[Après-match : RC Lens – FC Metz] Metz à la dernière séance

Le premier duel de choc de la saison à Bollaert entre Lens et Metz a tourné en faveur du leader, vainqueur à l’issue d’une séance de tirs aux buts parfaitement négociée (1-1, 3-5 TAB).

 

La composition

 

La rencontre Lens-Metz est définitivement l’affiche de ce second tour de la CDL. Elle réunit en effet les deux meilleures équipes de L2 de ce début de saison. Aucune de ces deux formations n’a lâché le moindre point en championnat. A l’aune d’une double confrontation qui s’annonce épique et palpitante, Frédéric Antonetti a décidé de faire tourner un maximum son effectif afin de donner du temps de jeu aux éléments méritants mais surtout de faire souffler un bon coup son onze titulaire, apparu largement éméché au sortir d’un dernier déplacement victorieux à Troyes, quatre jours plus tôt. Des habituels titulaires, seuls Angban, Fofana, Boye et Jans débutent. On retrouve donc dans les cages Delecroix, une ligne de quatre défensive constituée de Balliu, Boye, Fofana -habituellement positionné en sentinelle- et Jans. Dans l’entrejeu, le duo Angban/Monteiro est aligné. En attaque, Niane évolue en pointe, soutenu par Gakpa en position de meneur de jeu ; Jallow et Traoré occupant les ailes. Du côté de l’infirmerie, on déplore la présence de Udol, qui devrait être sur le flanc pour une durée de deux mois.

 

Le film du match

 

Sur la pelouse de Felix-Bollaert, ce sont bien les Lorrains qui prennent la direction des opérations. Si le secteur offensif a été entièrement remanié, il n’en demeure pas moins que les quatre attaquants alignés parviennent à combiner et à se trouver. Niane est le premier à se mettre en lumière mais sa lourde frappe ne trouve pas le cadre (4ème). Entreprenants, les Messins investissent le camp lensois en ce début de match, sans pour autant que cela se traduise au tableau d’affichage (8ème ; 10ème). Rien n’est en mesure de contrarier le FC Metz. Pas même la sortie sur blessure de Boye au quart d’heure de jeu. Bien au contraire, les partenaires de Sunzu -promu capitaine à la sortie de Boye- accentuent leurs efforts peu avant la pause. Dans tous les bons coups dans cette première mi-temps, Balliu manque de réussite (38ème ; 39ème). Finalement, les supporters mosellans devront patienter jusqu’aux arrêts de jeu pour voir leur équipe enfin concrétiser. A la suite d’une touche et d’une remise en première intention, Jallow hérite du cuir plein axe avant de tenter sa chance de plus de 30 mètres et de voir sa frappe limpide surprendre Leca (0-1, 45ème+2). Comme souvent cette saison, des Grenats entreprenants trouvent la faille avant l’issue.

Au retour des vestiaires, c’est encore Metz qui déclenche le premier. Grace à un superbe service de Jallow, Niane se retrouve seul face à Leca, contraint à la parade (51ème). Le portier nordiste sauvera les siens plus d’une fois. Si les locaux sont clairement montés en puissance et animent désormais les débats, ce sont bien les visiteurs qui se créent les meilleures opportunités. A leur tour, Niane (62ème) puis Jallow (78ème) sont mis en échec par un Leca omniprésent. Côté lensois, les rentrées de Fortune et Chouiar ont donné de l’allure et de la vitesse au jeu des Nordistes. En difficulté sur leur flanc droit, les joueurs d’Antonetti plient mais ne rompent pas (56ème ; 68ème) face aux incursions de Gomis. Le RC Lens, ayant pris le dessus physiquement, revient logiquement au score en toute fin de partie lorsque Ba reprend parfaitement un centre venu une nouvelle fois de la droite (1-1, 85ème). Fort logiquement, les deux équipes se quittent sur un nul…synonyme de séance de tirs aux buts. A ce jeu si cruel, c’est Lens qui faillit le premier par l’intermédiaire de son jeune milieu offensif Chouiar dont la tentative trouve finalement le montant. Avant que Diallo, à l’instar de ses coéquipers, se fasse violence pour envoyer le dernier pénalty messin dans la lucarne de Leca. Et voilà le FC Metz qualifié pour les 1/16ème de finale de la CDL.

 

Les notes des joueurs

 

Les tops :

Angban (7) : le milieu défensif messin a convaincu tout le monde une fois de plus, son abattage physique et sa qualité technique faisant de lui le nouveau maillon fort du système grenat.
Balliu (7) : pour sa première titularisation de la saison, l’habituel latéral droit a rempli une copie très propre sur le côté gauche, multipliant notamment les montées et les redoublements dans son couloir et faisant preuve d’assurance défensivement.
Jallow (7) : pour le jeune gambien, c’était également une première et on n’oubliera pas de sitôt son talent ; auteur du but messin et de nombreuses fulgurances qui auraient mérité meilleur sort.

Les flops :

Jans (4) : un déchet technique inhabituel en phase offensive ; le latéral luxembourgeois a également semblé manquer de jus.
Gakpa (4) : une bonne activité en première période gâchée souvent par un manque de justesse dans les choix de passe qui aurait pu permettre à son équipe de prendre les devants beaucoup plus tôt dans la rencontre.
Monteiro (4) : passé le premier acte, il a progressivement disparu des radars lorsque le rythme imposé par les Lensois s’est accentué.

 

L’analyse

 

C’est donc Metz qui ressort vainqueur de la première manche face à son rival Lens. Si la qualification lorraine ne souffre d’aucune contestation, dans les faits, elle a été finalement aussi dure à obtenir que prévu. En dépit d’une première période tout à fait accomplie, et au cours de laquelle les remplaçants messins ont démontré que leur coach pouvait compter sur eux, les Grenats ont dû s’employer à l’épreuve des tirs aux but pour faire la différence. Le sang-froid dont a fait preuve chacun des tireurs côté mosellan dénote une fois de plus le mental d’acier de cette équipe…

Car il n’a pas été chose aisée de repartir victorieux du stade Felix-Bollaert, gonflé à bloc derrière son équipe tout le long de la rencontre. Si les Messins ont su reprendre l’ascendant après le coup de massue provoqué par l’égalisation sur le tard des locaux, cela ne s’est pas effectué sans accroc. Frédéric Antonetti, qui songeait initialement à faire jouer sa charnière centrale Boye/Sunzu 45 minutes chacun, a été contraint de revoir ses plans à la suite de la blessure de Boye dans le premier quart d’heure et il est fort à parier que le roc ghanéen ne sera pas de la venue de Lens samedi.

Ce qui est d’autant plus rassurant, c’est que le club à la Croix de Lorraine ne s’est pas désorganisé par la suite. Il a su maintenir à flot cette ligne directrice et continué à se porter vers l’avant autant que possible. En l’absence du capitaine Cohade, de son meilleur buteur, de sa charnière centrale et de son gardien habituel, le FC Metz a ainsi envoyé un signal fort à ses concurrents aussi bien qu’à son coach. L’ensemble du groupe est au niveau et répond effectivement présent. Le RC Lens aura certainement un goût de vengeance dans la bouche. On a déjà hâte d’assister à la seconde manche à St-Symphorien.

 

M.D

P