[Avant-match FC Lorient – FC Metz] Remplir les filets de Merlus

En déplacement à Lorient, le FC Metz va devoir montrer un peu plus encore ce qu’il a “dans le ventre”, pour s’offrir un dixième succès de prestige. 

Marvin Gakpa, une solution de plus dans l’entrejeu messin.

Heureusement, cela ne concerne que la diffusion, car de ce côté-là, le FC Metz semble être rentré dans le rang, en vivant, un temps du moins, sans décalage horaire avec ses compagnons de Ligue 2. En effet, pour la deuxième fois consécutive, qui plus est, face à un concurrent annoncé pour la montée, les Messins fouleront la pelouse du Moustoir un vendredi soir, ses camarades de podium s’afficheront alors encore en observateurs, et espérons le toujours, poursuivants, du leader. Les Lorientais, eux, ne peuvent envisager de voir le FC Metz s’éloigner un peu plus en cas de succès, avec alors neuf points d’avance sur des Bretons pourtant appliqués. Mais les joueurs de Mickaël Landreau ont également montré quelques faiblesses, en atteste la remontée brestoise le week-end dernier, dans un derby intense et haletant, pour au final s’incliner une seconde fois cette saison.

Metz, Lens et Brest se déplacent, l’enjeu est d’importance car les tous les trois se tiennent en deux points. Les Messins n’ont pas réussi à se constituer une petite marge de manœuvre, la faute à des adversaires coriaces aux dynamiques constantes, Lens n’encaisse pas de but quand Brest s’éclate offensivement, et a enchaîné face à Lorient, une septième victoire consécutive. Pourtant le FC Metz réalise comptablement le meilleur début des dix dernières saisons de Ligue 2, et a même de l’avance sur le total rémois dantesque de l’an passé. Autant dire que la régularité sera le maître mot, et Frédéric Antonetti, qui affirmait attendre le tiers du championnat pour dresser un premier bilan, a d’ores-et-déjà de la matière pour se faire aussi une idée précise des sept mois à venir.

« le football d’aujourd’hui n’a pas le temps »

Son analyse factuelle est depuis trois mois de l’ordre de la distribution des rôles, « un problème de riche quand bien même nous ne sommes pas riche », ironise le technicien Grenat. Son effectif, qu’il ne juge pas conséquent quantitativement, mais très homogène d’un point de vue qualitatif, ne lui offre malgré tout que « des problèmes de choix ». Sympathique questionnement au demeurant, car Metz a rarement été à pareille fête. Et certaines têtes d’affiches, jusque là un peu en marge, entendent apparaître sur la durée. C’est le cas d’Habib Maïga, auteur d’une prestation complète et très propre face à Niort, comme de Jamiro Monteiro, qui attend notamment de faire voir sa patte magistrale sur coup de pied arrêté, comme il est relaté de l’entraînement. « Le football d’aujourd’hui n’a pas le temps, mais parfois il en faut », explique Frédéric Antonetti, notamment au sujet du milieu capverdien qui travaille d’arrache-pied son acclimatation.

Face à Lorient (3 victoires et 2 nuls en championnat), « une des meilleures équipes techniquement », selon l’entraîneur messin, son groupe sera au grand complet. Il sait en tous cas sa chance de disposer de nombreux talents et voit son groupe chercher continuellement le meilleur, au-delà d’une victoire nette et sans bavure face à Niort et d’un classement au top. « C’est vrai que quand on gagne, on a tendance à être moins vigilant aux détails, mais c’est cela qui est important. Je n’observe pas cela avec mon groupe. » renchérit-il. A Lorient, Metz veut s’offrir un festival, une dixième qui aurait fière allure.

O.S.

Crédit photo : M. Dell’Aiera

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