Après-match : SCO Angers – FC Metz

Nouveaux visages, nouvelles promesses

Malgré une animation offensive remodelée, les Grenats sont allés partager les points sur la pelouse d’Angers (1-1) à la faveur d’une prestation plutôt convaincante.

L’analyse

Qui aurait misé une pièce sur des Grenats ressortant indemnes de la pelouse de Raymond-Kopa, à l’issue de cette 7ème journée de L1? Pas grand monde, certainement. D’aucuns avaient même prédit le scénario de la déculottée en terres angevines, là ou il est coutume de dire que la dalle angevine finit (bien) souvent par sanctionner. Mais c’est pourtant bien l’équipe menée par le revenant Frédéric Antonetti qui a eu les crocs, parvenant parfaitement à maintenir la barque à flot malgré les flots tumultueux au cours d’une rencontre qu’elle a globalement dominée et maîtrisée sous bien des plans. Et, qui sait, si l’équipe avait eu toutes ses armes, si le FC Metz ne serait pas reparti avec les 3 points de la victoire? Le coach lorrain s’est en tout cas félicité car “le contenu a été bon” avant de regretter avec amertume : “quand on est meilleur que l’adversaire, on a toujours envie de gagner les matchs“. Mais avec des “si”, on peut tout refaire. Et couper du bois, par la même.

Il faut dire que les Grenats n’ont quasiment pas été inquiétés de la rencontre, excepté sur l’une des rares incursions des locaux dans le camp grenat, laquelle a amené le pénalty transformé par Mangani des suites d’un jeu de pied haut de Udol à l’encontre de Fulgini (1-0, 37ème). Heureusement, Metz a une fois de plus démontré une force de caractère bienvenue en allant percuter son adversaire pratiquement sur l’engagement. Une trentaine de secondes plus tard, environ, on retrouvait le très remuant Gueye côté droit, idéalement lancé en profondeur par la passe éclair de Pajot, pour aller pénétrer dans la surface avant de servir sur un plateau N’Guette qui ne s’est pas fait prier pour tromper Bernardoni à bout portant (1-1, 38ème). Perturbée dans l’entrejeu et pas vraiment rassurante sur le plan défensif, la formation angevine a franchement été chanceuse de se retrouver à égalité au terme des 45 premières minutes. Avec un soupçon de réussite -et de talent- supplémentaire, N’Guette et Boulaya auraient en effet pu traduire mathématiquement la domination messine d’ensemble mais il en a été autrement. Après le repos, les locaux ont davantage été en mesure d’accélérer dans la transition offensive, sans pour autant se montrer très dangereux, en fin de compte. Un salut angevin qui aurait pu passer par Cabot mais l’attaquant a perdu ses deux duels face à Oukidja avant que Boulaya ne mette Bernardoni à contribution sur l’ultime coup franc des Lorrains.

L’opportunité est manquée, dommage. Cela dit, il y a tout de même quelques enseignements intéressants à tirer. Sur l’aspect défensif et psychologique, l’équipe est opérationnelle, à n’en pas douter. En revanche, sur le plan offensif, il faudra se montrer un tantinet plus entreprenant, avec davantage de justesse techniquement si l’objectif du club s’apparente à autre chose qu’un simple maintien au sein de l’Elite du football français. Alors, que va être la position du club ? Les portes du mercato se sont déjà refermées tandis que le club à la Croix de Lorraine a perdu ses deux principaux atouts offensifs. En interne, une décision devra de toute façon être prise dans les jours à venir tant il serait suicidaire de traverser une saison de L1 avec le seul Ambrose (blessé qui plus est en ces heures sombres) comme profil d’avant-centre. Affaire à suivre, donc…

Les notes des joueurs

Les tops :

Nguette (6) : positionné en pointe du 4-3-3 concocté par Antonetti, l’attaquant lorrain s’est montré relativement à l’aise dans ce rôle qu’il découvre ; dangereux tout le long de la partie, c’est lui qui a concrétisé le travail collectif juste après l’ouverture du score angevine.

Gueye (7) : une première pour l’ailier sénégalais, et quelle première ! Le meilleur joueur messin sur le terrain a tout simplement mis sur les rotules son vis-à-vis Doumbia durant la première heure de jeu, offrant notamment un caviar à Nguette sur l’égalisation messine. Hyper prometteur.

Pajot (6) : précieux défensivement et clairvoyant dans le jeu de transition vers l’avant, l’ex-protégé de Stéphane Moulin a bien régulé le jeu de son équipe et su mettre Tchimpembé dans les meilleures conditions pour sa première titularisation.

Les flops :

Udol (4) : une prestation timide du pur produit de la formation mosellane ; un manque de tonicité évident qui l’a contraint à la faute devant Fulgini, occasionnant par la même le pénalty inscrit par Mangani contre le cours du jeu.

M.D

Crédit photo: F.C Metz, Laurent Combet , Ouest France.

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