme du match », l’arrière central fraîchement appelé chez les Espoirs français s’est une nouvelle fois mué en véritable taulier de la défense lorraine, lui qui a pourtant dû évoluer avec un Fallou qui a réalisé l’un de ses pires matchs sous les couleurs messines. La classe, tout simplement.
Poblete (5) : pour la première fois dans les « tops » cette saison, le milieu récupérateur argentin enchaîne les titularisations en cette fin d’Hiver et monte en puissance d’un point de vue physique ; son mérite est d’autant plus flagrant qu’à ses côtés, Cohade est passé complètement à côté de son match.
Roux (5) : à lui seul, il se créé les deux uniques occasions messines de la rencontre dont l’une aboutit à l’ouverture du score tandis que la seconde aboutit à un bel arrêt du portier nantais ; n’a jamais rechigné à l’effort, comme d’habitude. On ne regrettera que cette dernière demi-heure un peu moins convaincante.

Les flops :

Fallou (2) : au sein de la charnière centrale, le défenseur sénégalais a réalisé un match catastrophique ; jamais dans le rythme, sa semelle sur Touré aurait pu lui coûter un carton rouge en plus d’une blessure vraiment stupide pour le coup.
Rivierez (2) : replacé dans le couloir gauche avec la suspension de l’agressif Palmieri, l’habituel latéral droit s’est retrouvé en immense difficulté sur son côté ; ses nombreuses errances défensives notamment en première période conduisent l’égalisation de Rongier.
Cohade (3) : un match sans du capitaine messin, qui accuse certainement le coup physiquement et dont la justesse technique n’a rarement été au rendez-vous ; beaucoup de déchet inhabituel, de mauvais choix et de ballons perdus.

L’analyse

Le FC Metz enchaîne un troisième match nul en quatre rencontres, un bilan qui n’est pas si catastrophique, compte tenu du déplacement impossible à Paris qui s’est glissé dans cette série récente. Toujours est-il que le club à la Croix de Lorraine n’avancera pas plus après cet énième résultat décevant. Nul doute désormais que cette place de lanterne rouge sera le classement final des Grenats. Une formation mosellane qui n’a plus connu le goût du succès depuis la réception de Nice (2-1) le 27 janvier dernier…Autant dire une éternité dans la disette.

A tous les niveaux, la flamme semble s’être définitivement éteinte. Puisqu’en interne, une majorité de protagonistes ne croît plus au miracle, il sera bientôt venu le temps d’injecter du sang frais sur le terrain. Pour commencer à envisager les contours de l’effectif messin l’an prochain. Afin de donner leur chance à des joueurs en manque de temps de jeu cette saison (Nguette, Jallow, Goudiaby, Selimovic, Lempereur) mais qui évolueront certainement encore sous les couleurs grenat à l’étage du dessous. On peut néanmoins comprendre cette volonté de Frédéric Hantz et de son staff de s’évertuer à jeter les dernières forces vives dans la bataille, bien que ce combat soit déjà perdu. On ne verra probablement pas de sitôt du neuf dans les compositions du technicien lorrain. Pas avant que la relégation soit définitivement entérinée, du moins.

M.D

P