Sur courant alternatif
Héroïques en fin de match et beaucoup plus engagés que face à Strasbourg, les Messins engrangent un 4ème succès de la saison malgré les nombreux absents et remontent au classement. De quoi se donner un peu d’air sur la zone de relégation…
L’analyse
Alignés en 5-3-2 une nouvelle fois, les Grenats entament la rencontre dans une disposition similaire à celle vue en fin de match dans le derby du Grand-Est. Privés de 13 (!) joueurs dont ses 2 meilleurs buteurs De Préville et Centonze, Antonetti présente une équipe décimée face à Reims. Assez présent en tout début de rencontre, les Grenats concèdent tout de même plusieurs bon ballons aux Rémois sur des pressings hauts bien sentis des hommes d’Oscar Garcia. Les difficultés reviennent vite et rapidement les lorrains ont toutes les difficultés pour ressortir le ballon. Pressés dès la perte par Reims, le manque d’expérience de certains joueurs se fait ressentir dans leur manière de relancer. A plusieurs reprises, les novices de l’équipe (Traoré, Mbengue, Bassi) ne parviennent pas à gérer et choisissent de balancer devant. Multipliant les corners, la défense messine reste vigilante grâce à Kana-Biyik et Niane qui veillent dans les airs.
Après 25 minutes, les Messins sortent la tête de l’eau et repartent de l’avant. Nguette et Yade sont actifs mais trop inefficaces alors que Bassi fluidifie le jeu sans parvenir à trouver le geste décisif. Moins brouillon, les Messins trouvent enfin la clé pour échapper au cadrillage défensif de Reims. En contre-pressant à la perte, Bassi et Nguette grattent des ballons précieux et donnent de l’air à l’équipe. Alors qu’on pouvait l’attendre dans un rôle de numéro 10, l’ancien nancéien se retrouve finalement la plupart du temps en position de 8, à la même hauteur que Pajot mais du côté droit du terrain. Passé les 20 premières minutes, Bassi devient très juste techniquement et est impliqué dans la rencontre. Une implication partagée par le reste de l’équipe alors qu’elle avait largement fait défaut face à Strasbourg. En défense, le bloc n’est pas toujours au point une nouvelle fois mais l’axe messin composé de Niakaté, Kana-Biyik et Mbengue tient bien les Rémois et ne concède que peu d’occasions.
En deuxième mi-temps, Lenny Lacroix fait son entrée après la blessure de Kana-Biyik. Nouveau coup dur pour les Mosellans après une première mi-temps de patron du Camerounais. Après un début de seconde période assez mou, les messins reprennent le pressing haut. Delaine se montre un peu plus qu’en première période mais les difficultés à amener le ballon dans la surface persistent. En défense, la très jeune arrière messine (19, 22 et 20ans) se fait peur à plusieurs reprises. Niakaté et Mbengue perdent des ballons dangereux au pressing et aucun des trois ne semblent vouloir prendre la responsabilité de la relance. Sur une contre-attaque, Delaine offre un bijou de centre à Niane au second poteau qui, laissé seul, conclue de la tête (0-1, 61ème). Le premier but dans le jeu du numéro 7 messin cette saison, de quoi, espérons, lui redonner de la confiance. Les Messins se regroupent alors en défense et font le dos rond. Toute l’équipe ou presque excelle dans les choix et pour une fois parvient à développer un jeu de passe plutôt fluide. Mais les Champenois poussent et tiennent bien le ballon. Le Messins défendent très haut et prennent souvent les attaquants du Stade de Reims au piège du hors-jeu. A la 75ème, le revenant Cheick Sabaly fait son retour en Ligue 1 en prenant la place de Amine Bassi. Il n’avait plus joué en Ligue 1 depuis octobre et une entrée face à Rennes. Alors que la fin de match se tend un peu, M. Brisard perd complètement le contrôle de la rencontre. Egaré, il préfère diriger le match comme un cow-boy et distribuer les cartons qu’essayer de calmer les esprits. Reims multiplie les fautes sur des contacts. Frédéric Antonetti bétonne en fin de match et fait entrer un milieu de terrain, Tchimbembé, pour un attaquant, Opa Nguette. Ibrahima Niane semble avoir retrouver la confiance qui lui faisait tant défaut et met le feu en fin de rencontre. A 3 reprises, Predrag Rajkovic doit sortir des parades magistrales pour l’empêcher d’inscrire un doublé. Dans les arrêts de jeu, Mbuku passe proche d’inscrire le but de l’année sur un retourné qui frôle le montant droit de Caillard mais cela ne suffira pas, heureusement. Pari réussi, donc, pour Frédéric Antonetti et son staff dans une rencontre aboutie quoi que pas toujours maîtrisée. Et 3 points qui font le plus grand bien et permettent aux partenaires de Vincent Pajot de prendre la 15ème place du classement. Qui a parlé de soulagement ?
T.M.
La réaction des entraineurs :
Le résumé de la rencontre
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Crédit photo: FC Metz ; Icon Sport