Après-match : FC Metz – Paris SG

La mARCHE ETAIT TROP HAUTE

Face à une équipe parisienne au quasi complet, le FC Metz n’a pas su se montrer à la hauteur de l’évènement face au PSG (1-3) à St-Symphorien et a logiquement concédé un septième match sans victoire toute compétitions confondues…

 

L’analyse

Ce match a commencé par une bonne nouvelle côté messin : après plus de 6 mois d’absences suite à une rupture des ligaments croisés, Ibrahima Niane fait son retour dans le groupe tout comme Kevin N’Doram qui a connu une rechute à Monaco. Le groupe se densifie et les dernières absences à déplorer sont celles de Nguette, Pajot et Tchimbembé. En pleine lutte pour le titre et à quelques jours de sa demi-finale de Champions League contre Manchester City, le PSG retrouve lui aussi un groupe au quasi complet avec seulement les absences de Marquinhos, Bernat, Diallo et Rafinha à signaler. Malgré les retours, Frédéric Antonetti place sa confiance dans un système très défensif, déjà vu au match retour contre Lens : le 5-3-1-1. Avec un milieu à trois composé de Sarr, Maïga et Angban soutenus par Delaine et Centonze en piston et avec Farid Boulaya en numéro 10, Aaron Leya Iseka a la lourde responsabilité de peser seul sur la défense parisienne. Une tâche pas évidente qui se transforme en fiasco total pour le Belge : 0,06 xG (1 tir) et 24 ballons touchés en 68 minutes avant de céder sa place au revenant Niane. En défense, la densité du bloc permet aux Messins de jouer haut en défense et de gêner la construction parisienne. Une tactique défensive ambitieuse qui porte ses fruits sur quasiment toute la première mi-temps, si ce n’est le temps d’un instant en tout début de rencontre. Pas encore bien rentré dans son match, l’axe messin oublie Mbappé qui est servi par dessus dans leur dos et trompe Oukidja d’un poteau rentrant à ras de terre à l’entrée de la surface (0-1, 5 ème minute). S’en suit une mi-temps solide défensivement, donc, de la part des Messins mais sans idées offensives et s’appuyant sur des réussites personnelles et des rushs de Delaine et Centonze pour tenter quelque chose. A la mi-temps, le PSG domine de peu une équipe messine globalement inoffensive (0,10 xG seulement pour Metz contre 0,42 pour Paris).

Dès l’entame de la seconde mi-temps, le FC Metz pousse et, contre toute attente, égalise sur sa prmeière tentative. Sur un délice de centre de Boulaya, Centonze place une tête à bout portant et inscrit son premier but en Ligue 1 face à son club de cœur (1-1, 45 ème ). De manière assez surprenante, le numéro 10 messin est complètement oublié contrairement à ce que l’on observe récemment en Ligue 1 où ce dernier est généralement attendu et matelassé afin d’enrayer le jeu lorrain. Pendant les 10 minutes qui suivent, les Grenats poussent et surprennent les Parisiens en se procurant plusieurs occasions. Les intentions reviennent et les contres sont enfin incisifs et efficaces. Malgré ce temps fort, le score reste nul durant une quinzaine de minute avant que Mbappé récupère une mauvaise passe de Centonze et déclenche une frappe à 25 mètres déviée par Kouyaté (1-2, 60ème ). Après ce but, le FC Metz retombe dans ses travers de la première période et ne propose plus rien. En face, les Franciliens partent à l’abordage et Mbappé cherche à obtenir son triplé qu’il sera tout proche de conclure si Farid Boulaya n’avait pas sorti un retour miraculeux sur sa ligne à la 80ème. Seul réconfort pour les Lorrains : Ibrahima Niane et Kevin N’Doram font leur entrée à la 68ème minute. Entré à la place d’un Leya-Iseka fantomatique, Ibrahima Niane ne pèsera guère plus sur le jeu malheureusement. En fin de match, Icardi, entré en cours de jeu, obtient un pénalty sur un tacle maladroit et évitable de Bronn qu’il transforme lui-même (1-3, 87ème ). Une défaite méritée pour les hommes de Frédéric Antonetti au demeurant. Plombé par 3 erreurs individuelles, les Grenats auraient pu espérer mieux s’ils avaient montré quelque chose offensivement mais cela est évidemment insuffisant au regard des 15 minutes intéressantes entreprises face à un finaliste de Champions League et champion en titre de Ligue 1…

T.M

Les notes des joueurs

Tops :

Boulaya (6) : flamboyant au cœur du jeu, le meneur algérien a adressé sa 6ème passe décisive de la saison pour Fabien Centonze et a organisé le peu d’incursions messines dans les 30 derniers mètres
adverses. Avec 3 passes clés, 2 centres réussis sur 3 tentés, 80% de précision à la passe et un beau dégagement sur sa ligne pour empêcher le triplé de Mbappé, il a réussi à être décisif dans un marasme offensif total et avec un système à un seul attaquant.

Sarr (6) : devant les nombreuses caméras braquées sur chaque match du PSG, le prodige sénégalais continue de se révéler aux yeux du monde. Auteur d’une première mi-temps de classe, il a rivalisé
avec Marco Verratti au point d’agacer celui-ci et de lui faire commettre une faute d’antijeu à la 38 ème minute qui lui vaudra un carton jaune. Au cœur de l’entrejeu, il a tout de même réussi à tenter 4 frappes, la moitié du total messin sur ce match.

Flops :

Leya-Iseka (3) : trop seul en pointe, le buteur prêté par Toulouse n’a rien réussi à faire face au PSG. Souvent désemparé et sans solution face à la dernière ligne parisienne, le système de jeu n’est certainement pas étranger à sa mauvaise performance mais un peu plus d’intelligence de jeu et
d’opportunisme aurait pu lui permettre de tenter plus qu’une seule frappe en 68 minutes de jeu.

Antonetti (3) : malgré les difficultés offensives depuis 2 mois avec un système à 2 attaquants, le coach corse décide de dépouiller encore plus l’attaque du FC Metz en grande souffrance et de n’aligner que Leya-Iseka devant Farid Boulaya. Un euphémisme de dire que cette composition manquait d’ambition et au vu des 10 premières minutes de la seconde mi-temps, un coup aurait été possible.

Crédit photo : FC Metz ; PSG ; Eurosport ; France Bleu

La réaction des entraineurs 

Le résumé de la rencontre 

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