Après-match : Paris SG – FC Metz

”A la bonne place”

La victoire face à Angers a eu le malheur de nous faire espérer quelque chose, cette dernière journée de Ligue 1 nous a vite rappelé quel club était le FC Metz au XXIème siècle…
L’analyse

Dans un match où l’attention était forcément cristallisée autour de la prolongation de Mbappé plutôt que de la rencontre en elle-même, les Messins tentent d’en profiter d’entrée de jeu. Alignés dans un schéma en 5-4-1 qui se transforme en défense à 6 dès que Paris entre dans la moitié de terrain messine, les Grenats misent sur les percées de Mikelbrencis pour essayer de trouver Didier Lamkel Ze, seul attaquant. Le Camerounais manque même une belle première occasion en tergiversant face à Ramos, puis Metz enchaîne avec une percée de Boulaya côté gauche qui délivre la bonne passe à Sarr qui se troue complètement à bout portant… Alors que les Lorrains multiplient les situations intéressantes, l’inévitable Mbappé est trouvé dans la profondeur et fait plonger Caillard qui se troue complètement en mordant la feinte avant de conclure face à un but ouvert (1-0, 25eme). Il ne faut que 3 minutes à Caillard pour ruiner le match du FC Metz en plongeant du mauvais côté sur une deuxième frappe à bout portant (2-0, 28eme). L’hécatombe commence après une grossière erreur de Pajot au milieu de terrain qui permet à Angel Di Maria d’ajouter sa deuxième passe décisive de la soirée en servant Neymar (3-0, 31eme). On se dit que va être long. L’alignement de la défense messine va de mal en pis et les espaces concédés par un axe Kana-Biyik/Kouyaté/Bronn sont énormes. La présence du Camerounais interroge tant Sikou Niakaté avait été solide récemment, mais visiblement cela ne suffit pas aux yeux du coach qui privilégie la fameuse expérience…

Dès le retour des vestiaires, Kouyaté se fait déposséder bêtement du ballon et laisse Mbappé inscrire un triplé avec une facilité déconcertante (4-0, 50eme). Frédéric Antonetti profite d’un arrêt de jeu pour faire sortir un Jean-Armel Kana-Biyik absolument honteux sur toute la première période et Mikelbrencis, peut-être l’un des seuls Messins à avoir été correct. Il y a désormais 4 défenseurs centraux avec les entrées de Niakaté et Mbengue… Mais c’est au tour de Boubacar Traoré de faire complètement couler le FC Metz avec une faute absolument inutile dans le rond central qui lui vaut un deuxième carton jaune, synonyme d’expulsion. Le match tourne alors au ridicule tant l’équipe est démobilisée et n’est pas à la hauteur de l’événement. Pour finir ce match, Angel Di Maria clôture son jubilé au Paris Saint-Germain en inscrivant le 5eme but sur un second ballon après une frappe sur le poteau de Messi (5-0, 67eme). Quelques minutes plus tard, l’Argentin se paye même une sortie en fanfare et comme si l’ovation des supporters parisiens ne suffisait pas, celui qui a disputé 300 matchs sous les couleurs du PSG a le droit à une haie d’honneur par ses coéquipiers en pleine rencontre. Hilarant au possible. Le FC Metz est donc bien le paillasson de la Ligue 1, et au vu de la performance délivrée ce soir, ce serait presque pas loin d’être mérité. Dernière humiliation, après 10 minutes durant lesquelles les Parisiens ne s’occupent même plus du match, c’est Alexandre Letellier, le 4eme gardien du club de la capitale, qui remplace un Keylor Navas en pleine forme physique. Pendant ce temps, Saint-Etienne a égalisé à Nantes et reprend sa place de barragiste. Rideau sur cette saison désastreuse, le FC Metz descend pour la 10eme fois en Ligue 2 et égalise le record du RC Strasbourg. Le pire dans tout cela, c’est que les principaux responsables seront majoritairement certainement tous là la saison prochaine, le tout avec un grand sourire…Pour continuer de dynamiter et enfoncer ce club au plus profond de sa chair. Que les temps sont durs en Moselle…

T.M.

www.socios-fcmetz.com

Crédit photo: Icon Sport

P