[Après-match : FC Metz – Montpellier HSC] Metz passe la seconde

En jouant 20 minutes du match, le FC Metz a néanmoins réussi à s’imposer, aussi laborieusement que lors de sa dernière victoire il y a cinq mois sur sa pelouse. Trois points qui font beaucoup de bien mais une prestation toujours aussi peu convaincante…

Le onze

Philippe Hinschberger opte pour son traditionnel 4-5-1, avec Thomas Didillon au but, Ivan Balliu et Franck Signorino sur les ailes de la défense, Guido Milan et Simon Falette dans l’axe. Chris Philipps et Fallou Diagne sont à la récupération, Florent Mollet à gauche et Opa Nguette à droite. Renaud Cohade est en soutien de la recrue hivernale, Cheick Diabaté.

La première période

Metz met du rythme d’entrée, et Opa Nguette voit son centre être dévié par Sylvain Marveaux devant le but et frôler le poteau droit de Laurent Pionnier (4′). Dans la foulée, Cheick Diabaté récupère une mauvaise relance montpelliéraine et tente sa chance du gauche, mais sa frappe forcée est hors cadre (5′). Montpellier peine à sortir le ballon et se montre très maladroit dans son jeu de passes, les Messins continuent de mettre la pression. Sur un excellent décalage de Franck Signorino, Florent Mollet centre idéalement en retrait pour Renaud Cohade qui reprend de l’extérieur du pied droit aux vingt mètres, le portier montpelliérain s’interpose (10′). Mollet s’essaye d’une volée cadrée et boxée par Pionnier (12′). Cheick Diabaté va concrétiser la domination messine sur un centre parfait de Cohade qui dépose le ballon sur la tête du Malien, esseulé au second poteau (1-0  14′). Début en fanfare pour l’ex-Bordelais, qui inscrit un doublé sur un corner mal négocié par la défense héraultaise, en poussant du pied droit le ballon au fond des filets (2-0  19′). Les Montpelliérains réagissent par l’intermédiaire de Vitorino Hilton, mais sa tête passe de peu à côté (22′). Steve Mounié ne trouve pas le cadre sur une frappe en pivot (24′), puis Ikoné du gauche aux vingt mètres (32′). Les Messins sont sur le reculoir et seul Balliu s’offre un rush dans la surface et frappe en force au-dessus (43′).

La seconde période

Frédéric Hantz procède à deux changements à la pause. Les Montpelliérains tiennent le ballon et Skhiri tente sa chance du gauche (57′), avant que Mounié ne voit sa tête échouer à quelques centimètres du poteau (63′). Les Messins sont en souffrance et concèdent de nombreux corners, mais la domination montpelliéraine est stérile. Metz subit et le jeu se limite à son camp. Les rares opportunités de contre sont mal négociées et Montpellier s’offre une dernière occasion par le biais de Mounié qui expédie une puissante tête juste au-dessus du but de Thomas Didillon (89′).

L’analyse

Les courageux spectateurs, transis, avaient repris plaisir à retrouver du football sur la pelouse de Saint-Symphorien. Vingt minutes solides et surtout efficaces avec un doublé de l’attendu Cheick Diabaté laissaient entrevoir une suite favorable. Hélas, les Messins ont ensuite bafouillé leur football et sont très (trop) vite retombés dans des travers trop bien connus. Ralentis, ils ont abandonné littéralement le ballon à des Montpelliérains empruntés et qui ont malgré tout peiné à se procurer de véritables opportunités. Résultat, une seconde période totalement mièvre sans aucune occasion, la faute à un positionnement excessivement bas et une ligne médiane absente. Rien à retenir d’une sortie certes victorieuse, mais qui confirme un mal être messin notoire à Saint-Symphorien. Une prestation solidaire mais d’une rare indigence malgré un début de match canon, un constat plutôt incompréhensible, tout autant que le coaching, inefficace et anodin.

Les joueurs

Thomas Didillon a été présent sur les frappes lointaines montpelliéraines, mais quelques hésitations sur des sorties auraient pu valoir cher.

Les latéraux, Ivan Balliu et Franck Signorino ont autant colmaté les brèches que proposé des solutions offensives intéressantes. Guido Milan et Simon Falette ont été attentifs mais l’Argentin semble de moins en moins souverain.

Au milieu, Chris Philipps a traversé la rencontre tel un fantôme, exerçant un pressing à contre-temps, inefficace à la récupération, et auteur d’un grand nombre de relances hasardeuses, le luxembourgeois a vraisemblablement perdu des points précieux. Fallou Diagne n’a pas eu le rendement qu’il avait eu à Nice mais il a néanmoins bien compensé les manques. Opa Nguette a brillé vingt minutes avant de disparaître, tandis que Florent Mollet a essayé de porter le jeu vers l’avant, en dézonant souvent, mais en manquant de lucidité en seconde période. Renaud Cohade a une fois de plus été précieux dans tous les domaines, et s’est offert deux passes décisives dont un centre au cordeau pour Cheick Diabaté.

Le Malien s’est offert un doublé à la sauce Diabaté, jouant de son imposant physique, et ne rechignant pas à presser la défense montpelliéraine.

 

 

 

P