[Après-match : FC Metz – FC Sochaux] Rafraichissement laborieux

En infériorité numérique, Metz s’impose logiquement face à Sochaux et revient à un point du podium.

Le onze

Pour sa première, Philippe Hinschberger métamorphose le groupe et innove totalement au milieu de terrain, en réintégrant Serguei Krivets dans l’axe, Samy Kehli à droite et Janis Ikaunieks sur le coté gauche. Devant, il privilégie la solution Yeni Ngbakoto. Ferjani Sassi et Georges Mandjeck sont associés à la récupération. La ligne défensive est relativement classique avec Romain Métanire et Tiago Gomes sur les ailes, José Palomino et Jonathan Rivierez oeuvrant dans l’axe.

La première période

La pluie battante la journée durant n’altère pas la qualité de la pelouse et le jeu n’est pas pénalisé. D’entrée, les sochaliens mettent le pied sur le ballon, et les duels sont après. Néanmoins, les occasions sont rares. La première frappe cadrée est messine lorsque Serguei Krivets, servi sur le coté gauche, s’ouvre l’angle mais sa frappe trop écrasée ne pose pas de problème à Pape Camara (17′). Les deux blocs se neutralisent totalement, Sochaux propose bien quelques mouvements mais les possibilités offensives sont quasi nulles de part et d’autre. Yeni Ngbakoto reprend de la tête un centre de Tiago Gomes mais ne trouve pas le cadre (34′). José Palomino est averti pour une faute à retardement de manière très anodine. Le défenseur conteste, s’en prend-il directement à l’arbitre, il est expulsé dans la foulée (43′). Très en difficulté dans l’animation offensive, les messins se retrouvent à dix.

La seconde période

Guido Milan remplace Serguei Krivets qui fait les frais de la redisposition messine. Metz se montre plus percutant et s’offre une première véritable possibilité sur coup-franc lorsque Samy Kehli prolonge de la tete un centre de Ngbakoto, Camara boxe en corner (52′). Les sochaliens se montrent tout autant timides. Au contraire, les messins semblent prendre confiance et se montrent à nouveau dangereux sur un corner où Romain Métanire croise sa tete qui frole le montant droit de Camara (71′). Mustapha Kaboré est ensuite surpris à la retombée d’un coup franc. Idéalement placé, sa tete finit dans les bras du gardien doubiste (74′). Sur un contre éclair, Ngbakoto sert Fadil Sido qui remet instantanément pour Kaboré, lequel fusille Camara (1-0  75′). Les joueurs d’Albert Cartier poussent, notamment sur un coté droit omniprésent, mais les solutions manquent devant le but. Metz s’offre un ultime contre sur lequel Kaboré est fauché par Onguéné. Le défenseur sochalien, dernier défenseur, est expulsé, de façon un peu zélée par l’arbitre. Ngbakoto place le coup-franc qui suit juste au-dessus. Metz s’impose logiquement, sur la plus petite des marges, face à des sochaliens inoffensifs.

Les joueurs

En dehors peut-être d’une sortie aux poings, Thomas Didillon a passé une soirée d’une totale sérénité, jamais sollicité par des sochaliens très limités. Romain Métanire a définitivement convaincu au poste de latéral droit, tandis qu’à gauche, Tiago Gomes a proposé des solutions offensives autant qu’il s’est montré solide en fin de match pour préserver le court avantage. Jonathan Rivierez a fait son match mais n’offre pas une grande tranquillité dans ses interventions, semblant parfois craintif. José Palomino avait assuré avant de s’agacer d’un carton jaune certes sévère, et de se voir expulser.

Au milieu, Georges Mandjeck est certainement le seul vrai récupérateur de l’effectif et il sait se montrer solide dans les duels. Ferjani Sassi s’est montré disponible mais son jeu manque encore de justesse dans les passes parfois simples. Samy Kehli a peu pesé sur son coté droit, moins que Janis Ikaunieks, bousculé physiquement mais globalement juste dans ses choix. Serguei Krivets a payé la remise en place tactique mais n’avait pas démérité en proposant des solutions et un jeu court rafraichissant. Devant, Yeni Ngbakoto n’a jamais été en position favorable mais s’est montré adroit sur coup de pied arrêté.

L’analyse

Metz a fait du Metz version 2015 en première période, dans un acte sans saveur et sans rythme, ponctué d’un énorme déchet technique. Une fois n’est pas coutume, c’est à dix que les messins ont véritablement pesé sur le match, se créant trois occasions sur coup-franc, avant de concrétiser sur une jolie phase de jeu. Si les joueurs de Philippe Hinschberger n’ont pas apporté beaucoup de réponses dans le jeu, ils ont fait preuve d’abnégation et de solidité, bien aidés par les errements et la faiblesse sochalienne. La victoire en infériorité numérique devrait galvaniser un collectif qui débute idéalement la nouvelle année, et le remettre en confiance après un mois de décembre pourri. Pas un match référence, mais un match de haute lutte propice à la poursuite de la remise en état du patient messin. Le travail demeure, et il est cependant toujours aussi important.

 

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