[Après-match : FC Metz – Red Star FC] Metz s’envole au classement

Rarement inquiétés par une équipe limitée du Red Star, les Grenat ont eu raison de la lanterne rouge à l’usure, bien emmenés par un Diallo clinique dans la finition (2-0) …

 

Le live report

 

Cette 17ème journée aura décidément livré bon nombre d’enseignements. A travers les différentes confrontations directes dans le haut du tableau, le FC Metz a enfin su en profiter (concrètement) en termes comptables. Fort de ses deux victoires à la maison et du nul glané chez le très constant Grenoble -encore victorieux cette journée-, le club à la Croix de Lorraine dispose désormais d’un véritable matelas sur ses poursuivants : 4 unités sur Brest, son dauphin, et 7 sur le barragiste lensois. De quoi mettre du baume au cœur chez les supporters mosellans, à deux étapes charnière d’une trêve hivernale qui s’annonce festive… à condition de confirmer l’hégémonie grenat dans le derby tant attendu. Autant dire que tout faux-pas serait particulièrement difficile à encaisser, surtout à ce stade de la saison. D’autant plus que lors des deux dernières rencontres, les Messins sont apparus en nets progrès dans le jeu. Nul doute que le turnover réalisé par le coach lorrain depuis une quinzaine de jours a porté ses fruits.

Ceci étant, face au dernier de la classe, Antonetti décidait d’aligner son équipe type d’entrée de jeu. Le onze de départ enregistrait ainsi les retours de Delaine, Balliu, Diallo, Boulaya et Fofana tandis que Cohade était laissé sur le banc pour la première fois de la saison. La formation du Red Star -qui restait elle sur une série terrible de 6 matchs consécutifs sans succès- venait forcément à St-Symphorien le couteau resserré entre les dents pour tenter d’arracher un petit quelque chose. Les 45 premières minutes de ce rendez-vous des extrêmes laissaient à penser que les hommes de Faruk Hadzibegic avaient leur droit de rêver. En effet, si les Lorrains ont ultra monopolisé le cuir lors de ce premier acte, il n’en demeure pas moins que Renot, le portier francilien ne fut que rarement sollicité, si ce n’est sur ce coup franc de Boulaya (35ème) ou sur les rares corners mosellans. De son côté, le Red Star avait montré le bout de son nez via quelques incursions sur les ailes faisant suite à de belles séquences au sol.

 

Le souci pour la lanterne rouge est d’ailleurs très perceptible : son attaque ne pèse quasiment pas et manque cruellement de profondeur. Difficile de marquer un but au leader dans ces conditions. D’autant plus lorsque la cage est protégée par une ligne de 4 aussi mobile qu’imperméable. C’est en usant de la patience des Parisiens que le FC Metz parviendra (enfin) à trouver les décalages dès le début du second acte. Côté gauche, Delaine pénètre comme bon lui semble et c’est sur l’un de ses centres que Diallo parviendra à prendre le dessus sur l’arrière-garde du Red Star (1-0, 53ème) ; alors que le latéral gauche est tout proche d’un finish exceptionnel suite à un débordement pleine surface au cours duquel deux défenseurs sont laissés littéralement sur place (57ème), malheureusement sans succès. Dans le couloir opposé, les Grenat ne manquent pas non plus de jus : une superbe combinaison entre Balliu et Nguette entraînera la faute (obligatoire) d’un joueur du Red Star. Le roi Habib se charge alors de la sentence en prenant Renot à contre-pied (2-0, 77ème) et le FC Metz de clore tout suspens dans cette partie. Le match ainsi plié, les Franciliens terminent la rencontre en roue libre. Heureusement pour eux, la rentrée en jeu de Niane ne suffira pas à aggraver le score en dépit de deux opportunités nettes stoppées par Renot (81ème et 87ème).

Tout en sérénité et en maîtrise, les partenaires de Cohade -dont la rentrée a été déterminante- bouclent ainsi un douzième succès en championnat. L’équipe d’Antonetti semble bel et bien prête à aborder sa dernière bataille de l’année à St-Symphorien face au voisin nancéen, qui s’est bien repris depuis l’arrivée d’Alain Perrin aux manettes (2 victoires et 1 nul de rang). Il faudra garder cet état d’esprit conquérant et cette solidité défensive de tous les instants. Avec 3 pions encaissés lors des 7 dernières journées en L2, Metz n’a a priori pas trop de souci à se faire…

 

Les notes des joueurs

 

Les tops :

Diallo (7) : déjà décisif face au Gazelec une semaine plus tôt, l’attaquant sénégalais a de nouveau été l’homme fort grâce à son doublé ; cela fait désormais 11 buts inscrits à St-Symphorien, son terrain de jeu favori.
Gakpa (6) : dans sa position préférentielle de n°10 dans le cœur du jeu, le milieu offensif a illuminé le jeu, de par sa disponibilité et sa faculté à combiner dans les petits espaces ; sa justesse technique dans l’alternance ballons longs/passes courtes s’est révélée judicieuse pour contourner le bloc parisien.
Delaine (6) : costaud défensivement en première période, il a semblé avoir davantage de jus en seconde où il a pu faire parler sa qualité de centre et de débordement, dont l’un aurait mérité meilleur sort.

 

Les flops :

Boulaya (3) : les semaines se suivent et se ressemblent pour l’international algérien qui apparaît en totale perdition sur le terrain, à l’image de tous ces mauvais choix et cette désagréable sensation de le voir évoluer constamment à contretemps ; difficile à l’expliquer…

 

M.D

P