[Après-match] Stress et paillettes pour la première

Le FC Metz lance idéalement sa saison avec un succès décroché de haute lutte face à Lille (3-2).

Le onze

Philippe Hinschberger mise sur un schéma sans surprise à l’exception de la position latérale de Yann Jouffre, Florent Mollet occupant l’axe derrière Mevlut Erding.

Opa Nguette prend le couloir gauche, tandis que Renaud Cohade et Cheick Doukouré complètent le milieu.

Derrière, Jonathan Rivierez est à droite, Ivan Balliu à gauche, Guido Milan et Simon Falette dans l’axe, devant Thomas Didillon.

La première période

Il faisait bon ne pas (trop) regretter de franchir les portes du stade en retard, car la première période accrochée, accouchait d’à peu près rien, si ce n’est une déviation soignée de Lopes pour ouvrir le score, sans vraiment démériter.

D’entrée, les Lillois mettent le pied sur le ballon assez généreusement, faisant courir les Messins, mais se montrant globalement peu dangereux. Nguette a presque le temps de devancer Enyeama (12’). Lopes s’infiltre dans la surface et s’effondre entre Balliu et Falette, mais l’arbitre ne signale rien (15’).

C’est à ce moment que les Messins reprennent quelques couleurs, tenant davantage le ballon, mais n’étant toujours pas dangereux pour l’arrière-garde nordiste. Lopes, dans tous les bons coups, est à quelques centimètres de l’ouverture du score avec une frappe soudaine à 25 mètres qui flirte avec le montant gauche du but de Thomas Didillon (32’).

Ce n’est que partie remise lorsqu’il reprend tranquillement du plat du pied un centre de Palmieri (0-1  35’). Il faut que le portier messin s’emploie sur une tête d’Eder dans les arrêts de jeu.

La seconde période

Nguette, discret jusqu’alors, s’active dans la surface pour récupérer le ballon et remettre à Erding qui envoie le cuir en tribune (49’). Renato Civelli, reprenant un corner de Bauthéac, expédie de la tête le ballon sur la transversale de Didillon (51’) !

Mieux organisés, les Messins tentent de fluidifier leur jeu, chose faite lorsque suite à un bon travail de Doukouré, relayant Balliu à gauche, celui-ci centre parfaitement pour le plat du pied de Erding (1-1  56’), copie quasi parfaite du but de Lopes.

Bauthéac est tout proche de redonner l’avantage aux siens sur un service d’Amalfitano, mais Rivierez écarte (58’).  A nouveau Lopes qui s’essaie aux 20 mètres, le ballon est écarté d’une belle parade de Didillon (60’).

Metz souffre et Lopes se charge de malmener son adversaire comme il se doit, reprenant victorieusement un centre tendu d’Eder (1-2  71’).

Philippe Hinschberger lance ses cartouches offensives. Entré en jeu quelques minutes auparavant, Ismaila Sarr est accroché dans la surface, Erding transforme sereinement le pénalty (2-2  76’).

Puis Renaud Cohade ouvre subtilement pour Habib Diallo, légèrement accroché par Enyeama. Yann Jouffre donne l’avantage, définitif, au FC Metz (3-2  87’).

Les joueurs

Thomas Didillon a été surpris par les absences de sa défense sur les deux reprises de Lopes à bout portant.

Jonathan Rivierez s’est peu montré offensivement mais a tenu son aile droite avec justesse, tandis qu’à gauche, Ivan Balliu a pesé de son poids habituel devant, offrant notamment un centre décisif à Mevlüt Erding pour l’égalisation messine.

Guido Milan a été en retrait en comparaison de Simon Falette, vite à l’aise, solide et appliqué.

Au milieu, Cheick Doukouré a peiné à relayer véritablement et a manqué de munitions, tandis que Renaud Cohade a apporté une expérience importante et une justesse salutaire dans la distribution. Preuve en est, sa passe dosée pour Habib Diallo amenant le troisième but sur pénalty.

Yann Jouffre a été à peu près invisible en première période car positionné sur l’aile et trop esseulé. En seconde période, dans l’axe, il s’est libéré, et offre la victoire d’un pénalty parfait dans le petit filet.

Opa Nguette a été discret en première période avant de lâcher les chevaux et de proposer des débordements de plus en plus dangereux.

Florent Mollet a eu du mal à se situer et a globalement peiné pour sa première en Ligue 1. Il n’a jamais été en mesure de porter le danger.

Mevlüt Erding est bien sûr l’homme de la soirée. Esseulé, il a fait preuve d’une belle dose d’abnégation sur chaque ballon. Subtilement et adroitement, il s’est offert un doublé pour sa première à Saint-Symphorien.

L’analyse

Metz a soufflé d’abord le froid puis le chaud pour sa première sortie. Timorés, un poil désorganisés, les Messins n’étaient pas en mesure d’inquiéter Vincent Enyeama avant la pause.

Le repositionnement tactique de Yann Jouffre dès la reprise a donné de l’air au collectif, qui a proposé quelques belles séquences de jeu, en atteste l’égalisation de Mevlüt Erding (56’).

On regrettera la trop grande facilité avec laquelle les Lillois ont pu s’extirper du marquage messin, notamment dans l’axe de la surface, avec des conséquences qui auraient pu être beaucoup plus fâcheuses.

Dominés dans la possession, les joueurs de Philippe Hinschberger ont su utiliser des atouts offensifs encore mal huilés pour porter l’estocade.

Une victoire qui met bien évidemment en confiance, une semaine avant un déplacement très délicat au Parc des Princes ; Saint-Symphorien a on ne peut mieux baptisé l’édition Ligue 1 2016 !

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