”Une victoire au goût amer”
Dans le match qui pouvait mathématiquement les condamner à la Ligue 2, les Grenats ont repoussé l’échéance une nouvelle fois en signant une victoire miraculeuse face à Lyon (3-2)…Décidément.
L’analyse
Face à la menace cette fois définitive de relégation, les Messins débutent la rencontre dans une disposition similaire à l’équipe qui avait fait 80 bonnes minutes à Montpellier avant de craquer à nouveau. Alors que Lopes est accueilli chaleureusement par la Horda Frenetik, Mikelbrencis, annoncé partant dans les médias cette semaine, affiche toutes ses qualités sur le côté droit. Boubacar Traoré a du mal à régler la mire en début de match mais il permet de compacter le bloc messin. Après 15 premières minute durant lesquelles Kouyaté et Lacroix sont intraitables dans les duels, Aouar trouve un espace dans l’intervalle et déclenche une frappe à l’entrée de la surface qui fait frémir les Messins. Les Ultras profitent d’un temps mort après un contact entre De Préville et Gusto pour envoyer un message à Frederic Antonetti qui les avait qualifiés d’hostiles en conférence de presse.
Mais sur le terrain l’ambiance est toute autre et les Messins accentuent leur pression. Sur une action rondement menée, Delaine glisse un centre qui traverse toute la surface pour arriver dans les pieds de Pajot qui frappe fort mais directement sur Lopes. Sur le corner suivant, De Préville trouve Lacroix qui, de la tête, dévie pour ce même Pajot qui marque à bout portant son premier but de la saison (1-0, 27ème). Qu’elle est amère cette fin de saison. D’autant plus que les Grenats se cachent après l’ouverture du score et laissent Lyon déployer son jeu de possession. Delaine est en difficulté défensivement alors que Dembele se montre de plus en plus menaçant. Mais alors qu’on pensait les Messins sur le point de courber l’échine, on s’aperçoit qu’ils font en fait le dos rond lorsque Sarr trouve Lamkel Ze en profondeur qui part tout seul ajuster Lopes d’un ballon piqué (2-0, 40ème). L’euphorie est de courte durée à St-Symphorien puisque Dembele réduit le score dans la foulée après intervention de la VAR qui confirme que le Lyonnais n’était pas hors-jeu (2-1, 43ème). En toute fin de période, Dembele fait courir un dernier frisson dans les travées du stade mais il ouvre trop le pied en reprenant un centre.
La seconde période débute sur un changement offensif pour Metz avec un Delaine médiocre qui cède sa place à Yade. Et dès l’entame, les Rhodaniens sont dangereux avec une frappe de Toko Ekambi qui force Caillard à plonger. Sarr, passeur décisif en première période mais touché au dos plus tôt dans la rencontre, est contraint de sortir à son tour et c’est Kevin N’Doram qui est envoyé sur le rectangle vert. Les têtes de Faivre, puis Reine Adelaide font rapidement comprendre que cette seconde période va être très longue pour les Lorrains. Caillard doit s’employer pour détourner un coup-franc de Mendes à l’entrée de la surface et la rencontre tourne à la bouillie technique du côté des Messins qui se contentent de balancer devant. Et tout cela alors que Kevin N’Doram est bon dans son rôle de canalisateur au milieu de terrain même si Didier Lamkel Ze perd beaucoup trop de ballons en ce début de seconde période pour espérer faire le break.
En difficulté en défense, Antonetti choisit de faire un double changement défensif en faisant sortir les deux enfants du club, Mikelbrencis et Lacroix, pour deux défenseurs centraux, Bronn et Kana-Biyik. Lancé en contre-attaque dans la foulée, Lamkel Ze prend le meilleur sur Mendes qui le fauche en dernier défenseur et est très logiquement expulsé. De Préville ne peut trouver que le poteau sur le coup-franc suivant et est rapidement imité par Ndombele qui touche la barre. La fin de match s’accélère tout particulièrement et les deux équipes ont de très belles occasions. Boulaya trouve Kouyaté dans la surface qui était monté, et Lamkel Zé pousse trop le ballon dans son duel face à Lopes. Mais la fatalité de cette saison ressurgit sur l’action suivante et Dembele signe évidemment un doublé sur un cadeau dans la surface (2-2, 84ème). Alors qu’on pensait le miracle impossible, Farid Boulaya dribble à l’entrée de la surface et amorce une lourde frappe qui trompe Lopes au premier poteau (3-2, 90ème). Alors qu’une bonne partie du stade avait hué l’Algérien lors de son entrée sur le terrain, il signe ici son quatrième but de la saison et fait gagner un nouveau match au FC Metz après la rencontre face à Lorient. Le club à la Croix de Lorraine nous a ainsi fait croire au pire mais il revient paradoxalement à 2 points de St-Etienne, barragiste, avant de recevoir Angers dimanche prochain…Impensable. Qu’elle est éprouvante cette saison !
T.M.
La réaction des coachs
Le résumé de la rencontre
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Crédit photo: Icon Sport
