Après-match : FC Nantes – FC Metz

Solide en toute circonstance !

Sur la pelouse de la Beaujoire à huis clos, les Grenats se sont tirés d’affaire du piège canari -avec un peu de réussite- en allant chercher un bon point (1-1) face à des Nantais pourtant plus incisifs et entreprenants…

L’analyse

Et de huit. Au sortir d’une rencontre pas franchement maîtrisée pour un sou, les Grenats ont tout de même tenu bon la baraque grâce au fruit d’un travail défensif rondement mené. Une partie qui aurait pu basculer d’un côté comme de l’autre, toutefois ni Nantais ni Messins n’ont su saisir l’opportunité pour une neutralisation finale. Côté grenat, on se contentera de savourer ce “Grand Huit” inédit (NDLR : 4 victoires et 4 nuls lors des 8 dernières rencontres de L1) à la dimension historique à défaut d’avoir pu apprécier une qualité de jeu flamboyante.

Une performance qu’il y a lieu de saluer, d’autant plus que sans Centonze, puis Maiga et Pajot (en plus de N’Doram jusqu’à la fin de l’année civile), l’équipe dirigée par Frédéric Antonetti vient d’enchaîner en L1 un treizième match d’affilée sans encaisser plus d’un but dans la même rencontre. La preuve, une fois de plus, que la vertu défensive est dans l’ADN de cette équipe, toujours “difficile à bouger” comme l’aiment à souligner bon nombre d’écuries de L1 et L2 depuis plus de deux ans maintenant.

 

 

Que retenir d’autre si ce n’est cet état d’esprit toujours aussi irréprochable quand il s’agit de faire l’effort pour le copain pour éviter de concéder le moindre cm² de terrain ? Pas grand-chose à vrai dire. Sans démériter, les Messins ont tout de même été fortement bousculés par les locaux -surtout au milieu de terrain malgré la supériorité numérique grenat- ce qui a eu le don d’agacer l’entraîneur mosellan : “je regrette qu’on ait perdu autant de duels en première période“, pour qui le constat est clair.

En outre, sans un pénalty un brin chanceux, peut être que ce FC Metz aurait mis fin à sa bonne série, toujours est-il qu’on pourrait aussi reprocher au protégés de Christian Gourcuff un manque d’efficacité criant dans l’élaboration du jeu canari, alors même que les Lorrains n’étaient pas vraiment dans le coup… N’y verrait-on pas là quelques indices d’une supériorité messine d’ensemble ? La question mérite d’être posée. Mais ce qui est certain, c’est qu’en toutes circonstances, ce FC Metz sait voyager sans jamais laisser trop de plumes derrière lui. Encourageant, donc.

Dimanche prochain, à l’occasion de la réception de Brest -qui reste sur deux succès probants à Francis-Le-Blé mais qui a du mal à voyager en revanche- gageons de penser que le onze messin retrouvera des couleurs avec les retours en forme -espérons- de Centonze, Maiga, Pajot et des internationaux comme Nguette ou Vagner Dias qui sont apparus bien émoussés physiquement.

Les notes des joueurs

Les tops :

Gueye (6) : élément moteur de l’attaque grenat par sa vitesse balle au pied, l’ailier droit messin semble s’être définitivement installé au rang des titulaires désormais ; sa frappe croisée détournée par Lafon (59ème) aurait mérité meilleur sort.

Boye (6) : imperturbable au sein d’une défense moins imperméable qu’à l’accoutumée, le capitaine lorrain a été costaud et rattrapé quelques bévues commises par son entourage, notamment Bronn ; le patron, tout simplement.

Les flops :

Angban/Tchimpembe (4) : bousculé comme rarement au milieu de terrain par la paire Touré/Abeid, l’entrejeu grenat a manqué d’imagination à la récupération après la sortie prématurée de Pajot sur blessure et démontré plusieurs signes de fragilité sur le plan technique.

Boulaya (4) : parce qu’il a eu trop peu d’impact dans le jeu et qu’on le sait capable de beaucoup mieux dans l’utilisation du ballon en phase de transition offensive (Cf. face à Dijon).

M.D

Crédit photo: FC Metz, L’Equipe, OPTA

P