METZ EN conquerant
Après une petite période de doute début février (3 matchs sans victoire en Ligue 1), le FC Metz repart de l’avant en s’imposant contre Nice à l’Allianz Riviera (1-2) où il n’avait plus gagné depuis 1995. Les Grenats remontent à la 6ème place de Ligue 1 grâce à Kiki Kouyaté et Lamine Gueye.
L’analyse
Cela fait maintenant 3 rencontres que le FC Metz patine, tant offensivement que dans les performances individuelles. Autant dire que les Lorrains doivent s’imposer s’ils veulent continuer de rêver d’Europe. De l’autre côté, les Niçois sont mal en point et espèrent aussi se relancer après 4 défaites sur les 5 derniers matchs alors que Adrian Ursea n’a toujours pas réussi à améliorer les résultats du club depuis le départ de Vieira. Malgré la récente défaite contre le voisin strasbourgeois et les limites du système aperçues récemment, Frédéric Antonetti persiste et aligne une nouvelle fois son système à 5 défenseurs. Signe de la confiance qu’il a en ses joueurs (ou de la marge de manœuvre réduite dont il dispose), il ne procède qu’à deux changements dans son onze de départ : Gueye retrouve sa place de titulaire au côté de Vagner, tandis que Udol remplace Delaine à gauche – pourtant auteur d’un très bon match contre Strasbourg.
Ces changements, mais surtout le repos dont a pu bénéficier l’équipe après avoir disputé 5 matchs en 15 jours, fonctionnent bien. Comme contre le club du Bas-Rhin, les Messins dominent le début de match et inscrivent logiquement le premier but. Sur un corner joué à deux, le ballon revient dans les pieds de Boulaya après un centre repoussé d’Udol, le numéro 10 messin tente alors un tir qui est repris au premier poteau par Kiki Kouyaté qui inscrit son premier but en Ligue 1 (0-1, 15e). Le jeu ralentit et les Grenats laissent le ballon aux Aiglons. La défense du FC Metz reste une nouvelle fois solide et Kouyaté multiplie les dégagements. Plus tard, Maïga trouve l’ouverture dans le dos de la défense pour Udol. Ce dernier prend son temps pour délivrer un excellent centre à Gueye qui place une tête imparable à bout portant dans une défense niçoise complétement endormie (0-2, 37ème). Le FC Metz regagne les vestiaires avec une avance au score logique (1,22 xG contre 0,01). Les Aiglons n’ont pas réussi à trouver la faille malgré une possession largement à leur avantage (63%-37%).
Après la mi-temps, l’OGCN revient avec de meilleurs intentions et commence à trouver la faille dans la surface messine, eux qui n’étaient parvenus à frapper qu’une seule fois au but en première période. Avec une attaque décimée (Dolberg, Lopes, Reine-Adélaïde blessés), seul Claude-Maurice et Gouri se
mettent en valeur et c’est sur une passe du premier que le second obtient un penalty. En retard sur un ballon en profondeur adressé à Gouiri, Centonze percute le buteur formé à l’OL. Le meilleur buteur niçois s’en va tirer le penalty lui-même et, après une discussion avec Oukidja, place une panenka
parfaite dans les cages messines (1-2, 61ème). Metz réussit moins mais reste sur sa stratégie : le ballon est laissé à l’adversaire (13,6 ppda, passes accordées à l’adversaire par action défensive) afin de mieux se progeter vers l’avant. Pour cela, Antonetti fait son traditionnel double changement offensif : Vagner et Gueye, buteur, laissent leur place à Leya-Iseka et Yade. L’association de deux ailiers en attaque avec Boulaya en soutien avait pourtant était assez intéressante. Avoir deux joueurs au large et repiquant quand l’un des deux prend l’aile peut être une solution à l’avenir.
Les Niçois continuent de pousser (8 tirs dans les 30 dernières minutes), mais ne parviennent pas à trouver la faille. Le bloc messin est bien en place et les frappes adverses sont soit contrées, soit hors-cadre. Sur un contre, Leya-Iseka se présente face à Benitez mais tente de trouver Yade au lieu de frapper. Malgré cette balle de 1-3 avortée, le FC Metz tient bon et se relance dans la course à l’Europe en remportant ce match. Sixième provisoire de Ligue 1 en attendant les matchs de Rennes et Marseille, les Grenats comptent 38 points après 26 matchs joués, une performance inédite à ce stade de la compétition depuis la fameuse saison 1997/1998…
T.M
La réaction des entraîneurs
Les notes des joueurs
Les tops :
Udol (7) : après une top performance de son concurrent sur le poste, il avait certainement à cœur de se montrer contre Nice et c’est chose faite. S’il est moins offensif que Delaine, il a su être efficace en délivrant une passe décisive sur l’un de ses deux centres, très bien adressé à Lamine Gueye. Sur le plan défensif, il a muselé Ndoye puis Sellouki. Un des meilleurs matchs de la saison du latéral formé à Metz.
Boulaya (7) : s’il avait été moins bien contre Strasbourg et Saint-Etienne, le meneur de jeu est revenu sur ses standards de saison ce dimanche. Auteur de sa 5ème passe décisive de la saison, il aurait pu en décrocher d’autres, avec ses 4 passes clés. En maître du jeu, il a été présent partout sur le terrain,
tantôt sur le côté tantôt au centre et a été en réussite sur ce qu’il a entrepris (7/12 duels gagnés, 75%
au dribble, 50% au centre).
Les flops :
Centonze (4) : sur une saison de haut niveau où il a pris part à toutes les rencontres, le latéral droit avait déjà paru émoussé contre Strasbourg. Il a été une nouvelle fois en méforme contre Nice :
1 penalty provoqué, seulement 1 interception contre plus de 4 en moyenne cette saison, 7/20 aux duels et 3 dribbles subis. Il a complétement pris l’eau face à Amine Gouiri qui s’est particulièrement
distingué.
Vagner Dias (4) : auteur de plusieurs bonnes prestations en sortie de banc, le Cap-verdien ne tient toujours pas son match référence en tant que titulaire. Aligné sur l’aile gauche aux côtés de Gueye, il a montré beaucoup d’envie mais n’a pas réussi à concrétiser ses bonnes intentions. En effet, il n’a pas réussi à faire des différences en 1 contre 1 (1 dribble sur 6 réussi, 4 duels gagnés sur 19 et 17 ballons
perdus sur 35 touchés). De plus, il n’est parvenu à tirer qu’une seule fois au but, pas assez pour peser
sur la défense adverse.
Le résumé de la rencontre
Crédit photo: FC Metz ; LFP ; OGC Nice ; Goal.com ; Sportbusinessmag
