[Après-match : US Orléans – FC Metz] Metz s’abreuve dans la Source

Enfin de retour en championnat en 2019, le leader lorrain a su conforter son avance au classement en allant s’imposer sur la plus petite des marges à Orléans (0-1)…

 

Le live report

 

« On redémarre l’année 2019 comme on avait fini 2018 en championnat… ». Tels furent les premiers mots prononcés par Vincent Hognon à l’issue de cette première conférence de presse d’après-match de 2019. Et c’est plutôt bien résumé, de la part du coach adjoint du FC Metz qui pourra se féliciter -une fois de plus- d’avoir su géré efficacement son groupe au vu des dernières échéances en date. Ce qui ne doit pas être chose aisée, tant l’on sait la relation de proximité qui existe entre Frédéric Antonetti et ses joueurs. Ces gaillards n’en semblent pas affectés, bien au contraire, un élan de solidarité s’est créé dans l’équipe en l’honneur du coach Antonetti. Le mérite en revient donc d’autant plus à Hognon pour avoir permis cela.

Venons-en aux faits car c’est ce qui nous intéresse ici. Metz est revenu, a joué et imposé sa loi, comme souvent. Sans briller pour autant…le seul tir cadré a fait mouche. C’est dire ô combien cette équipe est impressionnante de pragmatisme et d’efficacité dans les deux zones de vérité. Il n’en aura donc fallu que d’une seule, -comme dirait un certain commentateur sur TF1- d’opportunité, dans cette partie, pour faire basculer le match dans le bon sens. Peu après la demi-heure de jeu, Nguette s’illustrait plein axe pour servir dans le bon tempo Delaine qui, à la faveur d’une pénétration dans la surface dont il a le secret, pouvait offrir à son tour une véritable galette à son compère Boulaya qui ne se fit guère prier pour ajuster à bout portant Gallon (0-1, 34ème). Et Metz de s’ériger alors en roi de la L2. Tout ne fut pourtant pas parfait pour le leader mosellan, loin s’en faut…

 

Car après une première période traversée sans trop d’encombres et avec le ballon confisqué aux locaux -environ 2/3 de possession messine-, c’est un euphémisme de dire que les Grenat n’ont pas trop eu à s’employer sur le plan défensif. En phase offensive, en revanche, l’histoire était tout autre. Diallo, Nguette et consorts n’ont pas eu le rendement escompté. Il faut dire aussi que l’équipe d’Orléans avait (quasi) parfaitement joué le coup tactiquement en densifiant son milieu et en constituant un bloc médian assez bas. On a même régulièrement observé Ziani évoluer dans une position plus axiale qu’à l’accoutumée. Il s’agissait là très certainement d’une consigne de son entraîneur -suspendu pour l’occasion- pour essayer de faire déjouer le milieu à trois des Lorrains, habituellement très performant dans cette zone. Des instructions qui ont plutôt bien porté leurs fruits, sauf que la formation de Didier Ollé-Nicolle s’est montrée très maladroite devant la cage d’Oukidja (55ème, 77ème, 85ème, 86ème) qui n’aura pas eu à effectuer le moindre arrêt déterminant, malgré la baisse de forme des Grenat dans les 20 dernières minutes. Seul un ballon sauvé devant la ligne par Delaine (51ème) aurait pu finir au fond des filets sans l’aide d’une intervention franche. De son côté, Metz s’est contenté de gérer le plus sereinement possible son avance au tableau d’affichage et a opéré davantage en contres lors du second acte. Un seul tir cadré au final mais un jeu bien maîtrisé ajouté à un état d’esprit toujours irréprochable sur le terrain.

Solidarité. C’est le mot qui vient instantanément à l’esprit pour qualifier cette équipe, qui parvient relativement bien à faire abstraction du contexte pesant lié aux soucis de son coach. Une absence qui ne s’est fort heureusement pas encore fait sentir mais voilà qui pourrait rapidement changer dans le cas d’un éventuel coup de mou à venir lors de cette fin d’hiver infernale. Toujours est-il qu’en dépit de cet aléa quelque peu problématique à la longue, les semaines continuent de s’enchaîner au même rythme que le FC Metz engrange les points. Et accentue son avance au classement. On sait d’autant plus à quel point il est important de pouvoir disposer d’une avance confortable à l’aube d’appréhender une série hallucinante de rencontres en un laps de temps aussi étroit. Forcément, le club à la Croix de Lorraine va y laisser des plumes. Mais avec désormais 5 unités de plus au compteur que son plus sérieux poursuivant Brest -et avec le derby à jouer en plus- Metz a de la marge…

 

Les notes des joueurs

 

Les tops :

Delaine (7) : omniprésent sur son couloir gauche, l’ex-latéral du Paris FC a fait la différence sur l’unique but de la partie qu’il offre à Boulaya sur un plateau ; une contribution au jeu offensif très intéressante mais attention cependant aux espaces laissés dans le dos…
Boulaya (6) : en net progrès sur le plan physique depuis décembre, l’international algérien retrouve ses sensations sur le terrain ; sa vision du jeu et sa facilité technique -notamment avec Cohade- l’ont récompensé par ce but décisif.
Oukidja (6) : sobre et efficace aussi bien dans les airs que sur sa ligne, le portier lorrain fait preuve de plus en plus de sérénité dans sa surface et sa confiance semble être contagieuse pour ses partenaires.

Les flops :

Fofana (4) : un retour difficile pour le jeune récupérateur malien qui a manifestement eu beaucoup de mal à se situer dans l’entrejeu notamment du fait de la surabondance de joueurs axiaux du côté d’Orléans.
Nguette (4) : actif en première période et parfois très virevoltant à l’instar de l’action du but où il est à l’origine de par son avant-dernière passe, il a davantage peiné sur le deuxième acte, -notamment dans le replacement défensif- ce qui aurait pu (dû) profiter à Orléans qui n’a quasiment opérer que dans sa zone jusqu’au terme de la rencontre.
Diallo (4) : le meilleur buteur grenat s’est -comme toujours- bien battu pour l’équipe mais sans constituer pour autant une menace pour l’équipe adverse ; il n’a d’ailleurs eu aucune occasion à se mettre sous la patte…

 

M.D

P