PRINCE SARR !
En concédant le nul à domicile contre Montpellier (1-1) à St-Syphorien, Metz ne fera pas la passe de 4. Rejoints au score après un nouveau but de la pépite Pape Matar Sarr, les Messins poursuivent leur série et restent sur 6 matchs sans défaite tout en conservant la 6ème place…
L’analyse
Après une belle prestation au match aller et des séries complètement contraireS pour les deux équipes (3 victoires d’affilée pour Metz, 3 défaites de suite pour Montpellier), le FC Metz aborde le match avec de l’ambition. Antonetti renouvelle le 5-2-3 hybride et replace Kouyaté dans l’axe après qu’il ait purgé sa suspension. Yade et Leya Iseka sont préférés à Gueye et Ambrose qui n’avaient pas vraiment donné satisfaction contre Brest. Mais plus surprenant, le technicien corse fait le choix de laisser le jeune Pape Matar Sarr au milieu malgré le retour de Maïga et donc de laisser Victorien Angban sur le banc.
Ce choix s’avérera gagnant puisque la nouvelle pépite issue de Génération Foot fait une nouvelle fois étalage de toute sa technique. D’une belle frappe en dehors de la surface, le milieu sénégalais trompe Dimitri Bertaud à ras de terre et ouvre la marque peu après la mi-temps (1-0, 48ème). Seulement, cette joie n’est que de courte durée puisque les Montpelliérains trouvent la faille 20 minutes plus tard… Après une belle offensive, le MHSC remonte vite la balle et Laborde arme une première frappe dans la surface, contrée par Delaine mais l’avant-centre héraultais suit bien et sa deuxième frappe, à ras de terre, fait mouche (1-1, 70ème). Le match se conclue sur un nul plutôt mérité tant les débats ont été équilibrés, comme le souligne le nombre de tirs (17 pour Metz et 15 pour Montpellier) et xG similaires (0,9 pour Metz et 1,03 pour Montpellier).
Plus tôt dans le match, la défense à 5 s’est montrée moins sereine qu’habituellement à l’image du gros sauvetage de Kouyaté pour empêcher Mavididi de marquer devant un but vide après avoir éliminé Oukidja. Le gardien algérien est en effet moins rassurant qu’à l’accoutumée, à l’image de son duo avec John Boye. En effet, celui-ci écope assez vite d’un carton jaune qui aurait pu se transformer en rouge après une grossière faute. Cette nervosité pousse même Frédéric Antonetti à le remplacer dès la 55ème par Mamadou Fofana. De plus, malgré le retour de Kouyaté, la défense est régulièrement prise dans le dos. Un problème qui avait été effacé en cours de saison et qui semble revenir quelque peu.
Cela peut éventuellement s’expliquer par le positionnement de Dylan Bronn. Très en confiance récemment après sa percée réussie en fin de match contre Nantes, l’international tunisien monte de plus en plus souvent. Même si ces montées sont assez efficaces en général, cela déséquilibre parfois la défense qui doit déjà gérer le placement très offensif de Delaine. Plus haut, le double pivot Maïga-Sarr fonctionne correctement, malgré le match moyen de Maïga et les lacunes défensives de Sarr. Ce dernier se rattrape très bien en phase offensive où il s’impose comme un second créateur dans l’équipe et permet à Boulaya de se retrouver plus régulièrement en position de frappe dans la surface.
Malheureusement, la réussite fuira l’Algérien qui se crée de très bonnes occasions et parvient à reprendre des centres malgré sa faible aisance aérienne. Enfin, le retour de Nguette -et à long terme de Niane- devient de plus en plus vitale. Yade se pourfend d’une passe décisive mais n’est pas parvenu à apporter le danger tout au long du match alors que Leya-Iseka a été assez transparent après avoir connu une bonne passe en janvier.
T.M
La réaction des entraîneurs
Les notes des joueurs
Les tops :
Centonze (7) : époustouflant sur son côté droit, le latéral se fait de plus en plus remarquer et Metz aura certainement du mal à le conserver cet été. En effet, il a absolument dégoûté Ristic (20 ballons perdus, 33% de duels gagnés, 0% au centre 67% à la passe) et a été plus que convainquant offensivement, offrant même quelques délicieux doubles contacts. Il est à l’origine du but en trouvant Yade au centre et a réussi 3 de ses 7 centres, donnés 2 passes clés, gagnés 8 de ses 13 duels, et réussi ses habituelles 5 interceptions.
Sarr (7) : fraîchement arrivé de Génération Foot en début de saison, le jeune milieu de terrain s’impose comme la nouvelle pépite messine. En enchainant sa seconde titularisation après un match plein contre Brest, il donne raison à Antonetti en inscrivant son 2ème but en 3 titularisations seulement. Extrêmement précis à la passe (35 réussies sur 38), il semble impossible de lui faire perdre le ballon (seulement 6 pertes de balle sur 47 ballons touchés).
Les flops :
Boye (4) : soldat expérimenté d’Antonetti, le Ghanéen n’a rarement été aussi tendu que ce dimanche contre Montpellier. Il n’a gagné aucun de ses 4 duels et aurait même pu être exclu sur une grosse faute dès la 9ème minute. Un jour “sans” à oublier pour le capitaine messin.
Leya Iseka (4) : invisible, l’attaquant belge prêté par Toulouse n’a touché que 17 ballons en 55 minutes de jeu et n’est même pas parvenu à frapper une seule fois au but. Sauveur contre Lyon puis buteur contre Nantes, il n’a pas non plus pu faire valoir ses qualités dos au but. Remplacé par un Ambrose pas non plus convaincant, Antonetti a donc toujours un problème avec le poste de numéro 9.
Le résumé de la rencontre
Crédit photo: FC Metz
