Un nul presque inespéré…
De retour à Saint-Symphorien pour la troisième journée de Ligue 1 après une triste défaite contre
Nantes (2-0), les Messins ont concédé un nouveau nul face aux Rémois, peut-être le meilleur résultat
possible au vu de la physionomie du match.
L’analyse
Après le naufrage total de l’axe à 3 Udol-Bronn-Centonze, Frédéric Antonetti reviens aux bases et opte pour un 4-3-3 classique. Le retour de Kouyaté permet de sécuriser l’axe aux côtés de Bronn, alors qu’Udol et Centonze sont tout de même reconduits mais en tant que latéraux cette fois-ci. Le milieu est le même que contre Nantes avec Pajot en 6, accompagné de Sarr et Maiga, tandis qu’à l’avant Antonetti renouvelle sa confiance en Niane et confie les ailes à ses favoris : Lamine Gueye et Cheick Sabaly. Dès la 6ème minute, les Messins subissent une première alerte sur un centre à ras de terre de Foket, rappelant le premier but nantais. Un scénario qui risque de devenir le cauchemar de la défense messine puisqu’une minute plus tard, les Rémois ouvrent le score sur le même schéma que le second
but nantais. Konan élimine Centonze sur son côté gauche et se retrouve seul dans la surface pour centrer au second poteau sur Munetsi qui reprend de la tête (0-1, 7 ème ).
Les Grenats ne se laissent pas assommer et repartent de l’avant à l’image d’une belle tête de Niane (9ème ). Les Lorrains posent le pied sur le ballon mais ne trouvent pas la solution face au bloc médian très compact de Reims. Les hommes d’Antonetti semblent par contre avoir abandonné l’idée du jeu long sur Niane qui avait tourné au fiasco total la semaine passée. Le pressing haut messin fonctionne bien et le Stade de Reims a beaucoup de difficultés à sortir de sa moitié de terrain. Après avoir inscrit 2 buts grâce à une récupération au pressing contre Lille, la faille en découle une nouvelle fois pour Metz. Foket perd le ballon sur une touche dans ses 30 mètres et le ballon circule jusqu’à Sarr qui joue le une-deux avec Sabaly avant de trouver Maiga plein axe à 30 mètres du but. L’Ivoirien arme une sacoche monumentale qui finit dans la lucarne de Rajkovic (1-1, 14 ème ).
Le match se tasse complètement après l’égalisation et hormis quelques coup de pieds arrêtés les deux équipes se neutralisent. Reims laisse beaucoup le ballon aux Grenats qui manquent cruellement de créativité au milieu de terrain. Incapables de trouver Niane au cœur du jeu malgré ses appels, Metz tente de passer par les ailes sans grandes réussites. A droite, Centonze et Gueye ne sont absolument pas complémentaires : les deux joueurs favorisent le débordement le long de la ligne de touche et le centre, se bloquant mutuellement. A gauche, Sabaly cherche plus le centre mais Udol est trop timide offensivement et ne se montre que très peu. Le jeu penche fortement à droite et cela se sent (11 centres contre 3 à gauche, 44% des attaques venant de la droite). Les deux équipes regagnent le vestiaire sur un nul logique. Le FC Metz a le ballon (61% de possession) mais ne trouve pas la clé face au bloc médian d’Oscar Garcia, tandis que le Stade de Reims se montre intéressant sur contre-attaques sans parvenir à doubler la mise, malgré un Kebbal flamboyant.
La seconde période commence très doucement et il ne se passe absolument rien pendant les 25
premières minutes de celle-ci, si ce n’est un but de Reims refusé logiquement après consultation de la VAR à la 52ème. Kebbal est trouvé en profondeur par El Bilal Touré et trompe Oukidja mais Kouyaté reste à terre après une grosse charge de Munetsi : le but est accordé dans un premier temps puis est annulé
pour une faute sur le central messin. Vagner et Yade remplacent Sabaly et Gueye à la 59ème pour tenter d’insuffler un second souffle à l’équipe messine. Malgré la bonne volonté de Vagner, Metz
reste inoffensif alors que Yade est sorti par Antonetti après une quinzaine de minutes seulement. Assez nonchalant, il laisse sa place à Delaine et Metz revient au système habituel : le 5-3-2.
Des Rémois qui poussent de plus en plus à partir de la 70ème et le danger se rapproche de plus en plus des cages d’Oukidja. Boubacar Traoré fait sa seconde entrée de la saison en prenant la place de Pajot. Le jeune malien est une nouvelle fois intéressant dans l’entrejeu et peut devenir une vraie option au milieu s’il confirme à l’avenir. En fin de match, le Stade de Reims obtient plusieurs grosses occasions mais le bloc messin reste solide face aux offensives. Delaine se démarque sur son côté par quelques bonnes courses et de l’intensité comme à son habitude mais le score en reste là. Les deux équipes partagent les points du nul pour un résultat qui n’arrange pas beaucoup des Messins qui n’ont décidément pas lancé leur saison…
T.M
Les notes des joueurs
Tops :
Habib Maïga (6) : méconnaissable depuis plus de 6 mois, Habib Maïga nous offre enfin un match à la hauteur de ses capacités. Outre son magnifique but, il a réussi à être moins neutre dans son jeu et a
joué vers l’avant tout en restant très propre (94% de passes réussies). Peut-être l’un des seuls à avoir trouvé régulièrement Niane au cœur du jeu, il a complété sa performance par un vrai travail défensif de l’ombre. Avec 3 dégagements, 1 tir bloqué et plusieurs interceptions, il a ratissé au milieu et
semble profiter du pressing haut messin.
Kiki Kouyaté (6) : un bon retour pour le défenseur malien. Impressionnant dans les stats comme dans le jeu, il a compilé 7 dégagements, 1 tir bloqué et 1 interception tout en gagnant près de 60% de ses
duels. Un peu moins à l’aise que dans la défense à 3, il a néanmoins rassuré sur sa capacité à jouer
dans un nouveau système.
Flops :
Frédéric Antonetti (3) : comme à Nantes, le technicien mosellan s’est trompé dans ses choix tactiques en début de rencontre et a tardé à changer, sans pour autant que les entrants aient un réel impact sur le sort de la rencontre.
Cheick Sabaly (3) : aligné cette fois-ci sur l’aile gauche, Cheick Sabaly s’est une nouvelle fois montré trop timide. Avec seulement 27 ballons touchés en 60 minutes, il compte le plus faible total parmi les titulaires. En conférence de presse, Frédéric Antonetti a expliqué : « A l’entraînement, il
casse tout, mais en match il perd beaucoup de duels. ». Espérons qu’il confirme à l’avenir les promesses entrevues par le coach messin.
Crédit photo : FC Metz ; Stade de Reims .
