Après-match : FC Metz – OGC Nice

Dans un duel de milieu de tableau, Metz et Nice se sont logiquement séparés SUR un résultat nul à St-Symphorien (1-1) dans une rencontre une nouvelle fois avare d’occasions et de bons moments…

L’analyse

Cela fait maintenant 10 jours que l’on est entré dans le millésime 2021 et on en viendrait presque à regretter 2020 tant cette année a démarré sous les pires auspices. Sur le plan comptable, pas forcément cela dit car le FC Metz se maintient dans une trajectoire qui le fait voler dans des cieux favorables, à savoir dans le ventre mou du championnat.

D’un point de vue footballistique, en revanche, les circonstances font qu’il est très compliqué pour les partenaires de John Boye de produire un rendu à la fois efficace, propre et alléchant. Dans le contenu, une fois n’est pas coutume, les Grenats ont brillé dans les tâches défensives mais ont manqué de tranchant dans la zone de vérité adverse.

Passée une vingtaine de minutes à courir après le ballon, les hommes de Frédéric Antonetti ont dû revoir leur plan suite à l’ouverture du score des Aiglons (0-1, 18ème), bien aidés par la naîveté de Kouyaté -mais on lui pardonnera compte tenu de tout ce qu’il fait si bien depuis qu’il est titulaire- dont la main était tout de même peu évidente à siffler malgré 36 ralentis et 58 angles différents…

Soit. Au moins, le match s’est débloqué et le FC Metz de retrouver peu à peu le fil des évènements. Pour autant, les incursions se font rares dans ce premier acte. Si le jeune Gueye est méritant dans toutes les courses à haute intensité qu’il parvient à initier, il est bien esseulé sur le front d’une attaque sans queue ni tête. Et il y a deux raisons à cela : Maziz, le meneur de jeu présupposé, a peur d’aller aux duels ou démontre un manque d’adresse criant dans ses choix ; quant à Leya-Iseka, il est porté disparu sur le rectangle vert. Voilà qui est fort gênant, tout de même.

Décimée offensivement -c’était déjà le cas face à Bordeaux- la formation mosellane continue de subir de plein fouet l’absence du chef d’orchestre Boulaya, toujours touché par le coronavirus, et dont l’absence rejaillit un peu plus au fil des minutes qui s’écoulent sur le terrain. Pour ce qui est du coaching, Frédéric Antonetti a renouvelé son erreur en faisant confiance à son poulain Leya-Iseka alors que Yade était frais et dispo lors de son entrée en jeu.

Le salut messin est finalement venu -avec beaucoup de réussite il faut le dire- du capitaine Boye dont la madjer à l’aveuglette a fait mouche à bout portant après une frappe initiale sur le poteau de Maiga (1-1, 80ème). Le club à la Croix de Lorraine qui a d’ailleurs nettement mieux fini cette rencontre, grâce à l’apport du banc et du jeune Sarr dont la simplicité a fait du bien à l’entrejeu grenat.

Metz avance donc au ralenti en ce début d’année. En attendant des jours meilleurs quand l’effectif sera au complet…

M.D

La réaction des entraineurs

La réaction des joueurs

Les notes des joueurs

Les tops :

Delaine (6) : en net progrès sur le plan physique, on attend désormais de lui qu’il fasse exploser le compteur de passes décisives pour agrémenter ces belles prestations.

Gueye (6) : très remuant, il a été le seul à surnager dans cet océan de mauvais choix offensifs qu’a constitué une bonne partie de cette rencontre ; pas récompensé de ses nombreuses tentatives néanmoins.

Boye (7) : aux côtés de Bronn -dont la place dans les tops s’est jouée d’un rien- et Kouyaté, il donne l’impression de jouer dans son jardin et c’est un bonheur de l’avoir comme capitaine.

socios fc metz

Les flops :

Leya-Iseka (2) : loin de nous l’idée de s’acharner encore moins d’être méchant mais la contribution de l’ex-Toulousain a frôlé le ridicule hier soir ; d’autres pistes doivent être exploitées d’urgence, en attendant le retour de Niane.

Maziz (3) : on a retrouvé les mêmes défauts chez le natif de Thionville que lors de la réception de Bordeaux, à savoir un manque d’impact criant et une technique sur coups de pieds arrêtés catastrophique.

Kouyaté (4) : peu en réussite à l’instar de ce coup de tête passé à ras du montant de Benitez, le roc messin n’a surtout pu éviter de faire main dans la surface, provoquant alors le pénalty transformé par Gouiri.

Le résumé de la rencontre

Crédit photo: FC Metz, OGC Nice, Orange, OPTA 

P