[Après-match : FC Metz – US Créteil] Bekamengoals

A nouveau (ré)actif, le FC Metz s’impose logiquement face à Créteil et retrouve provisoirement le podium.

Le onze

Philippe Hinschberger enregistre le retour de José Palomino mais se voit privé de Romain Métanire à droite, remplacé par Ivan Balliu. Nuno Reis prend la place de Jonathan Rivierez dans l’axe. Au milieu, le tandem Sassi-Mandjeck est logiquement reconduit. Samy Kehli et Daniel Candeias, de retour, occupent les flancs du milieu aux côtés de Yeni Ngbakoto. Devant, Christian Bekamenga officie pour sa première.

 

L’analyse

Le dixième succès de la saison a été bien long à se dessiner. Face à la plus mauvaise défense de Ligue 1, les messins ont beaucoup gâché, mais ils ont surtout une fois de plus attendu (sagement) d’être dans la panade pour réagir. Et à voir sa capacité de réaction, on aimerait voir cette équipe débuter ses matchs avec la même intensité, la même gnac. Les hommes de Philippe Hinschberger ont bien vu qu’il y avait matière à percer la défense cristollienne relativement aisément, pourtant après un premier quart d’heure correct, l’ensemble s’est montré imprécis et en manque flagrant d’intensité. Le but casquette contribuant à l’ouverture du score de Créteil a achevé de faire craindre la soirée cauchemardesque vue à maintes reprises. Un quart d’heure et une remontée de bretelles plus tard, les messins ont enfin appuyé sur l’accélérateur et logiquement (19 tirs dont 10 cadrés) pris les devants grâce à l’opportunisme de Bekamenga. Un FC Metz double face comme bien souvent, auquel il semble falloir définitivement attendre d’être au pied du mur pour se sublimer. C’est passé ce soir mais il y aura inévitablement des ratés.

Les joueurs

Evidemment, Christian Bekamenga ne pouvait rêver mieux. Deux tirs et un doublé, le camerounais réussit idéalement ses débuts. D’autant que dans son jeu, il a proposé des solutions intéressantes et des mouvements dos au but prometteurs. Avec un vrai soutien, il peut constituer enfin le maillon fort de l’attaque messine.

Mention spéciale également pour Serguei Krivets auteur d’une excellente rentrée. Généreux, entreprenant et juste, le bélarusse a séduit et son utilité est manifeste dans le collectif messin

Pour le reste, Thomas Didillon a bien failli être le héros malheureux et la victime de tous les bêtisiers après sa relance expédiée sur Andriatsima et finissant au fond des filets. Il sera en revanche copieusement chambré. Ivan Balliu a d’abord paru en dedans avant de lâcher les chevaux à l’image de ses partenaires en seconde période. Idem pour Tiago Gomes mais le portugais va maintenant enfin faire face à la concurrence avec le retour de Mathieu Udol. Nuno Reis a bien négocié ses interventions et son placement s’est révélé salvateur sur quelques opportunités cristolliennes. José Palomino a fait le travail mais l’argentin est match après match moins souverain.

Au milieu, Ferjani Sassi a lui pris une autre dimension. Très disponible et offensif, le tunisien a néanmoins gâché deux énormes occasions, pourtant idéalement placé. Une troisième tentative boxée par Kerboriou aurait mérité meilleure sort pour le joueur dont le toucher de balle est au-dessus de la moyenne. Georges Mandjeck est précieux dans la combativité et les duels. Un travail de l’ombre sans fioritures. Yeni Ngbakoto a été moins en vue jusqu’à son rush et le centre en retrait parfait pour Bekamenga. Daniel Candeias monte en régime et se bat sur chaque ballon. Samy Kehli a encore déçu.

Le coaching

Philippe Hinschberger n’a pas apprécié le spectacle en première période et a logiquement poussé une gueulante dans les vestiaires. L’entrée de Serguei Krivets a boosté un milieu bien trop amorphe jusque là. L’entrée d’André Santos à la place de Ferjani Sassi ne s’imposait pas surtout à 1-1, le tunisien étant bien dans son match (à l’exception de son réalisme face au but), mais le portugais n’a pas l’abattage de Sassi au milieu et sa capacité à porter le jeu vers l’avant. Mustapha Kabore a remplacé Daniel Candeias pour apporter du poids devant, obligeant Krivets à œuvrer dans le couloir droit, pas son point fort. Mais il fallait prendre des risques. Un coaching gagnant.

 

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