Après-match : OGC Nice – Fc Metz

enfin une belle surprise !

Après 15 journées allant de déception en sauvetage de meuble, le Fc Metz parvient enfin à créer la surprise sur un match et s’impose sur la plus petite des marges face au dauphin du PSG en Ligue 1, l’OGC Nice (0-1). Un Fabien Centonze une nouvelle fois buteur ainsi qu’une défense héroïque ont permis aux grenats de réaliser l’exploit…
L’analyse

Après plus de 25 ans sans victoire à Nice, le Fc Metz enchaine une seconde victoire sur la Côte d’Azur après celle de mars dernier. Cette victoire, à l’époque logique face au Nice d’Adrian Ursea (14ème au championnat alors), relève aujourd’hui plutôt du miracle. Car même si les hommes de Christophe Galtier sont moins en forme qu’au début de saison dans le contenu, ils restent second de Ligue 1 et demeurent la meilleure défense du championnat. Tout l’inverse du Fc Metz donc. Après un début de match haché (5 fautes sur les 5 premières minutes), les bienfaits du 5-2-3 messin se font ressentir en contre. Opa Nguette fait parler son aisance technique pendant qu’Ibrahima Niane place son habituelle “tête qui passe pas loin” hebdomadaire. Titulaire de dernière minute, Vincent Pajot se distingue par son activité au milieu de terrain et au pressing.  Les Niçois monopolisent le ballon mais ne parviennent pas à déstabiliser la défense messine. Alors que Delort et Gouiri multiplient les décrochages sans parvenir à aspirer les centraux messins, le duo Stengs-Kluivert sur les ailes est muselé par les pistons messins et ne propose pas assez en profondeur pour réellement les inquiéter. Cette sérénité des pistons leur permet même, à l’inverse, de prendre la profondeur plus librement et de dédoubler avec leurs ailiers.

Ce nouveau système suscite tout de même quelques incompréhensions parfois avec De Préville ou Nguette ne sachant parfois pas trop ou se mettre lors d’une montée d’un des pistons. Malgré cela, c’est cette association piston-ailier qui permet au Fc Metz de prendre les devants. Après une longue séquence de possession au milieu de terrain, Kouyaté renverse le jeu sur Centonze qui prend l’axe et trouve De Préville en profondeur sur l’aile. L’attaquant français délivre un centre parfait à ras de terre pour son piston droit qui n’a plus qu’à finir à bout portant. Sur son premier tir cadré de la rencontre (et le seul au final), le Fc Metz prend les devants (0-1, 31ème). Apathique depuis le début de la rencontre, la défense niçoise a tendu le bâton pour se faire battre. Les Azuréens ont sans doute souffert d’un petit excès de confiance en ne pressant absolument pas les Grenats depuis le début de la rencontre et ont été sanctionnés sur cette ouverture du score. Delort est bien seul en attaque mais manque parfois d’altruisme à l’image de cette situation de contre à la 41ème minute ou l’international algérien préfère jouer le penalty (et ne pas l’obtenir) plutôt que de décaler Gouiri seul dans l’axe. Cette action reflète bien la première période des Niçois : malgré des qualités techniques évidentes, les Aiglons manquent cruellement d’inspiration face au bloc de Metz, comme souvent face aux blocs bas cette saison.

Le plan se déroule à merveille et les Messins comptent bien continuer de l’appliquer en seconde période. Dans le duel de double-pivot, N’Doram et Pajot dominent le duo Lemina-Rosario, alléchant sur le papier mais hors sujet sur le terrain. Seul bémol, les pertes de belles parfois très dangereuses de Vincent Pajot dont l’une d’entres-elles aurait pu coûter un penalty aux Messins (48ème). Les profils des attaquants niçois rendent inévitables l’embouteillage dans l’axe. Entre attaquants qui décrochent et ailier qui repiquent, les Aiglons se gênent et ne trouvent pas l’entente qui leur manque. En face, Metz profite de ces cafouillages pour se projeter et s’appuyer sur la vitesse de ses ailiers Nguette et De Préville.

Alors que ses hommes subissent de plus en plus et que le bloc se déforme et recule, Frédéric Antonetti fait un choix défensif en sortant un attaquant, Opa Nguette, pour un milieu de terrain, Pape Matar Sarr. Galtier pousse de son côté et fait un triple changement pour espérer l’emporter dans les derniers instants comme face à Clermont, Lyon et Angers précédemment. Lenny Joseph fait également son entrée pour Ibrahima Niane pour son retour en Ligue 1 après son unique apparition en août contre Lille. Mais la défense messine reste sereine et le cadre fuit pour Nice (4 tirs cadrés sur 20 au final pour les Aiglons). Les Niçois accélèrent et parviennent enfin a apporter cette profondeur qu’il leur manquait jusqu’ici, déstabilisant le bloc messin. En fin de match, Gueye et Traoré montent au jeu pour De Préville et Pajot tous deux auteur d’un bon match. Metz finit la rencontre en 6-3-1 avec Gueye dans un rôle de piston et le seul Joseph en attaque. Le Gym tente le tout pour le tout en fin de match : longs ballons, constructions axiales, centres, … sans parvenir à inquiéter sérieusement Alexandre Oukidja. L’axe messin semble pour une fois très serein avec un Kouyaté impérial dans les duels et l’apport ajouté de Jemerson qui a cruellement fait défaut face à Bordeaux. Avec 12 tirs dans les 12 dernières minutes mais pas un seul cadré, il a parfois simplement manqué quelques centimètres de précision aux Aiglons pour égaliser. Au coup de sifflet final, le score en reste la et les Messins de repartir avec les 3 points pour la seconde fois de la saison avant d’affronter Montpellier à domicile mercredi. Dorénavant, tous les matchs sont capitaux pour le club à la Croix de Lorraine qui se relance dans la course au maintien et quitte la dernière place à la faveur de la différence de but. L’espoir est bien permis…

T.M

Les notes des joueurs
socios fc metz
Tops : 

Fabien Centonze (8) : excellent match de la part du latéral messin, buteur une nouvelle fois après un match complètement raté contre Bordeaux ou il n’est jamais rentré dans la rencontre. L’ancien clermontois devient le meilleur réalisateur messin avec 4 réalisations et le héros des 2 victoires messines cette saison. Impérial en défense, il a muselé l’aile gauche niçoise malgré deux gros clients : Melvin Bard (international espoir) et Justin Kluivert (international A néerlandais). Ce dernier est même complétement réapparu lorsqu’il est passé sur l’aile droit à la sortie de Stengs.

Kiki Kouyaté (7) : intraitable dans son rôle de défenseur central, il a dégoûté la redoutable paire Delort-Gouiri, pourtant déjà auteure de 15 buts cette saison. Avec 14 dégagements, 4 interceptions, 3 tacles, et 10 duels gagnés sur 13, l’international malien a tout simplement été énorme face au dauphin du PSG.

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Flops :

Ibrahima Niane (4) : les matchs se suivent et se ressemblent pour le buteur sénégalais. Malheureusement toujours en difficulté lorsqu’il s’agit de faire des différences en 1 contre 1, il ne rayonne pas non plus dans le jeu. En pleine crise de confiance, le problème semble plus mental que physique ce qui le rend d’autant plus frustrant. Parviendra-t-il à retrouver sa confiance ?

Kevin N’Doram (5) : pas spécialement mauvais mais certainement pas son meilleur match non plus. Si ses inspirations, notamment sur ses longues ouvertures, permettent parfois de créer d’excellents décalages, il a souffert à Nice de beaucoup d’imprécision dans ses passes (73% de réussite seulement). Discret (seulement 5 duels disputés), il a également écopé d’un carton jaune très tôt dans le match qui a dû le forcer à être très vigilant sur ses interventions.

Crédit photo : Icon Sport 

La réaction des entraineurs :

Le résumé de la rencontre 

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Crédit photo: FC Metz ; OGC Nice

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